Le précédent article
a mis en lumière l’importance du coût de l’implantation des énergies renouvelables
et ce coût est finalement financé par nos impôts et taxes diverses. On peut en
avoir une autre idée plus concrète pour nous tous, c’est notre facture d’électricité
qui en 2018 voit la répartition suivante de ses différents constituants. C’est
ainsi qu’il faut la regarder car la TVA ne s’applique pas sur tous. Les taxes
TCCFE et TDCFE sont des taxes reversées aux communes et aux départements. Mais
la TVA s’applique sur la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité).
L’Etat perçoit donc une taxe sur une taxe ! 69% de cette taxe finance
les surcoûts liés aux dispositifs de soutien aux énergies renouvelables (dites
ENR) et à l’obligation d’achat d’électricité (cogénération, solaire, éolien,
hydraulique...). Compte-tenu de la consommation de 475 TWh en 2017 et du fait
que cette consommation évolue peu d’année en année, on peut calculer ce que l’Etat
prélèvera cette année pour les énergies renouvelables (EnRia) : 12,8 Mds€.
Soi-disant l’Etat pratique une politique d’austérité… Cela fait combien d’abris
au chaud sous un toit pour les SDF ? 890.000 pendant un an à 40 €/jour. C’est
ce qui s’appelle avoir droit au soleil artificiel et à l’abri du vent.
La CSPE n’a cessé d’augmenter
de 2004 à 2016, et il est fort probable qu’elle augmentera en 2019 après deux
ans d’arrêt. Si l’on calcule la somme que nous avons versé à l’État par la CSPE
depuis 2004, on trouve le chiffre de 80 Mds€. Mais une fois enlevé la TVA, EDF
a récupéré 64 Mds€. Le coût de cette production pour EDF est estimé à 215 Mds€
(cf article précédent). Son déficit pour les énergies renouvelables est donc de 151
Mds€. Sa dette est de 75 Mds€. Cherchez l’erreur. Pendant ce temps l’Etat a
gardé 16 Mds€ et pour aider EDF il lui octroie 5 Mds€ et en garde 11 Mds€. Mais
l’incohérence, voire l’arnaque de l’État va plus loin, c’est que la production
des EnRia progresse régulièrement de 2,8 TWh/an jusqu’en 2017 et la CSPE de
24,6%/an jusqu'en 2016. Il n’y a donc aucune raison, autre que politique, pour décider de
stopper l’augmentation de la CSPE à 22,5 c/kWh H en 2017. La CSPE aurait dû être de 28
c/kWh en 2017 et de 34,9 c/kWh en 2018. Cela s’est traduit par un manque à
gagner pour EDF de 2,6 Mds€ et sera probablement de 5,9 Mds€ en 2018 !
L’État mène donc une politique masquée sur les EnRia. Il préfère handicaper encore
plus EDF plutôt que d’avouer la réalité qui est l’augmentation inéluctable du
prix du kWh à cause des EnRia. C’est un nouveau scandale d’enfumage du peuple.
Il aura ensuite beau jeu de dire qu’EDF est devenue non rentable dans le
domaine public. Au passage il faut savoir que l’État a rogné en permanence sur
les demandes d’EDF d’augmentation de la CSPE. Tout cela pour ne pas avouer que
les EnRia sont une gabegie financière qui ne sert qu’à enrichir les puissants
lobbies qui se pressaient à la COP21, lobbies multinationaux qui ne remettront
que bien peu d’argent dans les caisses de la France.
Si l’énergie
photovoltaïque peut encore faire des progrès techniques significatifs, il n’en
est pas de même des éoliennes qui, en gros, ne baissent les coûts de production
que par des effets de taille. L’arrêt des subventions et l’obligation de mettre
les installations futures devraient assainir la progression de la production d’électricité
par l’énergie solaire. Par contre l’installation des éoliennes doit cesser car
non seulement elles coûtent cher mais en plus elles polluent indirectement et
sont porteuses de dangers propres sur l’homme et son environnement. On peut
citer l’arrachement et la projection des pales du rotor, même si les cas sont peu nombreux mais
la probabilité d’un ouragan n’est pas nulle et plus les éoliennes progressent
en hauteur plus ce danger grandit. On peut noter aussi qu’il y a désormais une
propension à occuper des terrains près de groupes plus ou moins importants d’habitations
pour des raisons de moindre coût de distance de connexion au réseau. De ce fait
les nuisances se rapprochent des habitants, en particulier sonores mais surtout
de soumission aux infrasons.
