C’est 3% de plus de
popularité qu’engrange François Hollande après son grand changement… de Premier
Ministre. Le feuille de route reste la même avec des dépenses supplémentaires…
pour plus de justice et plus de dettes. Non seulement on reprend les mêmes en
profitant de l’instant pour exfiltrer les devenus indésirables mais on s’arrange
entre copains avec l’arrivée d’un conseiller de l’Élysée qui fait un jeu de
chaises musicales avec le patron du CDC. La promotion Voltaire de l’ENA sert de
lien et Ségolène ne s’en plaint pas.
On
peut en déduire que le pari économique va consister à demander un délai
supplémentaire à Bruxelles en jouant sur le fait que la France est « too big too fail » et que sa
faillite mettrait l’UE en danger. Ce n’est pas glorieux de se dire que nous
serons mieux traités que la Grèce ou Chypre qui voient arriver la troïka
(FMI-UE-BCE) pour un tel manquement à leurs obligations. Pendant deux ans
François Hollande a cru pouvoir réduire nos déficits en augmentant massivement
les impôts sur les entreprises et sur les ménages. Les entreprises paient 17
milliards d’impôts et de charges supplémentaires depuis 2012. Quant aux
ménages, ils supportent 30 milliards de prélèvements nouveaux sans compter les
nouvelles augmentations qui vont porter leur effet cette année. Aucun autre
pays à structure économique comparable n’a connu un tel matraquage fiscal.
Le
résultat ne s’est pas fait attendre. Alors que la plupart de nos concurrents
voit leur croissance augmenter, la France stagne et voit passer le train de la
reprise malgré deux renégociations du pourcentage de notre déficit public auprès
de la Commission Européenne. Le Président a violé l’idéologie fondatrice de son
parti et va récupérer une horde de traîne-savates qui voient leur réélection
compromise si l’on touche à la fonction publique alors qu’ils attendent une
taxation des riches, de la finance et des entreprises du CAC40. Les 50 milliards
de réductions des dépenses, déjà notoirement insuffisants, ne pourront pas être
réalisés dans un contexte de défiance de l’ensemble des catégories
professionnelles et des retraités.
Ce
changement qui n’en est pas un qui maintient un Pacte de Responsabilité surtout
défendu par les grosses entreprises peu créatrices d’emploi, ne changera pas la
donne. De plus l’adjonction d’un Pacte de Solidarité alourdit la barque, frêle
esquif pour traverser l’océan des tempêtes. Ce Pacte va contribuer à creuser
encore les déficits des régimes sociaux financés par la dette qui pèsera encore
un peu plus sur les générations futures. Alors, on invente en catastrophe des
expédients comme le Pacte de Responsabilité qui ne permettrait que de revenir
au niveau des prélèvements de 2011.
Il
faut savoir que ce sont les créations d’entreprises, les start-up, qui créent
surtout l’emploi. Cependant elles créent 2 à 4 fois moins d’emplois que dans
les autres pays (Royaume-Uni, Allemagne, USA, etc.). Il serait urgent de se
demander pourquoi et de focaliser les aides sur elles. On voit déjà que l’argent
qui n’est pas encore récolté va se perdre dans des actions à peu d’effet en
subventionnant ceux qui n’en ont pas réellement besoin ou dans des formations
dont on sait que c’est un véritable tonneau des Danaïdes.
La
croissance n’est pas au rendez-vous et l’augmentation de la dette va se
poursuivre. Les résultats économiques du 1er trimestre montrent
d’ailleurs que les effets de cette politique, sans issue autre que l’affaiblissement,
s’accélèrent : augmentation des défaillances d’entreprises ; chômage
en hausse malgré plusieurs milliards dépensés dans son traitement social ;
nouvelle baisse des investissements après une chute de 7% en 2013 ;
résultats exécrables de la balance commerciale.
La
situation est évidemment pire que ce que peuvent encore imaginer les français.
Dans les chocs annoncés, mais non mis en œuvre, il faut un choc de
simplification, à savoir un arrêt de toute modification de la réglementation
des entreprises pendant cinq ans. On peut y ajouter un choc de compétitivité
avec des mesures fiscales pour relancer la création d’entreprises et l’investissement.
Le Pacte de Responsabilité n’a pas lieu d’avoir une contrepartie. Si la
croissance revient, le chômage diminuera. Par contre c’est 34 milliards qu’il
faut injecter dès cette année car quand on glisse sur la mauvaise pente, on
glisse de plus en plus vite !
Malgré
tout cela la compétitivité des entreprises peut gagner quelques pour-cents mais
le handicap de la monnaie ne saurait être surmonté. Avec le Pacte transatlantique,
ce n’est pas avec un euro à 1,38 dollars que l’on va surmonter la différence à
1,15 dollars lors de sa création en 2000. Ceci d’autant plus que notre
situation économique s’est dégradée depuis cette date. Le véritable changement
c’est de remettre en cause les fondements de l’UE et de la zone euro.
On ne peut qu’assister à la Valls d’un
gouvernement mort-né.
La confiance demande un traitement de
choc
Pas un changement de… communiquant !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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