Le
G20 vient de jeter l’austérité aux calendes grecques, grecs qui sont dépouillés
et dans la rue, et fait chorus aux déversements de liquidités de la Fed, de la
banque japonaise, de la banque d’Angleterre, et les taux bas d’emprunt pour les
banques auprès des banques centrales. La Fed estime que le climat économique
actuel nécessite de continuer ce déversement de liquidités et les taux bas, ce
que le Japon fait à toute allure. La BCE maintient le taux bas sans donner de
limite dans le temps, ce qui revient à dire aux marchés « Ne vous inquiétez
pas ! ».
J’aurais
aimé parler de madame Taubira qui a fait, fait et va faire des siennes mais il
nous faut regarder au-dessus de nos têtes ce que nous réserve la politique
économique internationale. Notre niveau de vie en dépend strictement car les
marges de manœuvre du gouvernement sont de plus en plus étroites. Le G20 fait
donc le constat qu’en période de stagnation de la croissance, l’austérité pratiquée
violemment ne marche pas et qu’en période de récession elle est suicidaire pour
les pays de l’Europe du sud en particulier.
Il ne fallait pas avoir fait de hautes études pour s’en douter, car l’austérité demande de bien préciser ce que cela implique. Si c’est piloter avec une augmentation des recettes par l’impôt et les taxes, le manche vous revient en pleine figure sous forme de baisse de la consommation et de chômage. Tout entreprise sait que dans les affaires « qui n’avance pas recule ». Dans les passages difficiles, l’entreprise serre les dépenses de fonctionnement au maximum et casse la tirelire ou emprunte pour investir et relancer la machine. Elle cherche des des gains de productivité et de nouveaux marchés.
L’entreprise doit emprunter à bon escient et évaluer le risque car elle va devoir rembourser le capital et des intérêts importants. Avant la création de la BCE, ce n’était pas le cas des Etats auxquels les banques centrales ne refusaient jamais les prêts à taux proche de zéro, comme la Banque de France autrefois. Ceci permettait d’emprunter sans souci et sans beaucoup de retenue. Depuis la création de la BCE, les Etats doivent vendre leurs obligations aux investisseurs traditionnels, dont les banques, et consentir des rendements de l’ordre de 2% pour les Etats les plus solides. D’autres comme le Portugal en sont à 8%, ce qui devient suicidaire car une croissance du même pourcentage n’est pas envisageable à court et moyen terme.
Il ne fallait pas avoir fait de hautes études pour s’en douter, car l’austérité demande de bien préciser ce que cela implique. Si c’est piloter avec une augmentation des recettes par l’impôt et les taxes, le manche vous revient en pleine figure sous forme de baisse de la consommation et de chômage. Tout entreprise sait que dans les affaires « qui n’avance pas recule ». Dans les passages difficiles, l’entreprise serre les dépenses de fonctionnement au maximum et casse la tirelire ou emprunte pour investir et relancer la machine. Elle cherche des des gains de productivité et de nouveaux marchés.
L’entreprise doit emprunter à bon escient et évaluer le risque car elle va devoir rembourser le capital et des intérêts importants. Avant la création de la BCE, ce n’était pas le cas des Etats auxquels les banques centrales ne refusaient jamais les prêts à taux proche de zéro, comme la Banque de France autrefois. Ceci permettait d’emprunter sans souci et sans beaucoup de retenue. Depuis la création de la BCE, les Etats doivent vendre leurs obligations aux investisseurs traditionnels, dont les banques, et consentir des rendements de l’ordre de 2% pour les Etats les plus solides. D’autres comme le Portugal en sont à 8%, ce qui devient suicidaire car une croissance du même pourcentage n’est pas envisageable à court et moyen terme.
Le
G20 lâche les vannes de la dette donc du déficit budgétaire car l’austérité ne
marche pas. Elle ne marche pas parce que les Etats, pour des raisons
politiques, sont incapables de se réformer en profondeur pour tailler dans la
dépense publique. Elle ne marche pas parce que ne pas tailler dans les dépenses,
c’est s’obliger, à défaut de croissance, à emprunter pour relancer l’investissement.
Or ceci augmente le déficit, les intérêts et fait sortir des engagements vis-à-vis
de Bruxelles.
Le seul problème et
il est de taille c’est que le breuvage continu des liquidités déversés sur les
banques aux Etats-Unis ne marche pas non plus. Il alimente les marchés, donc la
spéculation mais l’économie ne repart pas et le chômage se traîne aux mêmes
valeurs obligeant l’Etat à truquer les valeurs officielles. La production
industrielle est plus basse que lors de la grande dépression de 1929 à dollar
constant !
Ce
qui se produit c’est l’augmentation de la dette dans tout le monde occidental, et
au Japon. Le fait que le volume de notre épargne privée serait en mesure d’éponger
la dette, si l’Etat fait main basse dessus, ne peut tenir longtemps comme gage
pour les investisseurs. Augmenter la dette sans retenue c’est se diriger vers une
faillite ou un éclatement de bulle qui ravagerait notre pays.
Comme
les Etats, et en particulier la France, ne savent pas juguler intelligemment la
dépense publique, le G20 vient d’ouvrir la boîte de Pandore et jeter ses
dernières cartes dans la bataille. La dette va filer et, comme les Etats-Unis
les montants des intérêts aussi. Dès la moindre diminution de la confiance dans
un pays, les primes de risque et les taux d’intérêt versés sur les obligations
vont croître. Dans une économie solide comme celle de l’Allemagne, le danger
viendra des pays en perdition vers lesquels ils exportent car pour ces derniers
le ralentissement de la politique d’austérité les conduira rapidement à des
taux d’emprunt insoutenables. Le dollar, qui garantit encore les Etats-Unis,
sera menacé dans une économie où la Chine voit sa croissance diminuer et son
recentrage sur la consommation interne. Le Japon joue à quitte ou double et il
y a fort à parier que ce soit la deuxième alternative.
Répétons-le,
il n’y a pas de vent favorable pour une économie française stabilisée (équilibre
budgétaire et plein emploi) en dehors d’une politique monétaire souveraine,
impliquant une monnaie commune, et non unique, ou bien nationale, accompagnée
de grandes réformes structurelles visant à réduire les dépenses publiques de
fonctionnement pour engager des dépenses rentables d’infrastructures et de
relance de l’économie.
Triste G20 que cet aveu d’impuissance de
la politique soutenue par le FMI !
Triste G20 marchant sur ses certitudes
et vantant une dette sans issue !
Les marchés sont contents, les banquiers
et les grands groupes aussi,
Ils vont pouvoir aplatir le
porte-monnaie des masses corvéables !
Claude Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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