Ces derniers ont la
propriété de ne pas être entendus mais pourtant d’agir sur notre santé et aussi
de contourner le relief sur de longues distances jusqu’à 10 km à la ronde. On
peut donc y être soumis sans voir les émetteurs éoliens. Si l’Académie de
médecine française a jugé les cas de plaignants comme relevant d’effets
subjectifs, l’aspect psycho somatique étant manifeste dans toutes les maladies,
sans que cela fasse beaucoup avancer. L’affaire est prise beaucoup plus au sérieux
à l’étranger et particulièrement aux Etats-Unis. Deux Etats ont déjà déclaré
les éoliennes comme dangereuses pour la santé suite à une étude d’acousticiens.
Un rapport « Wind Tubine Noise de Denver 2013 » a été déposé au
Congrès : « Il explique même,
dans son rapport, le mécanisme physiologique permettant aux infrasons éoliens
inférieurs à 1 Hz d’agir sur les otolithes de l’oreille interne et d’entrainer
les nausées, vertiges, migraines et pression dans les oreilles et la poitrine,
décrits par les riverains et qui sont les symptômes bien connus du MSI (motion
sickness incidence) liés à ces mêmes fréquences, dont le pic nauséogénique se
situe à 0.167Hz, dans le mal des transports, selon l’étude menée pour les
pilotes de l’US Navy. »
Dans
un rapport figurant sur son site, Pacific Hydro, exploitant d’éoliennes,
reconnait le lien irréfutable entre les infrasons de ses propres éoliennes et
les « sensations » allant de « migraines,
pression dans la tête, les oreilles et la poitrine, bourdonnement d’oreilles,
tachycardie, sensation de lourdeur…, » ressenties par les riverains alors
qu’ils n’entendaient pas les éoliennes et ne savaient pas si elles
fonctionnaient ou non. (p.212). La personne affectée le plus sévèrement par ces
infrasons étant d’ailleurs un malentendant (p.214). Le journal des Médecins de
Famille canadiens prépare les riverains d’éoliennes à rencontrer un nombre
croissant de ces victimes, la Royal Society of Medicine précise les critères de
diagnostic permettant d’en reconnaitre les effets dans un rayon de 10 km autour
d’éoliennes industrielles. Nul ne peut nier que des milliers de
riverains d’éoliennes, dans le monde entier, se plaignent des mêmes symptômes.
Une pétition circule d’ailleurs en France et va être adressée au Ministre de la
Santé demandant que ces nuisances fassent l’objet d’une nouvelle étude plus
approfondie par des spécialistes indépendants.
Enfin
sur l’environnement on peut voir un impact désastreux sur le paysage, surtout par
les fermes de centaines d’éoliennes comme en Allemagne de l’Est, et cela d’autant
plus que l’on court vers le gigantisme avec des hauts de pale qui culminent à 250m.
Les éoliennes massacrent les oiseaux et je suis étonné que ces écologistes qui
défendent l’importation des ours et des loups soient muets sur ce sujet. Il
faut savoir aussi que le socle, sur lequel repose les éoliennes, représente des
milliers de tonnes de béton, nombre variable avec la taille de l’éolienne. Ces
énormes plots implantés dans les champs sont laissés par l’exploitant des éoliennes
quand celles-ci sont désaffectées. Leur enlèvement est à la charge du
propriétaire du terrain. Le cas s’est déjà produit en France et les paysans concernés
se demandent bien comment ils vont pourvoir récupérer cette surface agricole.
Pour
terminer et rebondir sur le titre de cette série d’articles, il faut redire que
le plus grave dans cette aventure, qui n’est qu’une arnaque soutenue par une
désinformation permanente et par une idéologie, sincère chez certains, mais irréaliste,
c’est une perte d’indépendance de la France qui n’a pas de ressources
énergétiques naturelles… sauf des participations dans des mines d’uranium un
peu partout dans le monde. Or nous implantons des énergies pour lesquelles, d’une
part nous ne sommes pas compétitifs, alors que l’industrie nucléaire nous avait
placés en tête dans le monde. Mais plus désastreux encore, nous nous rendons
dépendants de la Chine avec l’obligation de disposer de terres rares, qu'elle détient majoritairement, et ceci que les
éoliennes et les panneaux solaires soient fabriqués en Chine ou en Europe.
Cumuler des dépenses coûteuses et inutiles,
Ne résolvant en rien la « décarbonisation »
Et introduisant de nouvelles nuisances,
S’engager à augmenter la pollution,
Est déjà un malheur pour le pays
Mais troquer l’indépendance
Contre la dépendance
C’est pire encore !
Claude Trouvé
27/02/18
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