L’automobiliste français est la vache à
lait de l’Etat. La taxe sur les carburants est une variable d’ajustement des
recettes françaises et les radars nous mettent non seulement sous un stress
permanent pour n’avoir pas ajusté notre vitesse aux injonctions des panneaux
routiers mais de plus on nous applique la double peine en cas d’infraction,
amende et retrait de points. On envisage même de nous contraindre à une
impatience supplémentaire en abaissant la vitesse limite à 80km/h sur le réseau
routier secondaire et 120 sur les autoroutes.
L’argument
est que la répression paye puisque le nombre de morts diminue. Il faut donc continuer
à diminuer la vitesse des véhicules. Il semble que la limite basse doive
toujours être repoussée puisqu’il est prouvé qu’à la vitesse zéro, le nombre d’accidents
est nul. Le ralentissement des déplacements routiers doit non seulement paralyser
un peu plus l’économie française car les longs déplacements seront plus lents
mais il implique que les progrès réalisés par le perfectionnement de la
sécurité sur les véhicules et l’amélioration du réseau routier ne sont pas les
facteurs principaux de la diminution du nombre et de la gravité des accidents.
Les
conducteurs qui ont changé récemment un véhicule âgé de dix ans ne peuvent que
constater les progrès énormes faits par les constructeurs non seulement sur le
confort, les performances, la consommation mais surtout sur la sécurité. Il
apparaît clairement que le réseau secondaire peut aussi être amélioré en élargissant
les routes étroites, en améliorant la qualité du revêtement de la chaussée, en
mettant des ronds-points aux endroits dangereux ou utiles (mais pas à tout
propos et dans des endroits trop exigus), en remplaçant les glissières de
sécurité par des murets incurvés, etc.
Ce
qui doit frapper les esprits et remplir les caisses de l’Etat c’est la
stigmatisation de la vitesse, cause principale, jusqu’à dégoûter l’automobiliste
de ce moyen de locomotion car la punition est au coin de la rue, avec l’humiliation
en plus de devoir compter ses points restants avant de prendre la route. Au
moment où l’on cherche à soutenir l’industrie de l’automobile, on peut tout de
même penser qu’il est peut-être sage de regarder ce qui se passe ailleurs avant
d’aller trop loin.
Je
ne vais pas aller plus loin que l’Allemagne pour faire une comparaison sur la
sécurité routière. Ce pays a moins de morts et blessés avec une population de
20% supérieure… Doit-on encore se traumatiser en pensant que les français sont
plus indisciplinés et qu’on doit donc leur restreindre leurs libertés au
maximum ? Le constat peut toutefois être très différent. Sur le réseau
secondaire dont la qualité globale est inférieure à la nôtre, la vitesse est
limitée à 100km/h quand nous parlons de la restreindre à 80 km/h. La vitesse
est libre sur le réseau autoroutier d’une qualité sensiblement égale à la
nôtre. J’imagine le plaisir de pouvoir appuyer sur le champignon avec une
voiture de sport programmée pour les 250km/h et qui se traîne en France sur une
longue ligne droite à 130km/h derrière une vieille Clio qui ne fait rien pour
la laisser passer !
Pas étonnant que les allemands vendent des
voitures haut de gamme chez eux d’abord et dans tous les pays du monde. Mais il
y a plus intelligent encore en Allemagne car, si la limitation de vitesse n’existe
pas sur autoroute, tout tracé qui demande de lever le pied est signalé par
panneau. En conséquence le conducteur qui laisse pousser tous ses chevaux doit
toujours rester en alerte car les limitations alertent sur des dangers réels
qui doivent l’inciter à rouler en conducteur responsable.
La France
de la Liberté des peuples pressurise le conducteur, le spolie de son argent et serre
de plus en plus un carcan restreignant sa liberté individuelle. Alors oui l’Allemagne
fait preuve sur ce point de plus de discernement mais ce n’est pas toujours le
cas pour l’énergie électrique comme on le verra dans le prochain article.
La privation de liberté n’est-elle pas
ce qui justifie la pénibilité de l’incarcération ?
On dit que même dans ce cas ce n'est pas la bonne solution.
Alors qu'en penser pour l'automobiliste ?
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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