Enjeux
4. L’ orientation économique vers l’Eurasie et l’Afrique
La France dispose
d’atouts incomparables pour orienter sa politique économique et diplomatique
vers des pays à l’Est de l’Europe et vers l’Afrique. L’orientation actuelle
vers les pays du golfe est à courte vue et nous oblige à des contorsions avec
la démocratie et les Droits de l’Homme. Les ventes d’armes vers ces pays ne
font qu’intensifier les guerres qui ravagent cette région (Syrie, Irak, Yémen)
avec des extensions à la corne de l’Afrique. Les monarchies du Golfe sont
instables, les coups d’État se feront de plus en plus sentir au fur et à mesure
que la richesse pétrolière s’amenuisera ou que la concurrence se fera plus
vive. On vient de le voir avec les gaz de schistes aux États-Unis. Repoussée
par l’UE, la Russie s’est retournée vers la Chine sans tourner définitivement
la page avec l’Europe. Elle entend jouer un rôle central en Eurasie, laquelle
représente la plus grande puissance économique du monde et peut tenir la dragée
haute à la puissance militaire des États-Unis. Alors que l’Allemagne a encore
choisi le parapluie et le marché américain, la France a la vocation pour
renforcer ses liens économiques avec la Russie, passerelle vers l’Asie. Les
routes modernes terrestres et maritimes de la Soie sont dans les grands projets
russo-chinois et la liaison ferroviaire Atlantique-Alaska est dans les cartons.
Mais le continent
dont la population augmente le plus rapidement et dont la croissance est
rapide, c’est l’Afrique. La France peut y jouer un rôle médiateur de premier
plan si elle se départit de ses relents néo-colonialistes en s’ingérant dans la
politique intérieure de ses pays dont certains sont carrément sous tutelle avec
une implantation militaire prête à intervenir en cas de dérapage. En agissant
seule la France montre au monde qu’elle ne défend que ses intérêts. C’est dans
le cadre de l’ONU et du déploiement des forces militaires africaines que les
conflits doivent être réglés. C’est vers une coopération économique,
universitaire, sanitaire et migratoire que la France doit se tourner. L’Afrique
est un pays truffé de richesses dans son sous-sol et il y a entre la France et
l’Afrique une communauté évidente d’intérêts. L’ouverture de la France vers la
Méditerranée la tourne géographiquement plus vers l’Afrique que vers les
Amériques. La langue française y concurrence la langue anglaise et l’Afrique
fait de notre langue l’une des plus parlées au monde. C’est encore un atout
supplémentaire. La page de la colonisation doit être définitivement tournée
pour une coopération étroite de profits réciproques touchant, aux hommes pour
l’émigration, la santé et la formation, aux productions et aux richesses du
sous-sol, coopération excluant toute ingérence et domination.
Les
enjeux étant clairement définis, il importe de lister tout ce qui peut faire
avorter toute évolution de notre pays ou tout simplement le rayer de la carte
en tant que nation. On va parler d’un triplé de menaces : l’immigration de
peuplement, la faillite du système bancaire, la disparition de la nation.
Menaces
1. L’immigration de
peuplement
L’immigration trop rapide
tourne inexorablement à l’invasion, le peuple qui accueille se trouve dans
l’impossibilité de nourrir les arrivants ou plus grave ne peut trouver
suffisamment vite un modus vivendi tourné vers une assimilation permettant un
mélange profitable de cultures. On peut évaluer l’augmentation de la population
musulmane à environ 550.000 personnes entre 2015 et 2016 avec de l’ordre de
200.000 arrivées totales en majeure partie musulmanes vu leur origine. L’apport
des arrivées serait d’un tiers, soit de 2/3 pour les enfants musulmans nés en France
en 2016. C’est l’apport de la fécondité des femmes musulmanes. L’augmentation
du solde migratoire qui passe de 100.000 à 200.000 a aussi pour effet de faire
rentrer des femmes qui ont une fécondité supérieure à celle de la génération
précédente entrée en France. Le mode de vie français a tendance à agir sur la conception
de la famille pour cette dernière. A ce rythme nous ne serons pas loin
d’atteindre les 10 millions de musulmans fin 2021 et les 14% de la population.
