"Sales Corses de merde, cassez-vous, vous
n'êtes pas chez vous ici !". Telles sont les paroles prononcées par la
bande qui a agressé le camion de pompiers à Ajaccio. Il s’en est suivi le
saccage d’une association culturelle et sportive marocaine, déclarée comme
telle, mais qui était de fait une salle de prières musulmanes. Plus que l’agression
en elle-même, ce sont les paroles prononcées par les agresseurs qui ont soulevé
la vindicte de la population corse. Ceci met en lumière la réalité des zones de
non-droit qui fleurissent dans les grandes villes de France. Ce n’est évidemment
pas une découverte mais c’est la première fois que la population d’une ville se
révolte tandis que les autorités musulmanes demandent la recherche et la
punition des coupables du saccage du local de l’association. Peut-être d’ailleurs
la révolte n’aurait pas été la même au cas où les injures prononcées auraient
contenu « Sales français ». Ceci montre que l’identité corse est
forte et surpasse l’identité française car à Béziers que je connais des
incidents de ce genre ont déjà eu lieu sans soulever la population.
Mais incontestablement le climat de tension actuel montre
que désormais tout peut se produire. Les zones de non-droit, l’afflux de milliers
de réfugiés à Calais et à Dunkerque (2600 paraît-il, vivant dans des conditions
« humanitairement » pires qu’à Calais), la montée du chômage et de la
pauvreté, les perspectives d’un nouveau 2008 qui se précisent, sont autant de
raisons de penser à une explosion sociale par un « ras-le-bol »
général. La restriction des libertés en cours n’est sans doute pas par hasard
et la « température » du pays doit être jugée comme prête à faire
péter le thermomètre. Les attentats n’expliquent pas tout, et la révision de la
Constitution ne s’impose pas si une autre motivation n’était pas la vraie
raison. La France est en guerre dit Valls et on fait tout pour persuader le
pays que sa préoccupation c’est Daech, en réalité véritable État mis en œuvre par
la coalition. Ceci fait oublier toutes les raisons susceptibles de lever le
pays contre son gouvernement. On en oublie même l’afflux de migrants qui se
répandent dans l’espace Schengen en nous faisant croire que l’accueil officiel de
quelques dizaines d’entre eux est le signe que la situation est sous contrôle. En
réalité on ne contrôle plus rien et les frontières sont poreuses à souhait.
Mais des faits
similaires se passent aux États-Unis où, sans raison apparente, les unités
militaires se répandent sur tout le territoire et se livrent à des manœuvres que
ne nécessite pas la guerre Syrie-Irak où les troupes au sol sont en petit
nombre. De grandes études, financées par des millions de dollars, sont lancées
depuis 2008 dans les universités sur l’appréhension du niveau de mobilisation
des mouvements sociaux et leur contagion. Connu sous le nom de « Minerva Research Institute », le
Département de la Défense a créé des partenariats avec des universités en 2008
dans le but « d’améliorer la connaissance
du Département de la Défense sur les forces sociales, culturelles,
comportementales et politiques qui façonnent les régions du monde qui ont une
haute importance stratégique pour les États-Unis ». La conjonction de ces
deux faits militaire et études politiques laisse à penser que les autorités s’apprêtent
à l’effondrement possible de la société américaine dans son ensemble.
Nos deux pays, dont les liens ne cessent de se renforcer
dans une vassalité de plus en plus grande de notre pays vers le leader
occidental, risquent d’être frappés des mêmes maux à base d’effondrement
économique et de révoltes populaires. Le monde occidental est au bord du
basculement et la perte d’identité et de repères laissent notre pays comme un
bateau sans gouvernail devant une tempête qui s’annonce. Les changements
sociétaux au forceps et le multiculturalisme minent l’unité de la nation devant
le danger et ceci d’autant plus que le danger est interne et externe. Le peuple
ne maîtrise pas le danger externe, il le subit. Mais un danger interne ne
résiste pas à l’unité d’un peuple sauf s’il divise celui-ci. A ce monde
occidental sous hégémonie américaine, il faut ajouter désormais un monde
nouveau qui se construit de plus en plus rapidement et dont la conception est
multipolaire avec un axe russo-chinois. C’est inexorablement le monde de demain
dont on ne sait s’il prévaudra naturellement par un accouchement sans douleur ou
dans la plus effroyable guerre de l’humanité. Toutefois on ne peut que
constater la mesure de notre « ennemi » russe dans la construction de
ce monde. Dans un documentaire du célèbre journaliste russe Vladimir Soloviev
intitulé "L’ordre mondial" ("Miroporiadok") et diffusé le
20 décembre 2015, Vladimir Poutine évoque certaines questions concernant les
relations internationales. Je vous invite à lire la traduction d’un interview
de Vladimir Poutine sur sa vision du monde et des relations internationales. Ce
sera à vos risques et périls, tant le contraste avec nos dirigeants occidentaux
est frappant, mais quand le malade connaît son mal, il est sur la voie de la
guérison.
Le monde occidental est en perte de
puissance et de valeurs
Sa civilisation court au déclin sans
encore réagir.
Un monde nouveau peut nous
accueillir
Nous y avons notre place
Ne l’a ratons pas !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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