Dans
la nullité des propositions éculées que nous avons entendu dans les primaires
gauches et droites, nullité dont les commentateurs vantent la diversité ( !),
on ne voit qu’un vide ancré sur des aménagements à court terme. Il n’y a aucune
envolée ouvrant des horizons sur le long terme. On s’épuise à chercher une véritable
stratégie politique et à ingurgiter des listes de mesures à court terme sans
effet réel sur le chômage, le pouvoir d’achat, la santé publique et la sécurité.
Au fait si, il y a bien une stratégie que l’on peaufine, le mondialisme. Le
mondialisme peaufine sa stratégie contre le populisme : celui-ci ayant révélé
les souffrances des gens, il faut les
soigner par plus de « socialisme ». Mais il s’agit d’un socialisme au
sens large, de socio libéralisme et de libéro socialisme dans un gauche-droite
qui creuse la dette et augmente le chômage et les impôts. Qu’est-ce qui les
rapproche ? Le statut de grooms de l’ascenseur de l’argent qui n’a qu’un sens de
mouvement, vers le haut, vers ce sixième étage où trône la puissance de l’argent
et du pouvoir qui en résulte.
Les
peuples refusent le processus mondialiste : il faut l’accentuer et l’accélérer
pour leur bien. Du beau judo dialectique. Ça phosphore au numéro 10 de la
Downing Street, et au World Economic Forum, le site du forum de Davos. On se
demande très sérieusement comment damer le pion à « la montée du populisme » en
Europe et aux États-Unis, dans « les pays de l’OCDE » en attendant le reste du
monde. Teresa May, le premier ministre britannique, déclare : David Cameron a « ignoré
les soucis légitimes des gens ordinaires », et Donald Trump a tenu le même
discours pour se faire élire. C’est son élection qui cause cet affolement
affairé des élites du mondialisme. Le Brexit avait provoqué la mise en œuvre
d’un plan B d’urgence, mais sans grande réflexion théorique préalable. Sa venue
au pouvoir, contre le « socialisme » à l’intérieur des frontières des
États-Unis, contre le libre-échange mondialiste, exige un effort politique bien
plus important de la part de l’élite mondialiste.
On
va d’abord affubler Trump du terme dégradant de « populiste ». Selon
Wikipédia : « Le populisme
désigne un type de discours et de courants politiques qui fait appel aux
intérêts du "peuple" (d’où son nom) et prône à son recours,
tout particulièrement en opposant ses intérêts avec ceux de « l'élite », qu'il
prend pour cible de ses critiques, s’incarnant dans une figure charismatique et
soutenu par un parti acquis à ce corpus idéologique ».
On comprend la ire de cette élite, et il faut vite trouver un synonyme
péjoratif, la démagogie. Autrement dit vouloir que le peuple s’intéresse à ses
intérêts est antinomique avec ceux des élites. En effet les élites ont une vue purement
économiste des choses, ils ne s’intéressent qu’au chômage, au pouvoir d’achat,
et postulent que le malaise des peuples qui provoque le populisme n’a pas
d’autre cause. Ils ne peuvent imaginer un vote qui les dépasse, celui qui est motivé
par l’invasion, la rupture sociétale due à la révolution morale imposée par les
élites et la perte d’identité conséquente. Pourtant pour l’élection de Trump
elles ont pesé beaucoup plus lourd qu’une simple perte de pouvoir d’achat.
La
politique des élites a fait souffrir les peuples, et pour faire cesser cette
souffrance, il faut envisager de maintenir les frontières ouvertes plus que jamais et accentuer le
caractère sociomondialiste de nos sociétés. Il faut rapprocher celui-ci des
gens selon Dyane Coyle, professeur d’économie à l’université de Manchester : « Puisque ce qui sape la démocratie est en
partie le fait que les gens se sentent déconnectés du pouvoir, une part de la
solution sera de rapprocher les gens du pouvoir ». Comment ? En
améliorant l’intercommunication, et en donnant plus de pouvoir aux niveaux
locaux. Est-ce la fin des monstres globaux comme l’URSS, et l’URSSB enfin l’UE je
voulais dire ? Non pas du tout il faut s’adresser désormais directement aux
régions, qui pèsent moins lourd face aux grandes institutions internationales
et seront parfaitement « libres », à condition de respecter la loi sociétale et
le sociomondialisme que diffusent ces grandes institutions. C’est la
disparition des nations selon le vieux principe « diviser pour régner ».
