Secours populaire, secours catholique, refuge, et de
nombreuses associations viennent au secours de nos concitoyens dans des
situations difficiles pécuniairement, psychiquement ou de rejet par la société.
Notre premier réflexe est de se réjouir que celles-ci existent et les « restos
du cœur » ont soulevé un enthousiasme chez tous ceux qui sont capables d’empathie
pour les difficultés des autres. Ce sont désormais des millions de gens qui ont
affaire à toutes ces organisations. La France compte 4,9 millions de pauvres au
seuil à 50 % du revenu médian et 8,5 millions à
celui de 60 %, selon les données 2013 de l’Insee. Dans le premier cas, le
taux de pauvreté est de 7,7 %, dans le second de 13,7 %. En 2014, le taux estimé
serait de 14,2 % au seuil à 60 %. Contrairement à ce que veut laisser
croire le gouvernement encore aujourd’hui la situation des catégories les moins
favorisées est très loin de s’améliorer ou de se stabiliser : ainsi, entre
2012 et 2014, le nombre de titulaires du RSA a augmenté de 200 000, soit
+12,9 %. Entre 2004 et 2013, le nombre de personnes pauvres a augmenté
d’un million, au seuil à 50 % comme à 60 %. Les taux sont passés
respectivement de 6,6 % à 7,7 % et de 12,6 % à 13,7 %.
Lorsque le PIB/habitant progresse un peu, ce qui est le
cas en ce moment, il est tiré par les hauts revenus. Le nombre de milliardaires
ne cesse d’augmenter mais aussi le nombre de forts revenus. Les inégalités
progressent globalement et géographiquement. Les départements les plus
défavorisés s’écartent des plus favorisés. Les politiques pointent la montée du
FN en liaison avec le chômage, mais plus précisément c’est avec la pauvreté et
la précarité qu’elle engendre. Il en résulte que les organisations de secours
sont de plus en plus sollicitées. L’État ne leur augmente pas ses subventions
et l’Europe fait aussi la fine bouche. L’État se contente de faire pression sur
la grande distribution pour leur participation aux banques alimentaires. Ne pas
gaspiller est bien mais ceci a vite une limite et les organisations ont à faire
face à de plus en plus de monde.
En réalité l’État se repose de plus en plus sur le
bénévolat et la solidarité nationale tout en ne faisant que des efforts très
limités pour diminuer le déficit public. On se vote même une augmentation à la
Chambre des députés et on verse un prime royale de plusieurs milliers d’euro
avec une augmentation de salaire de 2,4% aux fonctionnaires de l’UE. Le
mondialisme ignore les pauvres mais fait sur eux de la communication pour
vanter son action lorsqu’un petit geste est réalisé. En réalité l’État ne joue
pas son rôle et il le fait d’autant moins que le problème est partiellement résolu
par les organisations caritatives. Ceci porte à notre réflexion l’utilité
finale de celles-ci. Ce ne peut être de décharger l’État de ses devoirs, en
particulier d’un gouvernement qui se dit social. Au lieu d’avoir des
organisations caritatives sous loi 1901 et partiellement subventionnées, on
devrait avoir des organisations humanitaires publiques utilisant aussi des
bénévoles. Ces derniers peuvent amener un contact humain, une chaleur très
importante aux plus pauvres mais l’État est alors clairement responsable et
doit se justifier devant le peuple. Ce n’est pas le cas actuellement puisqu’il
estime faire son devoir et cache son incapacité à permettre un vie décente à
tous en prenant en compte les besoins élémentaires de survie.
Il est inadmissible
que l’État fasse la guerre après l’avoir déclenchée
Alors que la lutte
contre la pauvreté n’est pas la priorité
D’un gouvernement
socialiste devenu militariste
Et pourfendeur de
nos libertés !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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