Macron
devient officiellement notre Président, et il nous appartient désormais de lui
donner ou non toutes les clés du pouvoir monarchique dont a bénéficié Hollande
durant la plus grande partie de son mandat avant de voir le Sénat lui échapper.
Mais chacun sait que le Sénat s’incline finalement devant l’Assemblée
Nationale. La France socialiste noyautait, par ses élus régionaux,
départementaux, et ses maires, la plus grande partie de notre territoire. Les
élections législatives vont changer la donne avec de jeunes loups pour la
plupart complètement ignorants de la chose publique, ce qui peut s’apprendre
très vite sous le harnais pour certains, mais qui n’ont retenu des discours que
la forme et l’enthousiasme sans s’intéresser au fond. Ils arrivent nimbés d’un
mirage de printemps heureux. La France Cougar s’est entichée d’un nouveau
pharaon, un jeune psycho-sociopathe qui avait, dès quinze ans, manifesté son
addiction à renverser les codes… et sa prof. Pour le petit peuple ce
comportement aurait pu mal tourner, mais dans la bourgeoisie d’Amiens on a pu
faire front.
Certains pensent que l’on
n’a pas à juger de la vie privée de ceux qui nous gouvernent en arguant qu’on est
libre de son corps et de ses sentiments. C’est certainement vrai pour monsieur
ou madame Tout le Monde, mais un Président n’est pas un homme normal, il
représente la France aux yeux du monde entier. On réclame d’ailleurs au
Président des bilans de santé réguliers, ce qu’ils oublient de diffuser même
s’ils le font. Mais la santé psychique n’est pas évaluée et si j’en crois deux
psychologues, l’un italien et l’autre française, on peut avoir de quoi
s’inquiéter. Les législatives vont donc prendre une importance toute
particulière alors que notre Président a entrepris une démolition des partis en
ne laissant que des extrêmes d’ailleurs aussi ébranlées, et ne sachant plus si
elles doivent combattre le Centre, ou l’autre extrême selon les codes établis
depuis la lutte entre jacobins et girondins.
Le clivage de fait
entre européistes et indépendantistes n’est pas encore entré dans les têtes de
la majeure partie de nos concitoyens. Rien n’est vraiment clair dans la tête
des abstentionnistes, de ceux qui ont voté nul ou blanc, sauf qu’ils ne
voulaient ni l’un ni l’autre. Mais à la question pourquoi, posée par les
micros-trottoirs, les réponses sont très diverses allant de la gueule du
candidat(e), au renouveau sans préciser vers quoi, à l’inexpérience, au
fascisme (prouvé ?), etc. etc. Mais le clivage de l’UE, apparent dans
l’analyse des votes, n’est pas réellement intégré dans les esprits. L’image est
brouillée et la sortie de l’euro, mal défendue par une bonne part des
indépendantistes, vient affaiblir l’idée de la sortie de son institution de
support, l’UE. Il convient donc, non seulement d’expliquer que la sortie de
l’UE est possible et non catastrophique, et qu’elle est un préalable
indispensable, mais de parler de ce que l’on veut faire ensuite pour prendre en
compte les problèmes auxquels sont soumis nos concitoyens et particulièrement
les plus démunis d’entre eux.
Si
l’on peut argumenter facilement sur la réduction du chômage en promettant une
augmentation de la compétitivité grâce à la flexibilité retrouvée de la
monnaie, évitant ainsi de recourir à une dévaluation interne basée sur
l’austérité qui amène les pays du sud vers la pauvreté, il n’en est pas de même
des problèmes générés par l’immigration. La nouvelle carte électorale française
montre une séparation est-ouest entre le « macronisme socio-républicain »
et les partis extrêmes, donc entre les européistes et les autres. On peut y
superposer la carte du chômage, ce qui est assez évident, mais aussi la carte
donnant la répartition des prénoms musulmans. Ces trois cartes sont notoirement
corrélées. On en tire trois conclusions. La première est que les votes aux
extrêmes sont le fait des citoyens vivant dans des régions à faible niveau de
vie. A l’inverse ceci montre que ceux qui croient à l’UE sont les mieux nantis,
donc ceux qui regardent les autres souffrir. La deuxième montre le lien entre
l’immigration, essentiellement musulmane, et le faible niveau de vie. Cette
population est celle ayant la plus faible qualification globale donc le plus
fort taux de chômage.
Ces
deux constats coupent la France en deux. La sensibilité des électeurs à ce
problème migratoire ne peut donc être la même à l’Est et à l’Ouest d’une ligne
allant de Toulouse à Paris. Habitant alternativement la Bretagne et le
Languedoc, je peux vérifier sur le terrain qu’il en est ainsi. Les arguments de
ceux qui militent pour l’indépendance de la France doit donc en tenir compte. Mais
on peut faire un troisième constat si l’on regarde l’évolution de la
progression du pourcentage de naissance à 2 parents d’ethnies non européennes.
Cette statistique est devenue possible par les prélèvements faits à la
naissance pour la détection de maladies. En effet cette évolution est
comparable à l’évolution des prénoms musulmans donnés à la naissance.
La prolongation prévisionnelle
de cette évolution, corrélée à celle des prénoms musulmans naissances de
parents extra-européens, montre que la croissance du nombre de musulmans ne
s’accompagne pas d’une véritable assimilation. En effet lors des immigrations
européennes plus anciennes, les parents immigrés mettaient un point d’honneur à
donner des prénoms français à leurs enfants pour faciliter leur intégration.
Ceci pose le choix fondamental entre le multiculturalisme de cohabitation qui
est prôné par l’UE, et celui de l’effort d’assimilation, à nos valeurs et à
notre mode de vie, partagé par le pays hôte et ceux qui souhaitent s’y
installer. La juxtaposition de populations, qui ne s’interpénètrent pas, pose
les bases d’affrontements possibles. L’installation d’un rapport de forces est
dangereuse, surtout dans le cas où il peut y avoir une opposition religieuse
marquée. On remarque que l’assimilation des asiatiques de l’Extrême-Orient ne
pose pas de difficulté particulière et que ceux-ci ont une grande envie
d’intégration et même d’assimilation, en apprenant la langue au plus vite et en
adoptant des prénoms français pour leur progéniture, comme l’avaient fait les
espagnols, les italiens, les portugais et les polonais.
Il y a là une difficulté sur
laquelle il faut apporter des actions fortes. La diminution de l’apport
migratoire doit obligatoirement passer par, la fin des guerres extérieures
contre les musulmans qui attisent la haine, l’aide contractuelle avec les pays
migrateurs d’Afrique dont un véritable partenariat sur le développement de leur
économie et de leur éducation. Mais la présence de cette nouvelle population immigrée,
beaucoup plus féconde que la nôtre, demande une véritable politique
d’intégration et d’assimilation avant que l’assimilation se fasse dans l’autre
sens sous la pression du nombre. Il n’y a pas d’accommodements raisonnables en
la matière, il y va de la survie de notre pays et des valeurs fondamentales qui
en font ce qu’elle est encore aujourd’hui. Il y va aussi de la paix civile et
de la possibilité du bien-vivre ensemble. Les candidats indépendantistes aux
législatives ont intérêt à ne pas l’oublier surtout à l’Est du pays.
Pour tout achat, il faut avant savoir à quoi il va servir.
Il en est de même pour tous les choix politiques.
Ils ne peuvent être purement idéologiques.
Leurs conséquences et leurs buts
Sont leurs raisons d'être.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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