Mais
ne croyez-pas que les partis du Système vont agir sur le libre-échange, non ils
vont nous parler de « réduire les
inégalités » et de « l’amélioration du revenu minimal » (cf Benoît Hamon) avec
de grands investissements dans l’environnement, l’éducation, le numérique jusqu’à
2% du PIB. Payés comment ? Par l’impôt pardi. Chacun y va de sa variante,
la TVA ou un coup de pouce sur la progressivité de l’impôt. Après on a le choix
entre travailler plus pour gagner presque pas plus et faire des chômeurs parce
qu’il n’y a pas de travail pour tous, ou travailler moins pour faire la place
aux robots et aux migrants. C’est cela qui va différencier les candidats. Le
public béat et naïf sera conquis, au plein sens du terme. Nul ne peut contester
que la crise de 2008 a profité à l’hyper caste mondialiste, que les écarts de
salaire croissent dans des proportions déraisonnables. Mais à quoi avons-nous
assisté durant ce dernier quinquennat ? A des mesures sociétales clivantes
qui ont permis de mettre de côté l’impératif du « vivre ensemble » et
du « vivre mieux ».
On a
discrédité la Manif pour tous ou la Marche pour la vie au nom du bonheur des
femmes ou des droits des LGBT. Et il n’est pas question en effet de nier la
détresse de certaines futures mères ni de jeter trans et homo au bûcher. Il
faut leur garantir le droit à une existence décente. Cela n’engendre nullement
le droit de tuer dans un cas, celui de promouvoir la vie contre nature en
modèle dans l’autre. Ne soyons pas dupes, les Maîtres du monde veillent à
réduire et soumettre l’humanité et ceux qui croient rétablir des droits se
laissent piéger dans une manipulation destinée à créer l’homme nouveau c’est-à-dire
inverser la notion du bien et du mal : la révolution imposée aux peuples est au
fond philosophique et religieuse.
J’ai
salué la proposition de Benoît Hamon sur la création du revenu
universel, non
pour la solution qu’il lui donne mais pour le problème de fond qu’il a
soulevé
devant un public attentif. C’était la première fois dans un combat pour
la
Présidence. Merci à lui, même si la solution donnée nous emmène dans un
rêve
irréalisable pour l’instant. C’est un véritable axe de politique à long
terme
et la seule idée politique digne de ce combat présidentiel dans
l’affrontement
des primaires. Ceci ne veut pas dire que j'approuve ce candidat du
système quoiqu'il en dise. Y ayant consacré plusieurs articles, je ne
reviendrai pas sur l’arrivée
inexorable des robots, ni sur le risque de voir se multiplier l’envie du
farniente, celle du Corse sous l’olivier qui attend que les olives
tombent. Pour
ce qui est du coût j’ai ouvert quelques pistes de réflexion, dont l’une
ne ferait
pas plaisir au NOM, c’est la réelle fin des paradis fiscaux (Luxembourg
inclus)
et de l’évasion fiscale. Non je veux simplement dire que Benoît Hamon,
en
défendant sa proposition, ne fait que le jeu des Maîtres du Monde.
Ceux-ci ne
souhaitent que des hommes dépendants, manipulables ou leur disparition
progressive pour raison d’inutilité dans le mondialisme du profit. Le
salaire
universel à tous est un levier de choix pour ceux qui n’ont qu’un
objectif :
contrôler le monde. Le petit Benoît, tout Président qu’il pourrait être,
ne
leur échapperait pas, quand on se pose la question pour Trump lui-même.
Il faut bien comprendre que le Système
est une glue
De laquelle seule une volonté populaire
tenace,
Bousculant les interdits en s’opposant
Au pouvoir des Maîtres du Monde,
Peut espérer les désarçonner !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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