La
guerre en Centrafrique est venue mettre aux oubliettes la mort suspecte d’Arafat,
les doutes sur les suites de l’opération de la prostate du Président et les
cris d’orfraie, savamment orchestrés, sur les propos racistes à l’encontre d’une
Ministre de la Justice qui a tout fait pour les mériter en ignorant superbement
les voix du peuple français. On a le respect que l’on mérite même si le racisme
est condamnable en soi. Grâce à ces sujets politisés et médiatisés, le peuple est éloigné des décisions
qui le concernent mais qu’on va lui imposer.
Pourtant le gouvernement mène une
politique suicidaire qui a comme conséquence la fermeture et la délocalisation
de nos entreprises, l’embauche de fonctionnaires, l’aide à l’emploi, la baisse
du pouvoir d’achat, l’augmentation de la pression fiscale, la perte de
rendement de l’épargne qui est une spoliation du capital privé, le déficit
budgétaire plus important que prévu, la croissance atone. Cette politique
keynésienne ne profite à personne, sauf à l’État lui-même et aux
multinationales qui échappent à la pression fiscale.
L’État augmente son emprise au fur et à mesure que la situation se dégrade et maintient
un corps de fonctionnaires pléthorique dont la majorité des voix lui est
acquis. La complexité du droit du travail et des procédures administratives ne
permet ainsi pas de dire que les fonctionnaires se tournent les pouces. Plus
les structures, les lois, les décrets administratifs se compliquent, plus la
nécessité des fonctionnaires s’impose.
Plus
on change le mode de fonctionnement et les programmes scolaires, plus il faut de
fonctionnaires dans le mammouth de l’Éducation Nationale. Plus il faut d’enseignants
mal payés, plus il faut baisser le niveau de recrutement, plus la qualité de l’enseignement
et les résultats scolaires baissent. Alors que les pays ayant de fortes
disparités de résultats suivant les origines des élèves, créent des classes
spéciales de formation pour les élèves défavorisés, plus on maintient chez nous
la nécessité du mélange de niveau des élèves. Plus nous dévalorisons le niveau
du bac avec désormais 80% de reçus, plus nous descendons au classement PISA.
L’incohérence
ne s’arrête pas là. J’ai eu l’occasion de tacler la politique énergétique où
nous nous perdons dans un effort financier non rentable sur les énergies
renouvelables auquel, bon gré mal gré, nous devons participer sur notre facture
électrique et par nos impôts. Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva, vient
encore de lancer un pavé dans la mare en reprochant au gouvernement sa promesse
de fermeture de Fessenheim. Cette décision politique n’a tenu aucun compte de l’avis
de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, en dehors de travaux d’amélioration de la
sécurité des centrales, qui prolonge la durée de vie autorisée de celles-ci.
Par ailleurs le démantèlement de ces centrales ayant été provisionné,
contrairement à ce que disent certains écologistes, cet argent fructifie plus
sur 60 ans que sur 40. Plus on peut exploiter longtemps une centrale plus on
fera des économies.
Ces
incohérences qui font fi de véritables réformes en profondeur, d’un véritable
profit du capital, de rationalisation des structures administratives, de baisse
des charges des entreprises les plus ponctionnées de l’UE, de politiques
énergétiques réalistes, de la nécessaire restauration de l’autorité et de la qualité
des enseignants avec des rétributions dignes de la difficulté de leur tâche, d’un
âge de la retraite libéré et en rapport avec le temps travaillé, mène la France
vers le décrochage de ce pays dans l’économie mondiale et à son appauvrissement !
La
mainmise de l’État par une oligarchie, plus proche des puissances financières,
bancaires et économiques que du peuple, sur le fonctionnement public et privé
entraîne avec lui une paralysie de l’esprit d’initiative et d’entreprise qui va
de pair avec une perte progressive du fonctionnement normal d’une démocratie.
Cette chape de plomb mise sur la dynamique de ce pays, pousse les jeunes et les
capitaux français à le quitter. On voit alors arriver une cohorte d’investisseurs
étrangers qui rachètent les débris de notre industrie, où la main d’œuvre est
encore prisée, les vignobles, les hôtels, les grands magasins et même des biens
publics que l’Etat à court d’argent brade.
La
confiance s’est évanouie et 88% des français ont le sentiment que l’on ne se
préoccupe plus d’eux et 75% pensent que la France est en déclin. Les perpétuels
changements, les incessants bricolages de la fiscalité et du droit du travail
rendent les prévisions des entreprises à trois ans désormais impossibles. Comme
le gouvernement, elles pilotent au jour le jour sans visibilité et les écueils
se font de plus en plus brisants. Le dogme de l’euro salvateur n’est plus que
dans les têtes de ceux qui en profitent pour asseoir leur pouvoir ou augmenter
leur richesse. Ils sont peu nombreux mais puisent sans vergogne dans une vaste
masse laborieuse désinformée qui s’appauvrit.
Une Nation sans confiance dans ses
leaders
N’est qu’un bateau ivre et démâté.
Son avenir ? Toucher le fond !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire