Que ce soit en Afghanistan, en Libye, au
Mali, en Centrafrique, en Syrie, en Iran ou en Ukraine, notre politique
étrangère détruit l’aura de la France dans le monde. Tout a commencé avant
notre entrée dans l’OTAN, mais notre vassalité a progressé depuis. L’hégémonie américaine s’étend sur toute la
planète grâce au dollar et au potentiel militaire des USA. Nous suivons leur
géopolitique sans sourciller et même nous nous transformons en chien aboyeur
pour leur éviter d’apparaître au grand jour.
Il
est loin le temps où nous avons refusé de combattre en Irak. Nous sommes entrés
dans la mise en état de non-nuisance de nombreux pays, c’est-à-dire leur
affaiblissement par le désordre intérieur et leur dépendance au dollar. Partout
où les américains passent, ils laissent derrière eux le chaos. C’est le cas en
Afghanistan où les talibans et la corruption reprennent le contrôle du pays.
C’est
vrai au sud de la Méditerranée et particulièrement en Libye devenue une base
arrière des combattants de l’Islam en Afrique. Notre crédit de peuple libre et
indépendant s’évanouit en Afrique où nous sommes perçus comme sombrant dans un
interventionnisme aux relents de colonialisme, dramatique retour en arrière.
Les chinois s’implantent, achètent des ressources minières pendant que nous
envoyons nos soldats. Alors que la démocratie s’évapore dans notre pays, nous
intervenons au nom de la démocratie ou pour repousser des combattants musulmans
qui se préparent dans une Libye que nous avons fait retourner au temps des
guerres tribales.
Nous
nous engageons dans des actions de soutien logistique et de reconnaissance
diplomatique des rebelles syriens contre un chef de l’Etat démocratiquement élu
et reçu précédemment en grande pompe, comme Kadhafi, dans notre pays. D’une
Syrie où cohabitaient pacifiquement les religions, nous en avons fait un champ
de ruines, de massacres et de querelles pour longtemps. Nous devons cacher
notre honte d’avoir fait chorus aux attaques contre le Président syrien accusé
à tort d’avoir utilisé les armes chimiques. La RAI, dans son journal télévisé
italien, vient de révéler officiellement la supercherie, déjà signalée par une
envoyée de l’ONU. Ce sont les rebelles syriens qui ont utilisé les armes
chimiques sous l’incitation des turcs pour faire entrer les USA plus avant dans
le conflit quand ils ont réalisé que les rebelles ne gagneraient pas.
Tout
était prêt pour frapper Damas le 2 septembre mais au dernier moment Obama a
compris que la ligne rouge n’avait pas été franchie par Bachar el Assad et a
botté en touche en demandant l’aval du Congrès. Hollande, le va-t’en guerre, qui
s’était très avancé, s’est retrouvé ridiculisé. C’est pourquoi Obama l’a
ensuite reçu en grande pompe pour effacer l’affront, car il n’avait ni pu
révéler la vérité ni tancer la Turquie, base avancée indispensable de l’OTAN.
Toute
honte bue, nous recommençons en Ukraine au nom de la démocratie mais en fait au
nom de la géopolitique américaine. Le résultat est encore la destruction d’un
pays où la Crimée redevient russe et le reste du pays fait s’affronter
partisans du rapprochement avec l’UE et ceux de l’indépendance à préférence
russe. Les seuls buts étaient d’avoir le contrôle des gazoducs par inclusion de
l’Ukraine dans l’UE et de permettre l’implantation d’agents américains, voire
de forces, au plus près de la Russie comme cela a été fait dans d’autres
républiques de l’ex-URSS.
Notre
politique étrangère n’est que complice des Etats-Unis et en perdant son
indépendance, elle se pare de l’image hégémonique de ce pays que l’on dit ami
tant que ses intérêts coïncident avec les nôtres. Nous nous associons à une
politique américaine faite d’agressions, d’attaques de drones, d’établissement
d’un réseau mondial de bases militaires mais aussi d’assistance, de formation
et d’aide militaire étrangère. Ces derniers se concrétisent par des accords en
grande partie des secrets bien gardés qui ont pour finalité un contrôle
hégémonique du monde tendant à son assujettissement, constituant de facto une
menace pour les peuples libres.
Le
peuple français ne peut se reconnaître dans cette allégeance de notre pays et
perdre ce qui nous a valu le respect du monde : une politique étrangère
libre et respectueuse de la liberté des peuples depuis que nous avons dévêtu
notre costume de colonisateur. Depuis une dizaine d’années la France tue son
image… et ses soldats dans des conflits qui ne sont pas à notre honneur.
Soyez à leurs pieds, à leurs genoux…
Mais jamais dans leurs mains !
Charles
Maurice, prince de Talleyrand-Périgord
Claude
Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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