Un autre
domaine où lobbies et politiques mènent leurs propres objectifs, plutôt que ce
que nous pourrions appeler le bien commun ou tout au moins une réflexion qui le
prenne en compte, c’est l’énergie nucléaire. Les convictions des individus sont
fortement influencées par les messages politiques dans chaque pays du monde et
par ceux qui défendent des positions contre son développement. En France lorsque
le gouvernement est pro-nucléaire, la voix des groupes anti-nucléaires, n’entraîne
qu’une faible partie de l’opinion. A l’inverse avec un gouvernement faisant
partiellement chorus avec ces groupes, cela fait bouger l’opinion dans ce sens
sans toutefois emporter la majorité de celles-ci.
Windscale, Three
Mile Island, Tchernobyl, puis Fukushima, les quatre accidents majeurs dans le
monde sur près de soixante ans, ont, à des degrés divers, marqué les esprits et
jeté un discrédit largement utilisé par les adversaires de cette technique. Les
« Verts » et le gouvernement français, se référant à l’attitude
allemande, ont fait passer l’idée que les énergies renouvelables étaient la
solution de sécurité puisque l’on ne pouvait pas accuser le nucléaire de
produire du CO2. Le nombre impressionnant de morts dans les automobiles,
les trains et les avions n’a pourtant jamais remis en cause ces moyens de
transport bien que la sécurité de ceux-ci soit en perpétuelle amélioration.
Ce
potentiel d’évolution est contesté à l’énergie nucléaire qui est loin d’un tel
bilan mortel, où seul Tchernobyl affiche une trentaine de morts, le reste étant
difficile à évaluer alors que des survivants d’Hiroshima vivent encore mais le
bilan de pertes humaines par le flux dévastateur du Tsunami de Fukushima est sans
commune mesure avec celui des réacteurs accidentés. Nous sortons donc du
raisonnement logique pour entrer dans les convictions ou les idéologies.
Celles-ci sont d’autant plus facilement la proie des exploiteurs politiques et
financiers. La France a donc décidé de continuer à vendre des réacteurs de par
le monde mais d’en diminuer la part dans son bilan énergétique en fermant les
centrales avant que l’Autorité de Sûreté, organisme indépendant de l’Etat, ait
donné non seulement, son avis sur la nécessité d’arrêt mais en ait prolongé la
durée de vie.
Le choix
des énergies renouvelables fait le bonheur des lobbies et offre aux politiques
la voix royale du sauvetage de l’humanité. Ségolène Royal annonce déjà 100.000
emplois nouveaux en trois ans. Ils seront issus des aides que l’Etat offre à
ces industries et aux utilisateurs de celles-ci, car ne l’oublions pas, elles
ne sont pas rentables pour l’instant. On peut penser que des améliorations de
rendement et de fabrication abaissent le coût mais le potentiel d’amélioration
est sans commune mesure avec celui de l’énergie nucléaire. Les générations
futures de réacteurs produiront avec encore plus de sûreté, moins de déchets et
avec une moindre utilisation des ressources naturelles.
Le premier
pas a été fait avec le combustible MOX qui recycle une partie du plutonium
produit pendant la combustion dans les réacteurs. La génération des réacteurs à
neutrons rapides augmente d’un facteur 100 les ressources naturelles par sa
régénération du combustible. Les réacteurs au Thorium sont de nature à utiliser
l’élément le plus répandu dans le monde. A l’horizon se prépare la fusion
nucléaire qui multipliera par un facteur énorme l’énergie produite par ce type
de réacteur qui fait appel aux isotopes de l’hydrogène, élément quasi inépuisable.
Neuf nations y travaillent en France à Cadarache. La science continue ses
avancées dans le pays de Pierre et Marie Curie.
L’Allemagne
se couvre d’éoliennes et construit des centrales thermiques pour faire face au
caractère aléatoire de cette énergie. Elle devient un des pays les plus pollués
d’Europe. Est-ce le moment de changer notre fusil d’épaule ? Les
Etats-Unis revoient leur politique énergétique mais le gaz de schiste change
pour eux la donne même si les centrales au gaz polluent tout en restant le pays
ayant le plus de réacteurs en service. L’Inde et la Chine ont un programme de
construction de réacteurs en cours. La Finlande achète deux réacteurs à la
Russie. Le Royaume-Uni va nous acheter deux réacteurs et le Japon, oui ce pays
qui a connu Hiroshima, Nagasaki et Fukushima, prévoit d’en redémarrer une
vingtaine sur les 50 qui leur restent. Les études sismiques plus poussées et
des normes de sûreté plus strictes vont leur demander un délai avant la mise en
marche mais la volonté est exprimée.
Pour faire
suite aux doutes qui restent dans le milieu scientifique sur l’ampleur d’un
réchauffement à la fin du siècle, doutes non pris en compte par les lobbies et
les politiques, le choix de réduire la part du nucléaire pour investir dans les
énergies renouvelables ne procède pas là non plus d’une analyse indépendante
des souhaits des mêmes lobbies et politiques. L’État va investir, donc des
bouches affamées de profit sont déjà ouvertes. Cet investissement ne serait-il
justifié que par la crainte d’une catastrophe que n’a jamais connue la France,
pourtant le pays relativement le plus nucléarisé du monde, dont la compétence
dans ce domaine est reconnue dans le monde entier et qui vend des réacteurs sous
licence française ?
A titre d’information,
le premier réacteur d’essai français a été construit par Lew Kowarski et Frédéric
Joliot-Curie au centre d’études de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) du Commissariat
à l'énergie atomique (CEA) en 1948 ! Depuis 50 ans des réacteurs
produisent de l’électricité en France… sans catastrophe ni vie humaine perdue
par leur radioactivité.
Le débat centré sur la probabilité d’accident
Ne peut en rien éclairer une peur
viscérale,
Mais la science est manipulée par
ceux…
Qui y trouvent leur intérêt !
Cela est insupportable !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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