A la fin de sa vie, Keynes disait : « L’avarice est un vice, l’usure est un délit, et l’amour de l’argent est
détestable ». On peut y ajouter l’amour du pouvoir qui en découle,
lui-même aussi détestable. Les deux, pouvoir et argent, agissent comme une
drogue et ce genre de drogués finit par être dangereux. La puissance de
l’argent est nécessaire à l’accès au pouvoir. Sans argent le pouvoir est
inaccessible, sauf dans des circonstances exceptionnelles comme nous l’avons
vécu avec Charles De Gaulle. Il fut d’ailleurs accusé d’être l’auteur d’un coup
d’Etat, dont les militaires usent pour créer des dictatures, celles auxquelles d’ailleurs
le pouvoir et l’argent font la guerre. Mais la collusion du pouvoir et de
l’argent menace la démocratie. Le peuple ne peut qu’être d’une extrême
vigilance dans l’appropriation ou la collusion de ces deux forces, le pouvoir
et l’argent. Un trop-plein de l’un et de l’autre conduit à une autre forme de dictature,
celle où le peuple n’a plus que le choix entre la soumission et la révolution.
Que voit-on en France ? On voit un gouvernement qui
fait la part de plus en plus belle à un système politique dans lequel la
puissance financière et économique est prépondérante et ceci n’est que le
reflet d’une Union Européenne qui en fait son credo, impuissante à régler des
problèmes sociétaux comme l’immigration massive. La politique économique de
notre pays est basée sur la puissance financière. Elle tend à protéger les
banques, et les lobbies dont les plus grands représentants sont aux États-Unis parmi les Rothschild, les Rockefeller, J.P Morgan, Goldman Sachs, et
autres. C’est cette « super-élite » mondiale, dont la puissance
financière dépasse celle de la plupart des Etats, qui tient les rênes du monde
unipolaire de l’hégémonie américaine. Elle se décline dans tous les pays, dits
démocratiques, sous influence américaine et constitue le Nouvel Ordre Mondial,
centré sur l’économie et la finance avec les plus riches. Ils constituent une
ploutocratie, qui veille à ce que le pouvoir soit réservé à ce petit groupe de
personnes qui forment une classe dominante.
Leur puissance s’exerce par l’argent sur les grandes entreprises, les responsables
politiques et les médias. Grâce à un enfumage permanent le peuple ne voit que ce
qu’il doit voir. Attentats et COP21, médiatisés à satiété, masquent au peuple l’immigration
de peuplement, le chômage, les lois liberticides. Pendant ce temps les grandes
entreprises agissent sur l’Etat pour obtenir des aides et se servent de l’immigration
pour maintenir les salaires au plus bas ou délocaliser. Le 1% des plus riches
enlève tout pouvoir réel au 99% du peuple restant et lui laisse la plus petite part
de revenus qui maintient le couvercle sur sa possibilité de révolte. La plus
grosse part de l’argent retourne vers les plus riches qui maîtrisent tout le
système bancaire, FMI, Banque mondiale, Fed, City, etc. Le peuple n’a
finalement plus aucun pouvoir et ceci d’autant plus qu’on l’éloigne des centres
de décision. La maîtrise des relais d’opinion est ainsi beaucoup plus facile.
A l’oligarchie soviétique du temps de l’URSS, on a opposé une l’oligarchie où
l’argent des ploutocrates est la puissance dominante. Ce système cherche à ne
pas être borné par la démocratie. L’expression du peuple doit être limitée au
maximum, quitte à glisser vers un régime dictatorial qui ne dit pas son nom.
Cette liberté d’expression est le caillou dans la chaussure de l’oligarchie
ploutocrate. Profiter de tout évènement, voire le provoquer pour restreindre la
liberté d’expression et d’information est une nécessité. Combattre toute
organisation, tout parti politique, qui remet en cause le Système est un devoir
pour échapper aux réactions démocratiques. L’argumentation est basée sur la
diabolisation des opposants, leur incapacité, leur éloignement des réalités que
connaissent seuls ceux qui ont exercé le pouvoir, le catastrophisme qu’ils
représentent, leur masque qui cache la dictature future, leur racisme, leur
aversion de la République qui ne peut les reconnaitre, leur détournement de la
laïcité, leur ignorance de l’économie, etc.
Le Système utilise tout la batterie de ses moyens de pression, système dans
lequel les milieux bancaires et les lobbies se battent bec et ongle pour ne pas
voir s’éloigner la poule aux œufs d’or. Ils savent qu’ils ont l’appui des
échelons de pouvoir au-dessus d’eux, à Bruxelles, à la City, à Washington. On
ne peut prétendre à l’investiture suprême si l’on n’est pas adoubé par cette
nébuleuse, la Cabale. Hollande, comme les autres, les anciens et les futurs, n’y
échappent pas. Juppé et Fillon sont déjà dans Bilderberg, groupe plus ou moins
secret d’une centaine de personnes éminentes de la diplomatie, de la politique,
de la finance, de la défense et de l’économie. Ils sont prêts à bondir… pour le
Système et à en profiter. Ce groupe et la Trilatérale, ou autre, définissent
les orientations du monde unipolaire américain. Le passage est obligatoire pour
les candidats au pouvoir politique pour être dans le Système ou Nouvel Ordre
Mondial. Au plan local français, les partis du Système se serrent les coudes
sous le décor de la défense de la République, sous-entendant que les partis « antisystème »
sont de ce fait en dehors de la République. Autrement dit, si l’on n’est pas
dans le système, on n’est pas républicain. Les partis du système ne défendent plus
leurs idées, ils veulent tuer une flambée d’antisystème qui signerait la mise à
l’écart de ceux qui idolâtrent le Système, en profitent ou n’en voient pas la
perversité conduisant au dépouillement du peuple financièrement et du pouvoir
sur son destin. Nul besoin de programme, tuer les antis suffit.
Or le Système est tenu par des drogués du pouvoir et de l’argent. Comme
tous les drogués, il n’y a pas de cesse à leur appétit. La satisfaction de leur
addiction les pousse insensiblement, au fur et à mesure de l’augmentation de
leur puissance, vers des actes que toute morale réprouve et qui mettent en
danger la survie des peuples. Cette dérive commence à se sentir chez Hollande. La
démocratie n’a de sens que si tout le monde peut s’exprimer et les idées
contraires être débattues de façon à laisser vivant un contrepouvoir. La France
évolue vers un pouvoir sans limite, où l’exécutif prend le pas sur le
législatif, lequel n’est même plus représentatif de la diversité des opinions.
Le scrutin de dimanche est le véritable enjeu. Il y a les partis du Système,
ceux qui veulent continuer « l’œuvre accomplie ! » et ceux,
grands et petits, qui veulent retrouver la démocratie pour le citoyen et la souveraineté
pour la nation, ceux qui entrent en dissidence. Dans le résultat de dimanche, peu
importe le jeu politique des partis, c’est la capacité du peuple à sortir du Système
qui sera mesurée pour éclairer notre avenir, même si ce n’est qu’une étape.
Comme le monde unipolaire de l’hégémonie
américaine
S’oppose au monde multipolaire promu
par la Russie,
Les partis du Système tiennent à
garder la main
Sur un peuple, voulu le plus soumis
possible,
Pompant son travail et sa liberté
Pour le pouvoir et l’argent !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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