Décidément le peuple des oies est chaque jour un peu plus
plumé. Elles commencent à crier car les dernières plumes font de plus en plus
mal car c’est pratiquement du duvet que l’on arrache. Cette pauvre vieille oie
qui avait entendu les sirènes de l’État l’encourager à faire des enfants, c’est
benoîtement dit que c’était aussi un geste citoyen, non pardon républicain
puisque tout désormais est républicain, pour repeupler la France alors en
déficit de natalité. L’immigration étant passée par là et la fécondité des
nouveaux arrivants étant nettement supérieure au nécessaire besoin d’enfants,
la politique familiale peut donc se faire sans aide de l’État !
Avec le quotient familial que l’on rogne, la niche fiscale
est revue et corrigée… sans hausse d’impôts. Bien joué ! Mais ces familles
nombreuses que l’on avait encouragées par des allègements pendant la « période
d’élevage » et celles-ci, étant néanmoins souvent peu à même de faire des
économies, on leur avait assuré une retraite plus paisible avec un petit cadeau
pour leurs vieux jours. C’est encore trop et on n’hésite pas, pour le bien de l’État,
à revenir sur les promesses et à supprimer ce qui n’a plus lieu d’être puisque
le travail a été fait. En clair dans le projet de réforme des retraites :
« Les majorations de pension de 10% bénéficiant aux retraités ayant eu
trois enfants ou plus seront désormais soumises à l'impôt. »
D’ailleurs
si de l’aide il doit y avoir, ce n’est pas aux anciens autochtones qu’il faut
la donner mais aux nouveaux arrivants qu’il faut encourager à venir puisqu’ils
enfantent beaucoup plus. La famille de ces immigrés est solide par la religion et
imperméable à toutes les manipulations de la société familiale en cours. Ce
sont les autres familles qui y sont sensibles et en passe de déstructuration. L’État
se fait fort de récupérer tous les enfants dès leur plus jeune âge, mais, l’assimilation
étant un échec, c’est surtout l’enfance non immigrée qui devient la cible de la
nouvelle morale laïque, civique… et républicaine.
Mais l’État ne s’arrête pas là, il lui faut faire chorus avec l’UE pour un autre
objectif : celui de mettre notre propre argent dans la corbeille des
déficits bancaires d’ailleurs intimement liés aux États qui octroient les
garanties nécessaires à la BCE pour que les banques soient alimentées et rassurées.
L’Union bancaire présentée comme un grand mouvement de solidarité européenne
cache soigneusement son côté pervers qui consiste désormais à associer nos
épargnes et comptes-courants aux défauts de solvabilité des banques. La BCE
devient le surveillant de la santé des banques.
Vous
vous souvenez de Chypre et de l’appel à l’argent des comptes bancaires des
entreprises et des particuliers. Seuls avaient finalement été touchés les avoirs
supérieurs à 100.000 euros. Mais l’idée a fait son chemin et cette fois on va l’étendre
à toute l’Europe.
« Le 13 décembre 2012, les 27
ministres des Finances de l’Union européenne se sont mis d’accord sur une
supervision des grandes banques par la Banque centrale européenne (BCE) à
partir du 1er mars 2014... (à l'exception notable du Royaume-Uni, de la Suède et de la République
tchèque).»
Durant
une semaine, les titres des medias ont évoqué ce qui sera fait à l’avenir en
cas de faillite d’une banque ! Avant 2008, un tel sujet était
impensable. Une banque d’un pays civilisé ne pouvait tout simplement pas
faire faillite. Mais aujourd’hui parler de la faillite d’une banque est devenu
totalement anodin et ne provoque aucune panique. Pourtant…
« Les autorités viennent de décider qu’à partir de 2016 le déposant
paierait d’abord : les dépôts inférieurs à 100 000 € ne sont plus
intouchables, et une taxe forfaitaire de 8% sera ponctionnée sur les dépôts
supérieurs à 100 000 €. » (Agora)
Notons
au passage que des élus, cèdent une partie de leurs responsabilités à des
experts choisis de façon opaque. C’est un déni de la démocratie, d’autant plus
stupide que les dits experts ne sont pas moins corruptibles et faillibles que
les élus. On a ainsi vu de quelle manière les financiers de Lehman Brothers ont
travesti les comptes de la Grèce à laquelle ils prodiguaient leurs conseils.
L’Allemagne
a donné son accord mais les élus allemands ne sont pas concernés. La preuve en
est qu’ils vont conserver la supervision de la plus grande partie de leur
secteur bancaire. Celui-ci étant très segmenté, il échappe pour l’essentiel à
l’accord du 13 décembre, lequel ne concerne que les banques ayant un bilan d’au
moins 30 milliards d’euros. Par contre tout le secteur bancaire français sera
touché dont Société Générale, BNP et Crédit Agricole. Cela ne vous interpelle
pas ?
Destruction des repères sociétaux, perte
de démocratie,
Mainmise du secteur bancaire sur nos
dépôts
Pour éponger ses faillites éventuelles,
La mise en servage continue !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF Languedoc-Roussillon
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