On pourra alors parler d’invasion de peuplement car le regard sur les pays du
monde où les musulmans sont présents montre qu’à partir de 15% le poids de
ceux-ci influe significativement sur le modus vivendi du pays et sa
législation. Ce qui au fond est très compréhensible. L’apport d’une immigration
importante et de surcroît tenante d’une civilisation différente dans un pays en
chômage endémique est une grave menace pour notre pays.
2. La faillite du système bancaire
Il s’agit encore d’une
menace venant de l’extérieur dans la folle course en avant de la dette
mondiale. Avec près de 58.000 milliards de dettes publiques dans le monde en
2016, le système monétaire ne sait plus faire qu’une course en avant qui finira
par un crash général dès que la confiance des peuples s’affaiblira. La monnaie
de singe, créée en permanence, augmente chaque jour ce risque. La
convertibilité des monnaies en or n’étant plus possible, la remise à zéro se
fera par une baisse drastique de la valeur de la monnaie par rapport aux biens
tangibles et en particulier aux matières premières. Le système monétaire où le
dollar prend encore la plus grande part voit arriver le renminbi (yuan) d’une
Chine, première productrice d’or. Mais le système bancaire en lui-même est en
péril avec la baisse des taux qui ne permet plus aux banques de rentabiliser
les capitaux entrants. La tentation des produits dérivés et des obligations
souveraines à risque ont conduit les principales banques italiennes au bord du
gouffre, ainsi que la principale banque allemande. En raison de l’apport des
liquidités virtuelles par les grandes banques centrales, Fed, Boe, Boj, Bce, qui
ont alimenté principalement le marché, maintenu à un niveau sans rapport avec
la santé de l’économie mondiale, un krach généralisé est une prévision
crédible. L’euro ne sera pas un rempart pour éviter que les épargnes soient
épongées par le marché boursier et les mises en faillite des États.
3. La disparition de la nation
Il s’agit là d’un danger
interne et externe. En effet le danger externe vient de l’UE qui a entrepris
une démolition systématique des souverainetés des pays membres. C’est parce que
le Royaume-Uni est le premier à le voir venir qu’il va sortir. Le soutien de l’UE
donné à la régionalisation des pays est l’un des moyens d’affaiblir le pouvoir
central d’une nation. Mais la prise de contrôle des budgets des États par l’UE
est le moyen le plus sûr d’enlever la souveraineté des pays. Les rois devaient
composer avec le Pape, lequel se tournait vers les banquiers vénitiens, et ils
devaient avouer à quoi cela devait servir. Les États européens vont passer leur
examen budgétaire à Bruxelles, budget déjà préalablement construit selon les
directives budgétaires. L’UE a une vocation foncièrement fédéraliste et antidémocratique.
Le référendum est définitivement exclu dans la consultation des peuples. Le
Parlement européen n’a pas force de propositions, il amende éventuellement et
vote finalement. Mais la seconde tâche régalienne est celle de la sécurité du
peuple. L’ouverture des frontières à l’immigration de masse et l’inclusion
quasi forcée dans l’OTAN ont enlevé à la France la maîtrise de sa propre
sécurité.
Mais il s’agit aussi d’une
menace interne où l’idéologie multiculturaliste poussée à l’extrême, le déni de
la différence de civilisation, les accommodements avec les préceptes du Coran
sur la vie quotidienne des musulmans, la lutte contre un racisme qui devient la
lutte contre la liberté d’expression, sont autant de menaces sur la reconnaissance
de notre identité nationale. Même la langue est menacée avec l’introduction
douce mais continue de l’apprentissage de l’arabe dans l’enseignement de nos
enfants, alors qu’il fut un temps où l’on forçait les enfants bretons à ne
parler que le français dans l’espace public et à l’école. La nation présente
tous les symptômes du délitement. Assimilation et patriotisme sont les antidotes indispensables et urgents.
La France, qui autrefois donnait au monde la marche à suivre,
Regarde avec étonnement des nations en révolte.
Elle continue à stigmatiser le populisme
Qui n’est que le pouvoir au peuple.
Faudra-t-il que le tocsin vienne
Des pays par lesquels est né
Le Nouvel Ordre mondial ?
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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