Notre
gouvernement, qui s’est voulu immaculé et juste, a justement failli sur ces
deux points. Il a d’abord mis aux postes ministériels des individus, condamnés
par la justice dont deux Premiers Ministres, Fabius l’ancien et Ayrault le
nouveau, donné la justice à l’indépendantiste Taubira qui avait fui celle-ci en
forêt guyanaise et confié les finances à un fraudeur de haut vol « Qu’a eu
sac d’or ». Pour parachever son immaculée arrivée, il a donné la direction
du parti à un autre condamné pour détournement de fonds publics, pourfendeur du
racisme musulman, l’ineffable Harlem que personne ne désire.
Pour mettre l’immaculée
conception de ce gouvernement à la tâche, c’était des taches originelles mais
ce n’est pas tout car rien n’a pu se faire sans que toute action soit qualifiée
de juste. Ceci est donc censé permettre n’importe quoi tant que l’on peut
afficher qu’il est justifié justement par le qualificatif de juste. Affublé de
ce juste-au-corps, on peut affirmer qu’il suffit de prendre l’argent des riches
pour rendre les plus pauvres moins pauvres. Le tout est de savoir quels sont
les riches à tondre… ils ont tendance à sauter les clôtures.
La
tonte n’est évidemment pas l’apanage de ce gouvernement. Entre 2007 et la fin de 2012, il y a eu en
France 205 hausses différentes d’impôts et taxes. Si on cumule ce qu’ont fait
Sarkozy et Hollande, on aboutit à, tenez-vous bien, 84 nouveaux impôts. Ceci
s’est concrétisé pour les contribuables par des impôts sur les revenus qui ont été augmentés de 16,2 milliards en
2011, puis encore de 11,7 milliards en 2012, puis dès ce que l’on appelle
« l’élection de Hollande », une rallonge supplémentaire de 7,6 milliards.
Pour 2013, on ajoutera encore une louche de 20 milliards au minimum. Pour 2014 il faut déjà trouver 10,8 milliards de plus
que ce qui était prévu comme impôts et taxes.
Malgré ces tontes de plus en plus rases, le déficit
2014 sera du même ordre que celui de 2011 et 2012 soit 90 milliards d’euros
(compris 20 pour l’UE), dont la moitié en remboursement des intérêts d’emprunts.
C’est juste environ 30% des recettes fiscales. Seulement la tonte se fait sur
les entreprises, PMI, PME, artisans, commerçants et classes moyennes de
préférence. Même si l’assiette de l’impôt sur le revenu a été élargie vers le
bas, elle ne touche pas les plus défavorisés. Par contre l’augmentation de la
TVA touche d’autant plus le consommateur que la part des dépenses de première
nécessité est importante. C’est le cas des consommateurs pauvres qui épargnent peu.
Il en est de même de l’impôt sur les sociétés, les multinationales, au
contraire des TPE, échappent facilement à l’impôt en se dirigeant vers des pays
où le barème est plus favorable et ce n’est pas difficile.
La Hollandie
se pare de justice, de transparence et de probité. Ce n’est pas la gestion des
prisons par la non-incarcération de récidivistes qui va donner le sentiment de
justice quand le délinquant, qui braque et menace de tuer, est plus protégé que
l’agressé. Ce ne sont pas les mensonges successifs du Ministre des Finances sur
la sortie de crise et du Président sur l’embellie du chômage (+0,8% en octobre
sur l’ensemble des catégories) qui donnera confiance sur la transparence. Ce n’est
pas l’incursion sur la liberté d’expression présentée au Sénat dans la loi de
programmation militaire qui va rassurer sur le respect de la démocratie. En
effet l’article 13 de cette loi de
programmation prévoit en effet d’autoriser la surveillance du réseau internet
par plusieurs acteurs de l’État français sans passer par l’avis ou
l’autorisation d’un juge. Elle inclut ainsi un passage hautement liberticide
qui n’a pas grand-chose à envier aux pratiques des espions de l’oncle Sam.
Le socialisme a perdu ses repères et s’en invente de
nouveaux pour compenser sa perte de pouvoir réel alors qu’il est désormais pieds
et mains liés à Bruxelles. N’apprend-t-on pas que l’UE veut inciter les pays à
rendre légale la Procréation Médicalement Assistée ? Nous avons abandonné
notre monnaie, nous perdons de facto la maîtrise budgétaire, notre Parlement
perd toute influence en dehors d’un cadre de plus en plus restreint. Mais nous
voyons que nous ne pourrons même plus décider de nos règles morales et de société.
Il ne peut y avoir de justice, proclamée à grands
cris, quand le peuple n’a plus la parole, quand il doit se plier à des dictats alors que le Parlement européen, déjà bien loin du peuple, est sans
véritable moyen de se faire entendre et que le « peuple européen » n’existe
pas. Il ne peut y avoir de justice quand on ne consulte plus le peuple et qu’on
lui refuse même un référendum sur une question très controversée de société. Il
ne peut y avoir de justice dans un pays où la classe laborieuse doit réparer
les erreurs de gestion des gouvernants et payer pour voir des banques et
des grosses sociétés s’engraisser en échappant facilement à l’impôt.
Ce
socialisme n’a pas réduit les inégalités
Mais
il ajoute à un socio-libéralisme
Une
nouvelle forme de dictature
En
le privant de démocratie.
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon