Ces
articles sont destinés à montrer comment l’information véhiculée par les
discours se sert des images fixes ou animées pour prouver la véracité de
ceux-ci, ou au contraire comment l’information est occultée lorsqu’elle vient
contrarier le discours. Le précédent article s’intéressait au plan climat de
Hulot et plus précisément à ce qui concerne la production d’électricité, plan
assez flou en recul sur l’arrêt du nucléaire repoussé à 2022 et basé sur un
appel à l’importation d’électricité. Celle-ci masque le manque d’énergie
pilotable dès que l’on diminue la production des centrales thermiques. Cette
solution peu glorieuse, qui met le pays en dépendance, n’est évidemment pas
avouée dans le plan.
Dans ce domaine il y
a des informations sur lesquelles on parle le moins possible. C’est par exemple
le cas des émissions de CO2 de chaque pays de l’UE. La France est
très bien placée et la raison principale est la production d’électricité par l’énergie
nucléaire. Alors évidemment on ne montre pas la situation actuelle qui pourrait
induire dans les esprits une question sur l’intérêt de vouloir être le chantre
de la décarbonisation alors que nos émissions ne représentent que 10,7% de
celles de l’UE et 1,3% du total mondial à 36,3 milliards de tonnes en 2015
(chiffre de la Banque mondiale). Depuis 8 ans que nous lançons les énergies
renouvelables et les économies d’énergie, notre émission de CO2 a
baissé de 13,8% (Eurostat). Si nous réalisons de nouveau cette performance dans
l’avenir nous baisserons l’émission mondiale de seulement 0,18% !
La conclusion tirée de ces chiffres est
que la motivation de la France dans son leadership pour le climat n’est basée ni
sur un réel besoin français, ni sur une efficacité des moyens financiers mis en
œuvre. Elle répond à une attitude géopolitique qui vise à ouvrir des marchés
aux multinationales, d’ailleurs omniprésentes autour de la COP21. D’ailleurs
depuis que les Etats-Unis ont décidé de sortir de l’accord de lutte contre le
CO2, seule la Chine, premier pollueur mondial, peut agir efficacement
dans ce domaine et entraîner le reste du monde. La France, coq sur ses ergots,
se couvre de ridicule par son attitude, mais le peuple est envouté par une idéologie
qui le transforme en larbin. Malheureusement cette politique lui coûte beaucoup
d’argent par l’augmentation nécessaire des impôts et taxes pour la soutenir,
mais cela a peu d’importance pour les suppôts de la grande oligarchie financière.
Le graphique ci-joint montre de façon claire que l’augmentation du pourcentage
d’énergies renouvelables (EnR) augmente le prix du kWh.
Je
présenterai plus tard une étude plus poussée car les énergies renouvelables
représentées ici comprennent la biomasse et la géothermie mais aussi l’hydraulique
dont la France bénéficie plus que les autres pays représentés. Le lien est
évident et on peut noter que 10% de plus d’énergie renouvelable (EnR) entraîne
un surcoût de 3,4 c€. Autrement dit pour passer de 19,2% d’EnR à
32% en 2030, objectif Hulot, l’augmentation du kWh sera de 4,35c€ soit
de 26%. Vous voyez qu’en 2017, le prix du kWh pour l’abonné augmente déjà plus
que l’inflation. On vous parle donc de l’obsolescence des centrales nucléaires
plutôt que de la taxe pour la mise en œuvre des EnR mise sur votre facture d’électricité.
L’évolution de celle-ci est impressionnante.
Pour ne pas rester sur des sujets trop
voisins, je vous propose de jeter un coup d’œil sur le graphique suivant. Il
fait partie des graphiques qui ne sont pas montré car il relativise le discours
dithyrambique de Macron sur « la France
est de retour » et son slogan « En marche ». Celui-ci présuppose qu’il s’agit d’une marche en
avant et impacte les esprits des électeurs. Nous voyons graphiquement que sur
les données les plus récentes d’Eurostat, la valeur de la croissance des
principaux pays de l’UE est très liée à celle de la production industrielle. Ce
n’est pas une vraie surprise, mais cela a au moins l’intérêt de valider les
chiffres présentés. Si l’on s’intéresse à la France, on voit que nous sommes en
recul, sur la croissance et la production industrielle par rapport à la zone
euro, ce qui veut dire que nous sommes plutôt en marche arrière. On perd des
places dans le peloton. L’Allemagne, en tête, creuse encore l’écart avec nous,
et l’Espagne rebondit mais part de loin. En effet il s’agit de variations. A l’inverse
le Royaume-Uni encaisse un moins bien dû à la reconversion de ses débouchés
industriels pendant les négociations du Brexit, ce qui ne devrait être que
provisoire car la dynamique précédente était bonne. L’Italie montre des signes
particulièrement inquiétants qui présagent une descente rapide… vers l’enfer
grec.
Voilà
comment le peuple est envoûté dans des bonnes nouvelles qui n’en sont pas, car
ce n’est pas la politique économique française qui pousse la croissance mais
une embellie, probablement passagère de l’économie mondiale. Nous sommes
toujours sur le « reculoir » et les incantations de Macron résonnent
dans le vide du bien-être de son peuple, mais sonnent l’halali dans la tête et
la bourse des puissants. J’ai lu plusieurs articles très critiques sur l’évolution
de la France mais j’ai rarement vu une déclaration d’un économiste étranger ayant
vécu en France qui soit aussi claire sur la France du déclin et de l’asservissement
de son peuple devenu amorphe. C’est dur à entendre mais malheureusement d’une
justesse de vue qui fait peur, une vraie peur. Par contre on ne cesse de nous
parler de peurs pour tout, pour le climat, pour l’alimentation, pour la santé,
etc. Le but n’est alors pas anodin et procède d’une tactique de soumission au
chef duquel on attend la protection contre tout, comme le serf qui ne se
révolte pas parce que se réfugier dans l’enceinte du château devient un désir
obsessionnel en cas de danger. Alors REVEILLONS-NOUS AVANT QU’IL NE SOIT TROP
TARD.
Les discours et les images sont
trompeuses
Pour le peuple confiant et apathique
Qui ne voit même plus ses chaînes
Ni sa pitance qui se raréfie
Pendant que les plus gros
Le nargue sans vergogne !
Claude Trouvé
20/02/18
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