Le constat d’échec pour les peuples du
sud de l’UE est devenu une évidence sauf pour les dirigeants au pouvoir qui la
nient. Si rien ne change c’est qu’il y a des intérêts qui sont autres que ceux
des peuples concernés. On peut résumer ceci sous deux constats que les faits
corroborent de plus en plus.
La
première c’est que l’Europe est mal née car ses fondations ont été voulues par
les Etats-Unis dans un but ultime qui est de mettre définitivement l’Europe au
service des intérêts des puissances de l’argent qui ont elles-mêmes barre sur
les Etats-Unis. La seconde c’est que dans cette géopolitique, l’Allemagne a
compris qu’elle était au centre de cette Europe et qu’il lui appartenait d’une
part d’en faire la capitale économique et d’autre part d’intégrer la Banque
Centrale Européenne dans son cercle d’influence. D’ailleurs nous avons hérité
de Strasbourg pour le Parlement européen, dont les pouvoirs sont très limités
n’ayant aucune force de proposition laquelle est réservée à la Commission
Européenne, mais la BCE est à Francfort !
La
deuxième est que le relent de fédéralisme qui existe depuis sa création n’a pu
éclore par suite des disparités entre les nations, disparités qui se sont
aggravées par l’inclusion trop rapide de pays qui étaient très éloignés du niveau
économique et social des dix premiers pays entrants. Cette disparité évidente a
fourni une raison pour la création de l’euro en plus de celle de faire de
celui-ci une monnaie forte capable de s’imposer vis-à-vis du dollar. En fait
l’Allemagne, confrontée au problème de la réunification, a vu une occasion
d’étendre le mark sur un ensemble de pays et de tirer parti d’un ensemble
industriel reconstitué avec une Allemagne de l’Est aux salaires maintenus
inférieurs. L’euro a été vendu comme l’outil qui allait rapprocher les
économies, donc augmenter le bonheur des peuples, dans une paix assurée. Ce fut
d’ailleurs le cas tout au début puisque les pays endettés ont trouvé de ce fait
des taux d’emprunt proches de ceux de l’Allemagne qui assurait la confiance en l’euro.
La
suite se révèle être celle qu’imaginaient les politiques qui refusaient
Maastricht. Les économies n’ont cessé ensuite de s’écarter et les régimes
sociaux n’ont pas réellement progressé. Les taux d’emprunt des pays du sud
endettés se sont écartés de ceux de l’Allemagne et les pays concernés n’ont pas
fait les réformes nécessaires devant ce bol d’air. Ils ont continué à
s’endetter, France comprise. Le résultat est celui que nous constatons
aujourd’hui, celui du diktat de Bruxelles inspiré par l’Allemagne et repris par
le FMI qui impose des politiques drastiques d’austérité et le respect des
critères de Maastricht sur le niveau d’endettement et le déficit public. Mais
l’ouverture des frontières a remis au premier plan le problème de l’immigration
soutenue par Bruxelles créant des problèmes d’assimilation, voire d’intégration
dans un pays comme la France qui a un flux migratoire sans précédent depuis
1960 et particulièrement depuis 1974.
Les
principaux partis politiques, gauche, centre et droite ont dans leur ensemble,
milités pour la construction de l’Europe sans que le but ultime du fédéralisme
ait clairement été mis en perspective. Le parti communiste a lui été réticent
depuis le début sentant la mainmise des puissances de l’argent. Sa position sur
l’immigration est fluctuante et embrouillée. Sa puissance déclinante lui fait
néanmoins aujourd’hui mettre en sourdine ce point de vue pour gagner des voix
dans les élections au côté du parti socialiste fragilisant le Front de Gauche.
Le Parti de Gauche de Mélenchon est plus clair dans ses choix et veut
s’affranchir des puissances de l’argent pour une politique plus sociale. Il
envisage la sortie de l’euro mais comme la solution ultime à ne prendre que lorsque
tout a échoué dans ses propositions. C’est un partisan convaincu de la
nécessité de l’accueil des immigrés.
Le
parti socialiste est le grand meneur avec Mitterrand de l’aventure européenne
qu’il a vendue comme un progrès multiculturel et social. Le Président actuel
essaie encore de se faire entendre dans les évolutions menées par Angela Merkel
mais sa voix est de plus en plus assourdie comme le prouve les clauses du
traité d’Union Bancaire ou l’accompagnement de la France dans ses croisades
africaines. Ses propos sur la nécessité de soutenir la croissance plutôt que
l’austérité restent sans mesure efficace au niveau européen et l’austérité
vient d’être réaffirmée. Elle signifie que l’Allemagne a de moins en moins
envie de payer pour les autres. Le parti socialiste est aussi le chantre du
multiculturalisme et apporte son soutien à l’implantation du culte musulman.
Le
centre a bâti une politique de rassemblement sur l’idée européenne. Ce crédo a
été entendu par une partie de la population dans les élections présidentielles
d’avant 2007. La "magnification" de l’idée européenne a depuis pris bien du plomb
dans l’aile et la voix de Bayrou s’est muée en duo de la carpe et du lapin. Il
pourrait néanmoins être le dindon de la farce. Le slogan selon lequel pour que
l’Europe marche mieux, il faut plus d’Europe laisse dubitative une grande
partie de la population qui ne croit plus au bonheur par l’Europe. Sa position
sur l’immigration fluctue elle aussi au gré des sondages d’opinion mais elle
n’a jamais été franchement hostile même si le Centre s’inquiète de la manifestation
ostensible des symboles religieux.
Nous
examinerons dans le dernier volet consacré à ce sujet, ce qui différencie la
droite des positions de la gauche et du centre pour terminer sur ce qui nous semble
pouvoir être pris dans les différents partis politiques et ce qu’il faut
innover pour influer au mieux sur l’avenir souhaitable pour la France.
Depuis la deuxième guerre mondiale
La France n’avait jamais été autant en
danger.
Le pire est celui de se soumettre à
l’étranger
Or la pensée unique en nous désinformant
Nous y conduit tout droit !
Claude
Trouvé… Bon Noël à tous et à bientôt
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon