Cette jeune Ministre veut sans doute dépasser son aînée et laisser une trace de son passage dans une loi qui
porterait son nom ou bien elle est pétrie d’une idéologie destructrice qui la
submerge. La gloire d’avoir réussi à faire payer les clients de la prostitution
lui a donné des ailes mais n’a pas soulevé l’enthousiasme féminin souhaité. Elle
se voit sans doute affichée en icône de destruction de la famille et de
promotion de la femme « libérée » assujettie au travail si l’on en
croit le rapport qu’elle a demandé sur les ravages du quotient familial. La
Ministre du Droit des femmes, éternellement bafouées par la société patriarcale
capitaliste, veut promouvoir une déclaration séparée des revenus d’un couple.
Son idée s’adresse en fait aux couples avec enfants et particulièrement aux
couples avec une famille nombreuse, car son objectif est de diminuer encore,
voire d’annuler le quotient familial qui permet à ces familles de payer moins
d’impôt.
Son
argumentation repose sur deux piliers principaux. Tout d’abord le quotient
familial est une entrave au travail des femmes « condamnées » à
rester au foyer (sans doute sous la pression masculine). Plus pratiquement
parce qu’elles gagnent moins que les hommes la plupart du temps. L’autre point
est le fait que le quotient familial avantage plus les couples à haut revenu
que les autres. Autrement dit ce qu’elle argumente au nom de la justice, c’est
le nivellement et faire revenir des salariés même à moyens revenus dans des
conditions de vie inférieures. On peut y noter le désir compulsif d’égalitarisme
aplanissant.
Il
faut donc essayer de garder son calme devant une telle proposition. D’autant
plus que le Premier Ministre a aussi son rapport explosif sur les mesures
d’intégration qui tendent à intégrer la population autochtone dans la population
arabe et non l’inverse ! Pour ceux qui n’auraient pas compris ce que
veut dire « le changement c’est maintenant », les chocs sur la
société et son mode de vie depuis le mariage pour tous ont remplacé
l’augmentation du pouvoir d’achat et de la croissance ainsi que le « choc
de compétitivité » et la diminution du chômage.
Soyons
simplement logiques. Le problème pour les femmes est-il « A travail
égal, salaire égal » ou votre bonheur est dans le travail et ne pas
travailler sera sanctionné par une diminution de revenus ? Si l’on peut
adhérer et même souhaiter la première pensée, la seconde n’est tout
simplement qu’une atteinte à la liberté individuelle, non pas directement
certes mais sournoisement, c’est plus grave. Dans les familles nombreuses,
certaines femmes travaillent, d’autres pas. Le choix est la liberté du couple
sur lequel pèsent des contraintes économiques, matérielles et même de
conception de ce que doit être l’éducation des enfants. Le choix peut
d’ailleurs se porter aussi sur l’homme à la maison, en particulier quand le salaire
de l’épouse est nettement supérieur à celui du mari.
On
voit donc que les choix sont quelquefois contraints par le niveau des revenus
ou simplement un choix délibéré du couple dont on voudra bien admettre qu’en
2013, les cas de pression masculine interdisant à la partenaire de travailler
sont de moins en moins nombreux. Par ailleurs certains métiers comme ceux
d’enseignants ou (et) de couples ayant des ascendants proches de leur domicile
favorisent le travail des femmes dans les familles avec enfants. Car quand le
couple travaille dans des horaires de trente-cinq heures, avec des temps de
déplacement au travail de deux heures par jour et loin de l’aide possible
d’ascendants, il cumule les difficultés maximales pour définir son choix. Les
femmes qui travaillent alors sont sous la contrainte du revenu familial
nécessaire, pas forcément sous le plaisir de travailler.
Lorsque
ce même couple se retrouve plus tard dans la vie, avec des enfants
supplémentaires et l’un des salaires beaucoup plus important, est-il utile de
faire en sorte que la suppression des avantages du quotient familial impose
toujours à l’un des partenaires de travailler. Est-ce cela la liberté du choix
de vie ? L’incitation étatique à travailler parce qu’il a décidé que là se
trouvait le bonheur individuel ? Toutes les femmes au foyer sont donc
considérées comme des ratées de la société et le bonheur de rester au foyer
pour être plus proches de ses enfants ne leur est permis qu’au prix de
sacrifices financiers.
C’est
le
fondement de la politique familial et on n'est plus dans l'aire de
l’aide de l’État à la mère au foyer. C’est donc un changement complet.
La France est le
pays d’Europe où la natalité est la plus forte, ce n’est sans doute pas
pour
rien. Néanmoins si l’on regarde le taux de natalité chez les non
immigrés il
n’est que de l’ordre de 1,8. Il ne permet pas le renouvellement de cette
population qui est destinée à décroître. Autrement dit l’accroissement
de la
population française vient de l’immigration et du taux de natalité des
immigrés.
La politique familiale est un des piliers de la survie d’un pays, pilier
qui
est le principal problème de notre voisine l’Allemagne. Doit-on détruire
ce qui
nous reste d’avantage par rapport à elle ?
Enfin
dans le raisonnement logique et dépassionné, est-il normal que dans un pays où
le chômage dépasse les 11%, que l’on incite plus de femmes à rechercher du
travail qui n’existe pas et que l’on fasse venir dans notre pays une
main-d’œuvre sans qualification ? A ce point du raisonnement, il faut abandonner
la logique et parler d’idéologie. Celle-ci veut remodeler la société. Dans ce
remodelage il y a la destruction de la cellule familiale, par l’incitation à
des familles construites sur d’autres bases que celles naturelles, à la
Procréation Médicalement Assistée (en gestation dans l’UE) et probablement
après la GPA, mais aussi par les enfants séparés le plus longtemps possible et
le plus tôt possible de la cellule familiale.
L’État se mêle de tout et restreint
toutes les libertés
Celles des entreprises et même celles
des familles.
Nous laisser le choix de privilégier le
cocon familial
Est désormais combattu par le
« changement »
Des nouveaux apprentis sorciers !
Gare aux Dukas !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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