Il y
a des jours comme ça où tout est fait pour vous énerver alors qu’on espérait se
mettre en marche tranquillement de bon matin. J’ai commencé par regarder ce qu’il
me reste de ma retraite après la ponction de la CSG. En comparant décembre 2017
à février 2018 sur le versement de mes caisses de retraite, je m’aperçois que
le total des sommes est amputé de 1,85%,
j’avais cru benoîtement je l’avoue, que Macron se suffirait de son 1,7% de plus... Comme pour l’impôt sur
le revenu, Bercy a dû concocter un barème évolutif. On m’expliquera sans doute
que c’est normal puisque je suis plus aisé que les moins aisés ! Pour
éviter une insomnie, faites ce contrôle en milieu de matinée ou d’après-midi,
on ne sait jamais.
Le temps d’apprendre qu’en 2017 les naissances comportent
51,1% de mâles, et que sans doute il faudra envoyer plus d’hommes que de femmes
sur les théâtres d’opération pour rétablir l’équilibre et enlever un argument aux
féministes qui poussent vers la société matriarcale, je lis que 20% de ces nouveau-nés
ont un prénom musulman. C’est fou cette mode des prénoms qui sévit en France et
même dans de nombreux pays de l’UE. Mais à y bien regarder c’est à terme un grand
facteur d’intégration, tous unis par des prénoms, devenus européens ! Au fond
il faut désormais prôner de s’arrêter au multiculturalisme à 20%, c’est mieux
que le futur mono-culturalisme à 100%. Non ?
Je riais déjà jaune
quand je suis tombé sur l’information selon laquelle une policière serait
impliquée dans la disparition de deux armes de service, des révolvers 9mm, et
incarcérée avec un autre soldat à la direction territoriale de
Seine-Saint-Denis, à Bobigny. J’avais envisagé de parler de la dernière improvisation
de Macron sur le service citoyen pour tous et obligatoire. En effet après la
résolution de tous les problèmes urgents, et les largesses faites à l’oligarchie
financière, il passe aux mesures sociales commencées par son prédécesseur pour
faire l’équilibre ni gauche-ni droite, mais toujours en même temps puisées de
notre poche vers l’Etat qui distribue à qui l’on sait. J’espère que vous ne
vous attendez pas à ce que cette lubie ne coûte rien ou que l’Etat se
débrouillera sans nos sous.
C’est
donc avec ce fait divers d’une policière, soupçonnée de radicalisation par ses
collègues, et avec une information de première main qui fait état d’officiers musulmans
de l’Armée de Terre qui refuseraient d’aller combattre leurs « frères »
en terre musulmane, que je me suis penché sur ce serpent de mer du Service
National. Après les déclarations divergentes d’un Ministère à l’autre, le
Président avait recadré les choses sur le croupion de service militaro-civil, tout
« en même temps », qui devra faire des citoyens conscients que l’armée
existe et sert à quelque chose et que le gouvernement aussi. On pourra leur
expliquer que l’Armée Française sera beaucoup plus forte intégrée dans une
Armée Européenne. On pourra leur expliquer que l’apport de notre force
nucléaire, mise aux ordres de l’OTAN, sera beaucoup plus réactive et efficace
utilisée par les infrastructures européennes et « otanusiennes ». Car
c’est ce que veulent les américains, une armée européenne intégrée, plus
facilement mobilisable, mais pas trop forte pour ne pas contester la suprématie
des États-Unis.
Comme toujours le « en
même temps » macronique, j’insiste sur les deux dernières syllabes, rien n’est
moins clair que les déclarations sur le but réellement poursuivi, ce qui fait
partie de la stratégie du Président. L’important est de lancer un pavé
médiatique qui détourne l’attention du peuple sur un sujet clivant de préférence.
J’ai montré en effet que la situation de la France ne s’était pas vraiment
améliorée. Ces derniers mois, ce sont au moins 6000 suppressions d’emplois qui
ont été annoncées sous l’ère Macron. Interrogée ce mardi 13 février, la
Ministre du Travail, Muriel Pénicaud, table sur une baisse du chômage « si on
a de la chance » grâce aux «
réformes structurelles » engagées par le gouvernement. Au fond la baisse du
chômage n’est qu’une question de probabilité, il n’y a plus qu’à jeter les dés…
et le gouvernement avec.
Mais
revenons à nos moutons. Que veut-on faire ? Un citoyen averti de l’unicité
de la République, de son identité sans faille, de l’importance des slogans,
Europe heureuse et tous pour sauver le climat ? Ou bien l’objectif de
rapprochement des communautés en est-il le but réel, moyennant quoi il faudrait
abandonner le vocable de « coexistence dans la diversité », et reparler
d’intégration et mieux encore d’assimilation. Comment peut-on imaginer que
désormais le partage d’un court moment d’une existence puisse renverser la
vapeur d’éloignement entre les communautés ? Tout commence par l’École et
ceci n’est pas affiché comme une priorité. Le partage d’une histoire commune et
l’amour de son pays, ne peuvent être inculqués qu’uniquement par une
instruction morale et civique. Même si la grande majorité des musulmans ne sont
pas radicalisés, la marche triomphante de cette religion est « en marche »
et correspond aux vœux de l’UE. Macron veut rétablir des relations plus
strictes avec l’Islam, mais en fait rien ne changera autrement que vers des influences
plus grandes sur l’État par cette communauté de pensée.
La
Chine a formaté les esprits pour le bond En Avant mais à quel prix, et quelle pression.
Ce ne peut être le cas chez nous, la diversité a déjà marqué son empreinte indélébile.
Les deux faits divers que j’ai évoqués, sont là pour nous faire réfléchir. Il s’agit
encore d’un grand exercice de communication pour tromper en plus le peuple sur
ses véritables intentions qui ne peuvent être que celles de l’UE. Alors qu’espère-t-on
de jeunes qui n’ont pas connu la guerre, et qui flippent en pensant à leurs
études et leurs emplois futurs ? La guerre est encore loin pour eux même
si toute la planète s’enflamme. Pour faire comprendre la nécessité de défense d’une
nation, il faut créer une ambiance et du temps. Les jeunes ne sont pas motivés
quand on vient casser leur vie par un séjour court. Les « classes »
autrefois duraient deux mois, en « vase clos », et les manœuvres pendant
de nombreux mois. Sur les armes modernes, l’apprentissage est encore plus long.
On peut dire qu’en deçà de six mois, l’appelé ne peut être opérationnel.
Si l’on veut que la
population soit prête à tout moment, il faut adopter la conception suisse de la
défense, où on donne de son temps toute sa vie active pour le recyclage
permanent des réflexes militaires. On a son paquetage et son arme chez soi,
prêt à partir. Mais cela pose immédiatement la question des moyens nécessaires.
On a vendu une grande partie du patrimoine immobilier des Armées et les
casernes sont réduites à la portion qui convient à peine à une armée de métier.
On n’instruit pas que par le tableau noir ou les vidéos. Il faut du matériel pédagogique
à l’intérieur et à l’extérieur et des instructeurs. Va-t-on se contenter de
faire visiter les casernes et les équipements militaires ou veut-on réellement
former des jeunes conscients de la dureté mais la nécessité de la défense d’un
pays qu’un certain nombre d’entre eux n’aime pas ?
Donner
de son temps pour un service civil demande également un temps suffisant pour
que cela rime à quelque chose. La réalité est que cela peut casser le rythme
des études et faire perdre une année scolaire et coûter fort cher pour un but
mal défini et difficile à apprécier. Ne serait-ce pas tout simplement un temps
obligatoire pris aux jeunes pour les persuader de la nécessité des coûts de la
lutte contre le réchauffement climatique, les préparer à l’Europe des régions,
seule perspective heureuse, les habituer au licou que leur prépare l’oligarchie
financière dans une perspective de servage qui ne dira jamais son nom ?
« Il n’y a pas de bon vent quand on
n’a pas de cap ! »
Pourtant le cap n’échappe pas à tout le
monde.
Avec leur politique du « en même
temps »
Seuls les grands chefs savent où l’on va,
Et le peuple ne sait pas le prix à payer
Comme en temps de guerre !
Claude Trouvé
Commandant ORSEM
15
février 2018
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