Que fait ce nouveau pouvoir en place
depuis 14 mois ? Il avance dans la décomposition des bases fragiles de notre
civilisation par des « avancées » que la certitude d’œuvrer pour le
bien commun met en avant pour masque une situation sociale et économique en
pleine régression. La manipulation de l’opinion par des discours lénifiants ou
faussement optimistes continue malgré le nombre croissant d’individus qui n’y
croient plus. La légitimité même du Président est remise en cause par les
sifflets et les insultes qui ont suivi son défilé du 14 juillet.
Ces
gestes ont été rapidement évoqués par les médias qui n’en ont fait aucune une
des journaux et le gouvernement les a décrits comme un fait mineur. C’est cela
la manipulation de l’opinion car cet incident est d’une grande gravité. L’image
même de l’autorité du chef de l’Etat est bafouée lors de la plus symbolique des
manifestations auxquelles il participe. On ne peut résumer ce désaveu populaire
à une vengeance des déçus du « mariage pour tous » car il s’agit d’un
déni général de représentativité de la nation.
Qu’a
donc fait François Hollande pour perdre en un peu plus d’un an la légitimité
qu’il avait acquise par son élection ?
La
république et son droit doivent être rattachés à l’ordre démocratique qui apparaît
comme le seul capable de fonder, dans les principes du droit, le régime
républicain. « Or, cet ordre
démocratique se construit à l’intérieur de principes fondateurs. L’un d’entre
eux est que nul ne peut prétendre au contrôle sans endosser une responsabilité
des actes issus de son contrôle. Dès
lors nulle société régie par l’ordre démocratique ne peut dévoluer ses pouvoirs
à un cadre supérieur qui serait moins démocratique.» (Jacques Sapir) C’est
là la faute majeure de François Hollande car en signant le traité sur la
stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), dit pacte budgétaire
européen, il a vendu le pouvoir du Parlement français à une autorité
européenne.
Il s’agit
là de l’un des principes de l’ordre démocratique dans l’exercice de ses
fonctions. C’est ce que Philippe De Villiers a brillamment dénoncé dans son intervention
face à François Hollande lors d’une séance en avril au Parlement européen. Il
devient de ce fait un président illégitime donc un tyran et s’est donc fait hué
par ces simples mots : « Hollande dictateur !» C’est le début d’une
crise de régime où le peuple ne se reconnait plus dans celui qu’il a mis à sa
tête et le commencement d’un désamour qui peut devenir révolutionnaire ou
destituant.
Les « avancées
sociétales », dont se targue le pouvoir, n’ont vu le jour que grâce à une
non-consultation du peuple. Celui-ci a ressenti profondément combien la
représentation parlementaire pouvait être inadaptée à des changements profonds
de la société touchant à la conscience de chacun, hors de toute conviction
politique.
La
multiplication de ces changements, ses prolongements prévisibles, le sentiment
d’une démocratie bafouée et d’un pays enchaîné contre son gré, le détournement
de l’opinion hors des difficultés graves de notre pays, promettent un avenir
sombre à une nation qui voit son drapeau mutilé et son porte-drapeau le tenant
la hampe à terre.
Le
peuple assiste à un déballage d’affaires touchant le milieu politique de droite
et de gauche qui se termine en queue de poisson après des mois et des mois de
commentaires médiatiques. Car une affaire médiatique en chassant une autre, on
constate que chacune d’elle, après avoir défrayé la chronique et embarrassé
plus ou moins longuement son ou ses protagoniste(s), aboutit rarement aux
condamnations attendues…
En
comparaison des gosses à peine majeurs sont jetés en prison, tel Nicolas de la
Manif pour tous, coupable d’avoir manifesté contre François Hollande et refusé
de se soumettre à un test de salive. De même Estoban, agressé avec sa compagne,
comme cela ne fait plus aucun doute, par une bande de nervis gauchistes a été
jeté à la vindicte publique pour avoir eu le tort de se défendre et de donner
un coup de poing ayant malencontreusement tué son agresseur. Un pouvoir qui
condamne l’extrémisme des agressés et pas celui des agresseurs et dont les plus
hauts représentants échappent au châtiment, perd là encore une part de sa
légitimité !
Il est clair que quelque chose de
fondamental s’est publiquement rompu ce 14 juillet !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon