La France se fait le
chantre du réchauffement climatique, bien assise sur ses performances en
matière d’émission de CO2… grâce au nucléaire pour ce qui est de la
production d’énergie électrique. Elle devance d’ailleurs ses grands voisins
européens, Italie, Royaume-Uni et surtout Allemagne qui émet 2,3 fois plus qu’elle.
Mais par rapport aux deux grands émetteurs que sont les Etats-Unis et la Chine,
elle émet respectivement 14 et 28 fois moins ! Donc implicitement quand la
France vend la « décarbonisation » au monde entier, elle vend, non pas
les énergies renouvelables (EnRia), mais l’énergie nucléaire ! Au passage
on note que la France ne pèse que de 1% dans le bilan mondial. Ce qui veut dire
que si elle baisse de 10% ses émissions de carbone, elle fera diminuer le bilan
mondial de 1/1000. Quand on sait que les États-Unis ne feront plus aucun effort
dans ce sens et que s’ils augmentent de 10% leurs émissions, ils affecteront le
bilan mondial de 1,5%, on mesure le ridicule de notre plan énergétique
contraignant qui tend à éliminer justement le nucléaire, principal facteur de
notre classement pour une fois flatteur.
Dans
cette affaire il ne s’agit donc que d’une politique poussée par des lobbies qui
ont bien compris que la manne internationale prévue va alimenter leur business
sur le marché des EnRia. En fait, les États-Unis ayant jeté l’éponge, ce n’est
pas la France qui détient la clé du carbone, mais de loin la Chine avec 29% des émissions totales. Or la Chine
mène dans ce domaine une politique aussi intelligente que la nôtre est idiote,
ou tout-au-moins contraire à l’intérêt de son peuple, ce qui est un peu
différent. Je finis par me dire que le classement PISA est révélateur du QI de
nos politiques si l’on en croit les résultats obtenus par nos deux pays parmi
les élèves les plus performants. Si nous faisons un peu mieux dans la compréhension
de l’écrit, on ne peut oublier que l’écriture chinoise est la plus compliquée
du monde, les domaines d’intelligence des sciences et des mathématiques sont
largement en notre défaveur.
Au classement final 2016,
sur tous les élèves, la Chine est 6ème, la France 26ème.
Sans doute ceci explique-t-il cela, car notre politique énergétique marche sur la tête et notre entêtement dans la décarbonisation relève de l’aliénation mentale vu du côté de l’intérêt du citoyen. Or la Chine joue de cela avec une habileté confondante. Elle a promis d’« atteindre le pic de ses émissions de CO2 autour de 2030 tout en s’efforçant de l’atteindre au plus tôt » et de « baisser l’intensité carbone [émissions de CO2 par unité de produit intérieur brut] de 60 % à 65 % par rapport à 2005 ». Notez bien que l’émission chinoise était de 5,785 milliards de tonnes en 2005 et de 10,4 en 2015 soit une augmentation de 80%, ce qui signifie en réalité que la Chine s’autorise en fait une augmentation entre 8% et 17% d’augmentation de ses émissions de CO2 à PIB constant jusqu’en 2030 ! Comme en plus la croissance chinoise est une des plus élevées du monde, la Chine ne s’est engagée à rien sur les émissions de carbone, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne fera rien mais au rythme préservant ses intérêts. Voilà où le QI chinois nous surpasse de trois coudées.
