En résumé depuis
Maastricht les gouvernements de gauche et de droite se succèdent et le constat
de Ségolène en 2011 s’applique pour 2013. La dette publique augmente et le
chômage aussi. L’immigration continue de plus belle sans que nous puissions
donner du travail aux nouveaux arrivants et à leurs enfants. L’assimilation
s’avère un échec et plombe la réussite de l’éducation de l’ensemble de notre
jeunesse. La croissance nous a fuis et nous sommes incapables de la redresser
rapidement par manque de compétitivité. Nous sommes l’une des grandes
puissances économiques les plus en difficulté sur ce point. Les recettes
appliquées jusqu’ici ont montré leur inefficacité, les poursuivre jusqu’à
l’entêtement relève de la paranoïa ou montre que ceux qui y trouvent un intérêt
ne sont pas dans le peuple laborieux.
Sortir
du carcan de l’euro qui empêche toute utilisation du levier monétaire s’impose
à tout esprit libre, non embué de la propagande officielle. La seule interrogation
sur la sortie de l’euro, qui reste, est le comment, pour quelle monnaie ensuite
et pour quelle dévaluation compétitive stable. Mais une deuxième question vient
à l’esprit. Ne faut-il pas aussi sortir de l’UE ? La remise en cause du
traité de Schengen émise par certains politiques, même de la pensée unique,
laisse entrevoir que le carcan va au-delà de la zone euro. L’immigration venant
de l’est permet plus facilement de parler de celle-ci que celle venant du
Maghreb où le racisme vient aussitôt perturber les débats.
Mais
au-delà de ce double constat économique et migratoire, il est devenu clair que
l’Europe de Jean Monnet n’est que l’adjonction d’un grand marché et d’un glacis
face à la Russie que les USA mettent en place. La rentrée de la France dans
l’OTAN et le traité de libre-échange n’en sont que des étapes successives vers
un même but, livrer l’Europe à l’hégémonie américaine. Il s’agit en fait de
supprimer les nations au profit d’un fédéralisme technocratique entièrement
tourné vers un marché ouvert à l’économie américaine en priorité, aux
multinationales et aux banquiers. Seule l’Allemagne en s’appuyant sur sa
Constitution et la Cour de Karlsruhe s’est dotée des moyens lui permettant
d’orienter son pays vers une dépendance contrôlée tout en assurant des liens
privilégiés avec les USA et la Russie.
L’Europe
balbutie sa défense et les USA ne permettront pas qu’elle soit en mesure de se
passer de l’OTAN. Un continent, sans défense réelle, sans identité affirmée par
ses habitants et ouverte à tous vents n’est qu’une proie sur laquelle fondent
les grandes puissances pour faire marcher leur économie jusqu’à ce que
celle-ci, vidée de son sang, soit annexée purement et simplement ou livrée aux
guerres intestines ethniques et religieuses qui sont l’issue de la pauvreté.
Pour
échapper à cette emprise, la sortie de l’euro ne sera pas suffisante. La
Commission Européenne, liée aux USA, au FMI, à l’OMC, etc. régira les échanges
de marchandises, de capitaux et d’hommes. Les pouvoirs régaliens, le pouvoir
législatif seront rognés au fil du temps. Il faut donc envisager une sortie de
l’UE pour en refonder si possible les pouvoirs et le mode de fonctionnement. Il
faudra répondre à la question du fédéralisme ou du confédéralisme à l’image de
la Suisse. Il faudra aussi répondre à l’utilisation de la démocratie qui
disparaît progressivement du fonctionnement actuel, et affirmer son
indépendance.
Une
fois ces objectifs décidés à plus ou moins long terme, il importe de définir le
meilleur chemin à suivre pour y arriver le plus vite possible. Ceci suppose que
le peuple soutienne une telle orientation, or on est loin de la volonté
politique et de l’adhésion aux objectifs par les citoyens comme l’a montré
l’analyse des positions des uns et des autres. Il semble que la première
priorité urgente soit économique et que l’abandon de l’euro sous sa tutelle
allemande soit le premier objectif à atteindre. La proposition d’une monnaie
commune semble la plus raisonnable par rapport à la monnaie nationale qui
serait une solution par défaut. Il reste à préparer une telle éventualité et à
en parler à l’Italie d’abord qui est la plus proche de nous sur le plan
économique et culturel.
Ce
n’est que cette étape franchie ou devant un blocage à cette sortie que la sortie
de l’UE devient une nécessité. La portée en est beaucoup plus importante et
remet en cause la politique étrangère et la défense. Le choc en est plus
difficile à absorber par le peuple car elle s’attaque au mythe de l’Europe,
avenir de la France, dogme ancré dans les esprits depuis trente ans. Il reste à
œuvrer pour que la sortie de l’euro soit déjà admise et comprise, non seulement
comme non catastrophique mais salutaire, même si elle demande quelques
sacrifices de courte durée. Nous en reparlerons d’ici les européennes.
La réponse, et surtout la mise en œuvre
progressive de ces sorties,
Demandent que ces idées ne tombent pas
dans le nationalisme,
Qu’elles transcendent les partis, et les
réunissent,
Au-delà de la recherche du
leadership !
Claude
Trouvé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire