La France va entrer dans une période de
grande instabilité après une élection volée par une puissance financière qui a
quasi monopolisé tous les moyens médiatiques disponibles dont les plus
importantes chaînes télévisuelles d’information en continu. Ce matraquage est « en
marche » depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à son poste de Ministre de l’Économie.
Son passage à Davos, où il avait reçu une ovation n’était évidemment pas le
fait du hasard, c’était le baiser de toutes les forces économiques et
financières du monde à celui à qui on destinait les commandes de la cinquième
puissance économique mondiale. Hollande, chapitré sur le dernier rôle qu’il
devait assumer, a mis toute la puissance de l’État, pour soutenir ce jeune
candidat qui ne manifestait d’ailleurs pas une reconnaissance au-delà de la
simple politesse. Poussé par la puissance financière, ce jeune banquier se
permettait toutes les audaces et a choisi le moment opportun pour quitter un
gouvernement de gauche afin de lancer un parti ni de gauche ni de droite, un
attrape-tout dont le programme n’avait aucun intérêt à être dévoilé. Il s’agissait
de passer la surmultipliée d’une énorme campagne médiatique, qui a vu 75
couvertures de une, 17000 articles dithyrambiques sur la jeunesse et l’intelligence
du candidat en 2016, et des nombreuses heures d’infos télévisées en continu.
Ceci devait s’accompagner d’un
soin particulier sur la forme, comme le savent tous les publicistes, où le fond
peut être oublié si la forme percute l’esprit des spectateurs. Le lancement à l’américaine,
sous forme de shows où les incantations du discours, la manipulation des mots
qui n’engagent à rien, les phrases qui se voulaient soulever des problèmes
philosophiques, les ovations programmées en qualité et en intensité grâce aux
smartphones de la clac, la disposition des militants payés dans les salles,
etc. ont suffi pour chauffer un certain nombre d’esprits souvent avec peu de
maturité politique, voire puceaux en la matière. Après son passage à Londres, à
l’invitation de Goldman Sachs, le candidat n’avait aucun souci financier et la
campagne n’était qu’une succession de shows abondamment médiatisés où le
candidat s’efforçait d’en dire le moins possible pour ne pas prêter le flanc à
une critique qui romprait le charme de l’endormissement général. Bardé d’argent,
bien conseillé, porté par les médias, il suffisait d’activer la peur de la « Bête
immonde » et accessoirement de la France Insoumise pour que tout danger
soit écarté et le parc à moutons bien fermé. Les autres candidats étaient dits
petits parce qu’il suffisait de ne leur offrir qu’une petite fenêtre sur les
grands médias pour que leur voix soit inaudible.
L’important était que Marine
soit au deuxième-tour où on pourrait l’appeler Le Pen, ce qui suffisait à
assurer la victoire. Avec ce nom, jamais ce parti ne pourra accéder mieux qu’au
deuxième tour. C’est la septième tentative Le Pen qui se solde par un échec. En
dehors de la fraction de ce parti qui a gardé une part de racisme issue de son
origine pied noir, il faut que ses nouveaux adhérents comprennent une fois pour
toute, que ce parti ne peut être que le réceptacle de leur colère mais pas un
acteur pour résoudre leurs problèmes. Si ce parti était vraiment fasciste, il
serait dissous depuis longtemps. En fait il a été créé et maintenu à distance
suffisante pour servir de repoussoir et permettre d’élire qui on veut. Tout a
été fait selon des plans prévus largement à l’avance, y compris l’éviction des
candidats dangereux comme Valls, Hamon, Juppé, Fillon, en y faisant même
participer l’appareil financier et juridique d’État. Bravo à l’oligarchie financière
et ses suppôts, il faut reconnaître que la leçon de l’échec d’Hillary Clinton
leur a servi de leçon.
La France politique est en
miettes, son paysage est totalement à reconstruire. Les Républicains sont
divisés et nombre de leurs leaders, qui ont soutenu Macron, vont à la soupe.
