Alors
que nous approchons des fêtes et que les préoccupations électorales vont s’éloigner
pour un temps dans l’esprit de nos concitoyens, le pays sent, confusément
parfois, que la France ne va pas bien. Il a besoin de succès et la remontée du
couple Hollande-Ayrault dans les sondages en est la démonstration. La France exprime
sa force au Mali et au Centrafrique, voilà qui regonfle un temps le moral des
français même si sur notre dernière intervention une majorité ne l’approuve
pas. Il n’empêche que la moindre bonne nouvelle est attendue comme un regain d’espoir
qui permet d’espérer des jours meilleurs.
Les
français n’entendent plus le Ministre des Finances quand il dit que tout va
bien. Parle-t-il pour lui ? Peut-il tenir en même temps ce langage et
avouer que l’on atteint les limites de l’imposition acceptable ? Qui s’aviserait
de mettre en doute une argumentation basée sur la faiblesse des taux d’emprunt
à 10 ans qui baissent prouvant, selon lui, que la France a une charge d’intérêts
de moins en moins lourde et une considération de plus en plus solide de la part
des investisseurs ? Pourtant l’économiste Jacques Sapir montre, chiffres à
l’appui, que les taux réels montent au contraire lorsque l’on tient compte des
indices à la consommation. Tout particulier qui emprunte doit toujours tenir compte
du taux réel pour savoir le poids réel de son emprunt sur son niveau de vie.
Apparemment le Ministre nous ment ou l’ignore, ce qui serait plus grave.
Non
la France se débat dans un carcan, monnaie unique et restriction des pouvoirs
régaliens, qui avait été prévu par les opposants au traité de Maastricht.
Pasqua ayant quitté la scène politique et Fabius ayant rejoint le camp de la
pensée unique, il ne reste que Chevènement et De Villiers parmi les visionnaires
encore en activité. D’autres sont venus ensuite pour dénoncer les méfaits de l’euro,
voire de l’UE et reprennent les idées, voire quelquefois les phrases de ces
deux leaders, mais ils ne peuvent se targuer d’en être les auteurs. Au premier
rang on trouve le FN où la fille Le Pen s’habille de Marine pour cacher la tâche
originelle et lance son bras droit à Colombey-les-Deux-Eglises pour faire
oublier la lutte acharnée de son père contre De Gaulle.
On
peut lui souhaiter bon vent sans être dupe de la manœuvre. De Gaulle a été
trahi par les siens et se réjouirait peut-être de ce brusque amour des anciens de
l’OAS pour ses idées d’indépendance, d’Europe des Nations, de monnaie nationale
forte et indépendante du dollar. Sur ce point de la faillite de l’euro, JP
Chevènement n’a cessé de le dire et on doit lui reconnaître de ne pas être un
adepte opportuniste. On pourrait aussi parler de Dupont-Aignan, plus jeune, qui
a repris l’essentiel des idées de Philippe De Villiers sans jamais y ajouter
des visions supplémentaires et toujours à la recherche de fédération autour de
lui en naviguant des radicaux de gauche au FN. Quand ça ne colle pas
spontanément, c’est qu’il y a un loup.
Mais
ne crachons pas sur le plaisir de voir un homme ambitieux et actif défendre ce
qui nous est le plus cher même si sa position sur l’immigration n’est pas aussi
claire que celle du FN. Car après la nécessaire sortie de l’euro pour redonner
du souffle à notre économie, le second sujet est celui de l’immigration. On ne
peut parler d’intégration, comme vient de le dire le gouvernement, lorsque l’on
se trouve devant des situations où les immigrés ne veulent pas s’intégrer.
Le
simple bon sens veut que la France soit ouverte à l’immigration dans la mesure
de ses moyens pour celle qui est de l’accueil des réfugiés politiques. Pour le
reste elle doit y trouver un intérêt. Les immigrés qualifiés dans des domaines
soit de pointe, soit mal pourvu par notre système d’éducation et de formation
sont facilement identifiables et doivent être accueillis comme dans tous les
pays occidentaux. Avec la population maghrébine et sub-saharienne en
particulier, vivant actuellement dans notre pays, la croissance démographique
est assurée. Le droit du sol fait son œuvre. Il n’est nul besoin de faire venir
des immigrés non qualifiés, futurs chômeurs ou en charge de l’AME. Les accords
d’immigration avec l’Algérie, qui fournit le plus gros contingent doivent donc être
renégociés. La porte de l’immigration doit, pour l’instant, n’être qu’entrouverte
au strict nécessaire ou humainement justifiable.
L’assimilation,
le niveau d’instruction de la jeunesse sont deux préoccupations majeures de l’avenir
qui sont nécessaires à une population apaisée et permettant au pays d’augmenter
sa productivité, sa créativité et sa compétitivité. L’école souffre de maux
divers mais la compétence, la qualité de recrutement, la rémunération, le
recentrage des programmes, la discipline et l’autorité des enseignants sont au
premier rang des actions à promouvoir. Les aménagements d’horaire, pour autant
qu’ils soient une priorité, doivent se faire dans un cadre limité sans déborder
sur un chantier d’activités complémentaires dont se décharge le milieu
enseignant sur les municipalités.
Au
préalable de la sortie de l’euro, la restriction de l’immigration, le pacte
volontariste d’assimilation de ce qui est encore assimilable, le retour au bon
sens et aux disciplines majeures, français, mathématiques, histoire et
géographie comme bases des connaissances indispensables pour aborder les études
et (ou) un métier, sont des impératifs auxquels nous devons consacrer nos
efforts. On peut ajouter bien d’autres efforts dans le domaine de l’organisation
et de la dépense publique, nous aurons l’occasion d’en reparler.
Les français vont remettre en cause la
pensée unique.
Une France juste, dynamique, indépendante
et fière
Demande à renaître, le MPF y contribuera
Faites circuler ses idées !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire