C’est
la triste perspective qui attend la France et la plupart des pays d’Europe si l’on
reste dans la politique keynésienne américaine et européenne. La France va être
particulièrement touchée par son ancrage dans l’euro, monnaie qui ne convient
encore qu’à l’Allemagne. L’Allemagne
persiste dans sa politique non coopérative qu’il s’agisse de l’éventuelle
mutualisation des dettes publiques européennes via les euro-bonds ou de
l’éventuelle relance de sa propre consommation et de ses propres
investissements au plan domestique. La France, en panne de
compétitivité, développe une politique
étatique interventionniste et une lutte contre le chômage de masse qui ne porte
pas ses fruits comme le montre les statistiques globales de hausse à 0,8% en
octobre. La catégorie A en baisse légère a subi des radiations massives et un
transfert vers les autres catégories.
La
baisse du chômage par les emplois aidés n’est pas une solution à terme mais les
signes de reprise économique européenne ne sont pas au vert. En effet le ralentissement de la croissance se
confirme en zone euro… Eurostat a ainsi validé sa première estimation à +0,1%
au cours du troisième trimestre 2013, après +0,3% au deuxième. Sur un an, le
PIB corrigé des variations saisonnières affiche un repli de 0,4%. Ce qui frappe,
c’est que le mauvais résultat de la croissance française au troisième trimestre
avec -0,1% est intervenu après des déclarations de victoire anticipées en
juillet avec +0,5% et aussitôt contredites en octobre. Même si la prévision est
toujours difficile, on peut exclure que l’État savait que la conjoncture n’était
pas bonne et qu’il a effrontément menti. Il continuera tant qu’il n’y aura pas
de sanctions.
Le nombre de contribuables qui n’arrivent pas
à s’acquitter de leurs versements et qui demandent des délais vient d’exploser.
C’est à ce moment qu’après le flop de la réforme fiscale Ayrault lance l’idée
du prélèvement à la source. En dehors de l’effet déflationniste d’une telle
mesure, il est suicidaire de demander aux contribuables en difficulté de paiement
de l’impôt d’anticiper leurs versements ! Comprenne qui pourra… on nage en
plein délire d’un gouvernement aux abois. L’interventionnisme
militaire, l’accueil d’étranger sans emploi (111.000 offres d’emploi en
novembre pour plus de 5 millions de chômeurs), l’embauche de fonctionnaires,
sont entre autres des voies d’eau dans la rigueur budgétaire dont l’impact est
à long terme ou incohérent en ce qui concerne le budget militaire en diminution
par ailleurs.
Depuis
l’an 2000 l’indice de confiance des consommateurs ne cesse de se dégrader et ce
climat de pessimisme ne peut qu’aggraver les difficultés d’un redémarrage de la
croissance. La France vit une période prérévolutionnaire car le mouvement des bonnets
rouge bretons est une révolte qui transcende les vieux clivages, droite et gauche,
exploités et exploiteurs. Elle échappe aux syndicats et aux professionnels de
la révolution. Elle marque un rejet de la lutte des classes devant un danger
commun où des entrepreneurs, des salariés, des chômeurs, des agriculteurs et
des artisans manifestent ensemble derrière un slogan « Nous voulons
reprendre nos affaires en main » ! C’est un véritable tournant dans
la désaffection, toutes professions confondues, du peuple pour les dirigeants
qui le gouvernent.
On
ne peut s’empêcher de penser à ce marchand malouin, François Le Gendre, à qui
Colbert demandait ce que l’État devait faire, et qui répondit tout simplement :
« laissez-nous faire ». La France était alors écrasée d’impôts, de réglementations
étouffantes, de manufactures coûteuses et de privilèges de l’Ancien Régime…
cela a conduit à la Révolution Française et à une bouffée d’air dans la liberté
d’entreprendre. Avec les restrictions étatiques à la liberté d’agir nous sommes
à contre-courant de nos principaux partenaires européens.
Liberté
de la monnaie, liberté du choix des
conditions d’entrée des produits, des capitaux et des individus dans le pays,
liberté de travailler, liberté de l’âge de la retraite, liberté de choix du
système de protection sociale, liberté de référendums sur toutes les questions
qui engagent l’avenir du pays, c’est un grand vent de liberté et d’espoir dont
la France a besoin pour reprendre son destin en main. Les gouvernements qui se
succèdent depuis près de quarante ans ont épuisé toutes les recettes qui
conduisent le pays vers un décrochage permanent par rapport au monde d’aujourd’hui.
C’est un peuple d’esclaves qui fabriqueront des produits consommés par des
chômeurs, un peuple sans âme, culturellement dénaturé, que l’État construit
aujourd’hui sous la houlette d’une oligarchie aveugle, autiste et nourrie de
dogmes pour sa survie.
Que l’État reprenne et assume ses
fonctions régaliennes !
Pour le reste d’une confiance dans l’État
il faut passer
A un État qui fait confiance… Aux urnes
citoyens !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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