Si la sortie de l’UE est un
préalable à toute action orientée vers le bien collectif de notre peuple, elle
doit s’accompagner d’actions fortes dans de nombreux domaines. On peut citer
parmi celles-ci, l’arrêt du démembrement de notre nation avec la régionalisation
accélérée et le court-circuitage de l’État, le retour du pouvoir au peuple avec
la pratique renouvelée du référendum, l’arrêt du démembrement des services publics
par la privatisation, le contrôle des délocalisations et achats étrangers de
notre patrimoine. Le contrôle des réseaux en général, routiers, fluviaux,
ferroviaires, numériques, énergétiques fait partie des tâches urgentes de
reprise de souveraineté sur notre pays qui se vend petit-à-petit aux marchands.
Il faut prendre conscience que si les multinationales prennent le contrôle de
nos voies fluviales, autoroutières, ferroviaires, numériques et énergétiques, aériennes
avec les aéroports, c’est eux qui mettront le pays sous leur coupe en ayant en
main les moyens de le paralyser en cas de rébellion. Petit-à-petit c’est ce qui
est en train de se passer. La prise en compte de l’aéroport de Toulouse par un
gang chinois est l’image même de la prise de contrôle d’un pays par une
puissance étrangère.
Je vais vous parler de la
politique énergétique française qui est aussi débile que notre politique
monétaire. Comme il va être question d’écologie et de réchauffement climatique,
je tiens à préciser de suite que je suis un climato-sceptique, mais un
protecteur de notre santé et de tout ce qui participe à notre survie, ce que je
nomme l’écologie de base, celle du bon sens. Je suis cependant contre l’idéologie
écologique, l’écologisme, qui fait souvent fi du bon sens et du raisonnable.
Pour le réchauffement climatique, en tant qu’expert des modèles mathématiques,
je dénie toute valeur à la centaine de modèles actuels, dit prévisionnistes,
dans la mesure où ils sont incapables de coller avec la réalité mesurée depuis
vingt ans, ni même d’expliquer les énormes variations climatiques depuis des
milliards d’années. Enfin des carottages en profondeur en Arctique, ont montré
que l’on est plutôt sur une conséquence de la montée du CO2 et non
sur une cause quand on a une élévation de température, et ce avec un décalage
dans le temps. Ceci étant je vais continuer cet article en supposant que le
réchauffement de 2° à la fin du siècle est une prévision fiable.
Je vais même admettre que l’énergie
nucléaire est à proscrire parce qu’elle est trop dangereuse, même si ayant été professionnellement
au contact d’importants dangers chimiques, électriques et radioactifs, je les
ai classés dans cet ordre décroissant de dangerosité. Mais il s’agit là d’un
autre débat. Cessons donc d’augmenter notre production électrique nucléaire
après le démarrage de l’EPR de Flamanville. La première question qui se pose
est a-t-on besoin d’énergie supplémentaire ? A première vue non, puisque
notre consommation est stable depuis plusieurs années… à moins que tous les
véhicules soient électrifiés, ce qui fait alors faire un bon énorme à la
consommation électrique. Nous n’en sommes pas là. La raison ne peut être alors
que le remplacement du nucléaire. Les Etats-Unis ont poussé à 60 ans la durée
de réacteurs dont la technologie est comparable à la nôtre. Aucun réacteur
français n’a atteint cet âge et la décision d’arrêt pour raison technique est
entre les mains de l’Autorité de Sûreté Nucléaire qui est indépendante et seule
à en juger. Le reste est une décision politique qui n’a rien à voir avec le
danger mais avec la satisfaction de positions idéologiques.
Admettons
encore que l’arrêt progressif du nucléaire soit souhaitable même si de nombreux
pays continuent à construire et projeter des réacteurs comme le Royaume-Uni, la
Chine, l’Inde, etc. et que le Japon relance progressivement les réacteurs
arrêtés. Il nous faut donc envisager une production électrique de complément
qui respecte la dernière condition, respectée par le nucléaire, de non-émission
de CO2. L’énergie hydraulique ne peut plus être développée, et les
énergies fossiles, pétrole, gaz, charbon, et même biomasse ne répondent pas à
cette contrainte. Il reste donc les énergies renouvelables, les EnR, mais elles
sont intermittentes et aléatoires, ce sont des EnRi. RTE, le réseau de
distribution électrique, a publié le bilan de production électrique de 2016
ci-dessus, mais sans la production des énergies fossiles que j’ai ajoutée en
rouge ! C’est le genre de désinformation qui permet de fausser le
jugement des français. Les énergies fossiles, c’est mal, alors on les cache.
Les chiffres donnés par RTE
permettent de voir que la production a baissé de 14,7 TWh en 2016 due en grande
partie à la baisse de la part nucléaire de 32,8 Twh. L’énergie hydraulique a
fourni 5,2 TWh de plus, soit 9,5 TWh restants à compenser. Les énergies non
renouvelables (fuel, charbon, gaz) et biomasse ont fourni 12,4 TWh, soit un
excédent de 2,9 TWh. Pourquoi ? L’explication se trouve dans l’augmentation
de 0,5 TWh de la production des EnRi (éolien et solaire). En effet nous sommes
exportateurs nets de 39,1 TWh malgré l’arrêt de certains réacteurs pour
maintenance exceptionnelle. Nous n’avons donc aucune raison de faire tourner
des centrales thermiques polluantes. Le seul impératif est la compensation de l’intermittence
des EnRi. Les EnRi ne peuvent fonctionner sans une compensation thermique
polluante. Plus on augmente la puissance des EnRi, plus les centrales
thermiques devront compenser, car la flexibilité des réacteurs nucléaires est
faible et à variations non instantanées. Une étude plus fouillée que j’ai faite et publiée ici sur les 3
années 2014-2015-2016 montre qu'en gros 1kWh produit par les EnRi
entraîne la production supplémentaire de 1kWh de production thermique. http://34pourlafrance.blogspot.fr/2017/02/la-desinformation-vole-bas-meme-chez.html
Le plan énergétique sur l’électricité
part sur une donnée fausse. On ne peut pas faire évoluer la production des EnRi
sans faire évoluer la production thermique. Ceci se vérifie d’ailleurs en Allemagne
où on est dans l’obligation de surproduire de la lignite et même d’ouvrir de
nouvelles mines puisque les EnRi représentent déjà 29% de la production électrique
allemande. L’objectif de réduction des émissions de CO2 ne peut pas
être atteint par les EnRi. De plus celles-ci ont un prix de revient supérieur à
l’hydraulique et au nucléaire et nécessitent des investissements conséquents
sur le maillage du réseau électrique. On ne peut mener cette politique sans
augmenter le prix du kWh comme les allemands où celui-ci a grimpé au double du
nôtre. La politique énergétique ne devrait pas plus se construire sur l’idéologisme
que la politique économique à la Corbeille de la Bourse. N’oublions pas que l’Allemagne
y a déjà investi des centaines de milliards. En avons-nous les moyens, alors
que nous sommes exportateurs d’électricité et que nos réacteurs nucléaires n’ont
pas eu l’ordre d’arrêt de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, instance indépendante
et garante de la sécurité de fonctionnement des réacteurs ?
Un grand débat sans passion doit être mené
Sur la politique énergétique électrique.
Sur ce sujet comme sur d’autres
L’information a trop été
A sens unique !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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