La
communication par l’image est une façon très pédagogique de passer de l’information,
façon concise et souvent percutante, mais c’est aussi une façon de tromper par
une désinformation parfois subliminale. Je voudrais en donner un exemple dans
la communication de RTE, cette société contrôlée par l’Etat qui est chargée de
faire fonctionner le réseau de transport de l’électricité des usines
productrices vers les usagers.
L’énergie électrique est directement impactée
par le plan énergétique, basé sur la lutte pour la « décarbonisation »
de la planète pour laquelle la France veut en être le moteur mondial. Forte de
sa production électrique très majoritairement nucléaire, qui ne produit pas de
CO2, la France, parée d’une médaille de bonne conduite, en profite
pour pousser l’utilisation des EnRia, énergies renouvelables intermittentes et
aléatoires. Alors que la production des EnRia n’a représenté que 8% de la production
électrique en 2017, les rapports mensuels et annuels de RTE font la part belle,
et presque exclusive, aux commentaires sur les EnRia. Mais pire, la production
thermique (charbon, fioul, gaz) étant considérée comme la peste pour la
production de CO2, il faut la passer sous silence le plus possible
alors qu’elle a représenté 9% de la production, soit un peu plus que les EnRia.
Alors regardez le graphique ci-contre, la production thermique y est absente…
persona non grata ! Le graphique est faux et permet de donner plus d’importance
aux EnRia par une information subliminale.
Pour
rester dans le même sujet, les images permettent de donner une vision plus ou
moins favorable dans l’esprit des lecteurs sur l’énergie éolienne par exemple.
L’image du haut donne la représentation la plus bucolique de l’énergie éolienne
avec une éolienne de petite taille dans un paysage champêtre où elle prend un
aspect décoratif. La deuxième image reste bucolique. Elle remue nos souvenirs
du moulin d’Alphonse Daudet et nous fait sentir l’odeur de la farine et l’élégance
de ces bras se mouvant lentement pour nous fournir ce qui prend un aspect
vital, le pain qui va sortir du fournil. Néanmoins cette fois, l’éolienne n’est
plus seule, il se profile un essaim d’éoliennes sur la crête dans la nature
certes, mais dans une zone qui semble inculte. L’impact sur l’environnement
apparaît nul et ces pylônes blancs semblent des cierges de dévotion à la
modernité de l’homme respectueux des ressources inépuisables de la nature. Ces
photos vont illustrer toutes les publications écologiques et gouvernementales
dans le but de préparer l’opinion au développement de cette énergie… quel qu’en
soit le coût !
On
peut aussi présenter d’autres images beaucoup moins idylliques, qui sont
néanmoins plus représentatives de la réalité mais elles seront beaucoup plus
rares. La première montre que les « fermes éoliennes » implantent un
grand nombre d’éoliennes mais on reste dans une présentation dans un coucher de
soleil qui nous rappelle la beauté de la nature associée à cette production dite
écologique.
La seconde, cette fois, nous donne une image beaucoup kafkaïenne de
ce que sont les grandes fermes éoliennes de plusieurs centaines d’éoliennes.
Même si la photo compresse l’espace, c’est beaucoup plus près de ce j’ai de mes
yeux vus en Allemagne de l’Est. Les trois images suivantes montrent cette fois
que l’idéalisme écologique cache des nuisances importantes sur la proximité des
habitations avec les effets connus des infrasons sur la santé entre autres.
Mais on oublie le gigantisme des implantations dans le sol des socles de
machines qui deviennent de plus en plus grandes. La présence de techniciens sur
le socle d’une éolienne en construction. C’est des milliers de tonnes de béton
pour chacune qui resteront longtemps dans le sol car leur élimination est à la
charge du propriétaire du terrain. La durée de vie est estimée à 20 ans. Enfin
l’humour permet de toucher à l’intermittence des EnRia et à la durée de vie des
centrales nucléaires qui peut être poussée bien au-delà de quarante ans comme
aux États-Unis, ayant le plus grand nombre de réacteurs et les plus vieux.
Enfin la dernière image met le doigt sur la corruption des élus municipaux, les
premiers informés des projets et souvent possesseurs de terrains, en
particulier dans le milieu rural.
Il
reste de nombreux sujets où l’information est présentée sous une forme déformée,
ce qui est inévitable mais devient de la désinformation quand celle-ci envahit
les médias ne laissant que peu de place à une expression libre et
contradictoire.
Dans une démocratie où le monarque
républicain
Veut être le seul à juger des « fake
news »
Il devient vital de rester vigilant
Aux images toujours répétées
Empêchant les autres
De vous informer !
Claude Trouvé
18/02/18
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