Qui
peut affirmer que la France est un pays ayant un lourd handicap géographique,
climatique, d’enclavement, de manque d’eau avec le grand château d’eau du
Massif central, de voies fluviales, de débouchés sur les mers, de domaine
outre-mer, d’infrastructures routières, de culture et de langue peu connues, de
rayonnement historique, etc. ? Alors pourquoi la France décline et perd
chaque année du terrain par rapport à sa voisine allemande moins bien lotie sur
de nombreux plans ? Il n’y a malheureusement qu’une seule réponse possible…
parce qu’elle est mal gérée !
Se
vanter d’un des meilleurs systèmes sociaux du monde n’est pas une gloire quand
on finance celui-ci à crédit avec une dette qui augmente. Se vanter encore d’avoir
une école renommée d’administration avec l’ENA ne nous a pas donné des
dirigeants affichant leur réussite aux yeux du monde. Se vanter d’avoir
institué les 35 heures n’a pas mené le pays vers la croissance mais vers le
chômage. Se vanter de notre système scolaire avec l’ouverture des esprits à la
connaissance tous azimuts, de sa perpétuelle évolution au progrès de l’enseignement
ne suffisent pas pour nous éviter de dégringoler dans les différents classements
mondiaux de cette discipline. Se vanter d’une volonté écologique n’explique pas
pourquoi nous réussissons à vendre des centrales nucléaires. Se vanter de
disposer de la dissuasion nucléaire n’explique pas pourquoi nous devons entrer
dans l’OTAN, etc.
Gauche-Droite
à des degrés divers ont failli depuis trente ans par rapport à l’évolution
mondiale et ce n’est pas nous qui disons que la France est le pays malade de l’Europe
mais ceux qui nous regardent. La France est mise sous surveillance et Bruxelles
est priée de croire à l’efficacité de notre plan de responsabilité, étant
entendu que le premier responsable c’est l’Etat. Ceci contrairement à ce rejet
implicite de la responsabilité sur les entreprises que le dit Etat cherche à
faire croire. La France est orpheline de têtes pensantes, visionnaires,
suffisamment détachées du verdict des urnes pour se faire entendre de nos partenaires
européens et américains et entreprendre de vraies réformes structurelles.
J’enrage
quand je vois que l’on ne veut même pas regarder les pays qui réussissent en
dehors de l’Allemagne et qu’on ne voit son salut que dans l’austérité à l’allemande
et la vassalisation aux Etats-Unis. J’ai plusieurs fois fait allusion aux pays
scandinaves et en particulier à la Suède. Quand j’entends le dit plus intelligent
des UMP, Alain Jupé, vouer au catastrophisme la sortie de l’euro, sans
démonstration et droit dans ses bottes, j’hésite entre du machiavélisme ou un
intérêt personnel pour tenir ces propos. Avec le dernier plan Hollande,
claironné par Valls, ont fait simplement
mine de vouloir remettre les choses dans le droit chemin, ce qui provoquera de
façon certaine du chômage, des faillites, de la misère.
Le socialisme a une tare génétique qui brouille
notre économie, c’est la passion de l’interventionnisme à tout propos. Il faut
se souvenir néanmoins que Lionel Jospin n’est pas intervenu pour sauver le
millier d’emplois chez Michelin. Heureusement, Michelin a fait ce que tout bon
entrepreneur doit faire, il a débauché et a réembauché le moment venu. Michelin
est toujours l’un des rares fleurons de l’industrie française. L’État confond
les interventions autoritaires et incessantes sur le management privé et les
grands plans de développement de secteurs de pointe comme cela a été fait pour
le nucléaire, l’aéronautique et le spatial. Le jour où il comprendra qu’imposer
à une entreprise de garder des emplois fragilise celle-ci, fabrique finalement plus
de chômeurs alors que son rôle est d’amortir l’effet des licenciements et de
mettre en œuvre les moyens pour les réorienter vers des secteurs d’emploi,
géographiquement et qualitativement, il aura fait un grand pas vers la
compréhension de l’économie.
Alors qu’a fait la Suède ? Rappelez-vous des
années 90 : la Suède connaissait une crise bancaire et financière sans
précédent et a dû, à la suite, remettre profondément en question son modèle de
société (comme par hasard, socialiste et centralisé) :
- réduction drastique des dépenses de l’État
- obligation d’équilibre des budgets de l’État et des collectivités
- inflation maîtrisée
- refonte des retraites
- baisse des impôts sur le revenu
- dérèglementation et libéralisation de dizaine de secteurs marchands
- dévaluation
Le refus de sortie de l’euro, de la remise en cause
des acquis sociaux comme les régimes spéciaux, de la non maîtrise d’une
immigration qui ne vient pas chercher du travail, qui n’existe plus, mais des
prestations sociales et se soigner gratis, s’ajoute à l’interventionnisme d’un
Etat obèse qui, plus il grossit, plus il enfonce le pays.
Il est
temps de trouver celui qui libèrera les énergies du pays
La France
est encore cultivable avant de devenir inculte.
Seuls
le courage, la volonté et la vision manquent !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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