Pour
masquer l’immoralité de son premier conseiller, François Hollande lance une
lapalissade sur sa prochaine candidature. Il fait d’une pierre trois coups, il
minimise l’importance de ce manquement à la déontologie de la fonction par son
conseiller, il repousse implicitement la date d’inversion de la courbe du
chômage à 2017 et il annonce sa prochaine candidature. Cette grosse ficelle
touche au fond de la nullité du personnage pour cette fonction. Pendant ce
temps une guerre d’influence qui peut déboucher sur un conflit armé se déroule
en Ukraine alors que la guerre civile, entretenue par des puissances
extérieures, continue en Syrie, ravage ce pays qui vivait en paix et a déjà
fait 130.000 victimes.
L’Ukraine devient un
nouveau Dantzig, ce couloir polonais que l’Allemagne a voulu récupérer en 1939
car peuplé d’allemands. Il fut réattribué à la Pologne à la fin de cette guerre
et repeuplé de polonais. De même avec cette population russophone de l’est de l’Ukraine
on joue avec le feu. Car sur cette affaire deux blocs s’affrontent, le bloc des
puissances économiques des USA et de l’UE, et militaires de l’OTAN contre le
bloc de la CEI, Communauté des États Indépendants qui regroupe l’ensemble des
républiques de l’ex-URSS.
La
Russie s’assure une sécurité grâce à ce glacis de pays économiquement liés à
elle. L’Ukraine est le principal morceau de celui-ci car c’est un lieu de
passage des gazoducs, une ouverture sur la Mer Noire, et un pays directement au
contact des pays de l’est de l’UE. Les Etats baltes ont fait l’objet d’un
accord garantissant leur indépendance et leur rattachement à l’UE avec en
contrepartie que celle-ci ne chercherait pas à inclure les pays du glacis russe.
Or des tentatives américaines ont déjà été faites sur la Géorgie qui a
finalement quitté la CEI en 2009. Les russes ont cédé. La Syrie, pays ami de la
Russie et base navale de celle-ci à Tartous, subit une nouvelle poussée des
occidentaux. Les russes ne veulent plus céder et les américains adoptent une
nouvelle stratégie du harcèlement continuel par les forces de libération pour
affaiblir le régime et le faire tomber.
On voit qu’un bras de fer est engagé entre les
occidentaux et la CEI. L’agresseur, sous le faux prétexte de libération
démocratique des peuples, c’est bien le bloc occidental. L'annexion de
l'Ukraine par l’Europe fait suite à un coup d’état organisé par les fascistes
de Svoboda et de Pravy Sektor, n'entraine pas l’adhésion pleine et complète à
l'Europe. Ce sont juste des accords commerciaux forcés de privatisation et de
libéralisation de marchés. Le passage du FMI se fera sentir comme partout où il
passe. Si les Ukrainiens ne se pensaient pas bien lotis, c'est qu'ils ne
connaissaient pas encore le savoir-faire du FMI pour transformer les modestes
en morts de faim.
Mais ces accords sont aussi et surtout la mise sous
tutelle de son territoire et de son armée par L'OTAN ! Cela fait des années
que les USA encerclent la Russie avec un bouclier anti missile sous l'excuse
fallacieuse de nous protéger de l'Iran. Voilà que l'Ukraine en cédant sa
souveraineté aux fascistes et à l’Europe qui les soutient devra remettre ses
armes et son territoire aux mains d'une armée des plus atlantiste.
Cette guerre entre deux blocs se déroule sur deux
plans, le plan de l’économie et de la puissance militaire. Les occidentaux
manient l’épouvantail des sanctions économiques et monétaires plus de
dérisoires refus de visas. Sur ce plan on voit arriver un autre combat c’est
celui de la monnaie d’échanges internationaux, grand avantage des USA avec le
dollar. Russie et Chine sont en train de se conforter sur la puissance de yuan
qui s’échange désormais en dollar à la City de Londres. Les roubles s’échangent
avec les obligations chinoises et la prédominance du pétrodollar est attaquée. De
plus la Russie rapatrie tous ses avoirs des banques US, prend des garanties sur
ses réserves en dollar et appelle les oligarques à en faire autant. La Chine et
la Russie vident progressivement depuis des années leurs réserves de change en
dollar et l'Iran continue de vouloir ouvrir une bourse mondiale du pétrole en
toute devise convertible.
Sur le plan militaire, chaque bloc montre sa force.
La Russie masse des troupes à la frontière ukrainienne. Face à ce climat de
sécession le scientologue et pion des Américains Iatseniouk, placé à la tête du
gouvernement ukrainien suite à un coup d’état, semble bien décidé à commettre
l’irréparable, depuis 2 jours il envoie des forces spéciales afin de réprimer
"l’insurrection terroriste" des provinces de l’est car sur place la
police et l’armée ont fraternisé avec la population, à noter que ces forces
spéciales comprennent des milices étrangères de type "blackwater"
fournies par la CIA, le pire est donc à craindre. L’accord de Genève n’est pas
reconnu par les partisans de l’autonomie ou du rattachement à la Russie. Sa
valeur ne dépend donc que de la volonté de chaque bloc et, en particulier de l’agresseur,
de cesser de mettre de l’huile sur le feu !
Il n’est
pas outrancier de dire que nous sommes
Au
bord d’un double cataclysme monétaire et de guerre.
Une
guerre totale est enclenchée. Est-ce l’intérêt de la France ?
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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