Sans doute ceci explique-t-il cela, car notre politique énergétique marche sur la tête et notre entêtement dans la décarbonisation relève de l’aliénation mentale vu du côté de l’intérêt du citoyen. Or la Chine joue de cela avec une habileté confondante. Elle a promis d’« atteindre le pic de ses émissions de CO2 autour de 2030 tout en s’efforçant de l’atteindre au plus tôt » et de « baisser l’intensité carbone [émissions de CO2 par unité de produit intérieur brut] de 60 % à 65 % par rapport à 2005 ». Notez bien que l’émission chinoise était de 5,785 milliards de tonnes en 2005 et de 10,4 en 2015 soit une augmentation de 80%, ce qui signifie en réalité que la Chine s’autorise en fait une augmentation entre 8% et 17% d’augmentation de ses émissions de CO2 à PIB constant jusqu’en 2030 ! Comme en plus la croissance chinoise est une des plus élevées du monde, la Chine ne s’est engagée à rien sur les émissions de carbone, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne fera rien mais au rythme préservant ses intérêts. Voilà où le QI chinois nous surpasse de trois coudées.
Mais
son intelligence va plus loin, elle s’est engagée aussi à « porter la part des énergies non fossiles
dans la consommation énergétique primaire à environ 20 % ». Il n’est
apparemment pas précisé de date. C’est là que se trouve la solution diront les
écologistes, qui regarde le doigt quand celui-ci montre la lune, et se
féliciteront de l’attitude chinoise. Seulement voilà, le PIB de la deuxième
économie mondiale a progressé de 6,9% l'an dernier, tiré par les dépenses
d'infrastructures ou la reprise des exportations, mais aussi par la demande des
ménages. La Chine a un grand besoin d’énergie primaire pour accompagner sa
croissance et le vrai problème de ce pays n’est pas la décarbonisation de la
planète mais la diminution de la pollution dans les grandes métropoles avec les
particules fines et tous les gaz polluants et nuisibles à la santé dont ne fait
pas partie le CO2.
La
Chine a donc deux raisons de diminuer la part du charbon dans la production d’énergie,
la première est la diminution de la pollution et l’autre celle de permettre la
diminution du pourcentage d’énergie fossile. La simple stagnation de la
production énergétique par le charbon provoque la diminution de son pourcentage
dans la production totale qui ne cesse de croître. On voit donc que la Chine n’a
pris aucun engagement réel de diminution de l’émission de carbone puisque la
croissance du PIB de 20% sera atteinte en 3 ans au rythme actuel. Mais la Chine
est intéressée par le dégagement prévu de moyens financiers internationaux par
la COP21, même si elle y participe pour une part. En effet la plupart de ces
moyens doivent aller vers le développement des EnRia. Or d’une part les énergies
éolienne et solaire demandent l’utilisation de terres rares dont la Chine
détient 90% de la production, et d’autre part ceci lui laisse la perspective d’un
grand marché vers l’Afrique pour lequel elle peut développer une implantation
sur son sol afin de muscler ses industries.
Mais
plus fort encore, la Chine a caché au monde son plan de construction de 21
réacteurs qui lui permettent de diminuer fortement sa production de CO2
et qui vont constituer à terme la principale ressource énergétique de la
production énergétique chinoise. Alors
que nous nous tirons une balle dans le pied avec les énergies renouvelables que
nous achetons à l’étranger en augmentant notre indépendance énergétique, nous n’avons
en point de mire que l’arrêt de l’énergie nucléaire pour laquelle nous avons
une grande sécurité d’approvisionnement et une place de coleader mondial avec
les États-Unis et la Russie pour la fabrication des réacteurs, l’enrichissement
de l’uranium, et le retraitement des combustibles. En association avec nous, la
Chine devient en même temps un partenaire et un concurrent sur le marché nucléaire
mondial, marché qui s’ouvre de nouveau largement. On devrait avoir honte de
gâcher ainsi ce qui a fait l’un des fleurons de la France.
Il faut croire que la France aime faire
cocorico sur un tas de fumier,
Qu’elle n’est jamais aussi mauvaise que
quand elle a réussi.
Le ridicule de notre leadership sur la
réduction du CO2
Montre que notre pays a perdu le sens de
sa valeur
Et détruit sa volonté souveraine contre l’argent
Qui n’enrichit que la grande finance
apatride !
Claude Trouvé
09/02/18
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