Dupont-Aignan a trahi ses engagements « Ni système, ni extrême » de
toute la campagne par une volte-face des 72 dernières heures. Aucun but, aussi
louable soit-il, ne justifie de vendre son âme, son parti est éclaté. A gauche,
la France Insoumise de Mélenchon se trouve dans une impasse, tiraillée vers le
communisme avec lequel Mélenchon avait fait ami-ami, sucée d’une partie de ses
ouvriers qui ont rejoint le FN, et bloquée sur sa droite avec le ralliement de
Hamon à Macron. Le communisme et le trotskisme sont en position de survie. Le
PS est en pleine Bérézina et joue son existence même lors des législatives. Le
vote CONTRE, comme je l’ai expliqué dans des articles précédents, a détruit le
paysage politique sans en reconstruire un autre qui donne l’image réaliste de
la confiance accordée finalement au candidat élu. Il faut se livrer à des
calculs savants, peu perçus par la plupart des citoyens, pour montrer que les 66%
ne représentent que probablement 1/3 des électeurs inscrits ayant voté sur l’homme
et, d’après les sondages, de moins de 10% sur son programme que peu de gens ont
été incités à lire.
Pour
peu que les
législatives continuent la règle qui existe depuis toutes les
législatives de
la Vème République, règle qui veut que les électeurs donnent une
majorité
présidentielle à l’Assemblée Nationale, nous nous dirigerons vers un
nouveau pouvoir
monarchique, après Hollande, comme le détermine inexorablement la
tendance
anti-démocratique et faussement rassurante du vote CONTRE. Si Hollande
fut le
candidat de raccroc, après l’éviction de Strauss-Khan par l’affaire du
Sofitel diligentée par le FMI, il n’en est pas de même de Macron,
préparé de longue date
par l’oligarchie financière où l’on retrouve en première ligne les
banquiers Rothschild
et Goldman Sachs. Macron sera une marionnette d’autant plus docile qu’il
leur
doit tout. Il suivra à la lettre les Grandes Orientations de la
Politique Économique européenne (les GOPÉ), largement inspirée par
l’Allemagne et la BCE.
Il suivra les orientations de l’OTAN et projettera nos forces dans tous
les
endroits où se situera une résistance à l’hégémonie américaine, ou
contre l’ennemi
désigné n°1, la Russie pour l’instant, en continuant d’envoyer nos
soldats dans
les pays Baltes. Mais pire notre force nucléaire est enviée par
l’Allemagne,
principal pays sur lequel s’appuie les USA, et la constitution d’une
force
européenne plus crédible englobera nos armes nucléaires que nous
passerons en
fait au pays qui impulse l’UE, l’Allemagne. Même notre siège au Conseil
de
Sécurité de l’ONU peut alors nous échapper pour être donné à l’UE.
Il est important de
continuer à dresser la situation qui attend la France. Le nom du Premier
Ministre a finalement peu d’importance, c’est de la politique interne. Que celui-ci
provienne du PS ou de l’entourage proche de Juppé, le couple en charge devra se
conformer aux directives de ceux qui leur ont permis d’accéder au pouvoir. Rien
dans le nouveau programme des GOPÉ, qui sortira le 17 mai, ne pourra résoudre
le chômage et la pauvreté grandissante. Son but est de faciliter l’enrichissement
des multinationales et des banquiers qui vont avec. Il faut que nos
compatriotes sachent que la BCE ne cesse de déverser de la monnaie de singe,
comme la Banque du Japon, et que cette monnaie ne retourne pas dans le circuit
économique normal mais dans la spéculation. Tout s’entasse dans des
acquisitions d’obligations plus ou moins pourries, comme celles de la BCE et de
Bundesbank, sans que les économies des pays du sud de l’Europe puissent
améliorer leur situation. Cela fait de plus planer le risque de l’éclatement d’une
bulle et d’un effondrement systémique des banques européennes pour le moins. Nous
allons en reparler dans le prochain article pour montrer que le fascisme est à
nos portes… si cette page ne subit pas les foudres du DECODEX comme de plus en
plus d’autres.
La France va jouer sa survie d’État-nation.
Son indépendance est dans les mains
De la Grande Finance prédatrice
Visant son éclatement
Pour l’asservir !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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