Sur
fond de contestation de la politique d'austérité, le Portugal, sous plan d'aide
internationale depuis 2010, est rentré dans une vive crise politique avec la
démission d'abord de M. Gaspar, suivie de celle du ministre des Affaires
étrangères Paulo Portas, pour l'heure refusée par le Premier ministre Pedro
Passos Coelho. Mais le Portugal est entre des "mains sûres", a
déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi,
interrogé sur la crise politique que traverse le pays qui a provoqué un regain
de tensions sur les marchés financiers.
La Bourse
s’époumone depuis plusieurs semaines dans une valse-hésitation plutôt baissière
dans l’attente du mot mensuel du grand prêtre de la BCE, Mario Draghi. Il vient
de parler. Le président
de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a déclaré jeudi que sa
politique monétaire resterait accommodante "aussi longtemps que
nécessaire", s'engageant à maintenir ses taux à leur niveau bas actuel
soit 0,5% voire à les baisser encore.
La Bourse, qui se désespérait de ne pas avoir
des nouvelles rassurantes venant des Etats-Unis repart de plus belle et prend
2% immédiatement. Elle vient d’avoir sa drogue. Les banques vont pouvoir se
fournir en liquidités à des taux bas permettant aux Etats de se financer à bas
coût auprès de celles-ci et de maintenir le crédit pas cher. Cette potion
soporifique a déjà montré qu’elle ne relançait pas réellement la croissance
mais enrichissait la spéculation. Peu importe on continue.
Ben Bernanke
à la Fed et Mario Draghi à la BCE pratiquent la même politique, sauf que la BCE
ne prête pas directement aux Etats, sauf par le biais des mécanismes comme le
MES. Il suffit des paroles de ces grands prêtres de la finance internationale
pour que l’activité boursière reparte… et que les problèmes économiques non
seulement demeurent mais qu’en plus les Etats s’endettent plus que de raison.
Même
le Portugal est sur la bonne voie… de l’austérité destructrice et d’appauvrissement
de son peuple. Il faut continuer, ça va aller mieux… demain ou après-demain. La
troïka reprendra la main si cela ne va pas. Pourtant si on lit la presse :
- Les investisseurs se retirent des actifs chinois, The Wall Street Journal
- Les marchés craignent un nouvel été meurtrier, Les Echos
- Le gouvernement portugais vacille et rallume le spectre de la crise, Le Temps
- Les ennuis du Portugal et de la Grèce rallument les craintes de renflouement en zone euro, Financial Times
- Le Comité de Bâle finalise ses règles sur les banques systémiques, L'Agefi
- Plusieurs grandes banques européennes épinglées par les agences de notation, Le Figaro
Aucune
importance, l’euphorie est contagieuse même pour l’INSEE qui prévoit une légère
reprise de la croissance pour le deuxième semestre 2013… mais pas d’embellie
pour le chômage. Enfin ceux qui, comme moi, ont emprunté à taux variable
contrairement aux avis des conseils financiers, n’ont pas tout perdu. Par
contre la menace sur les comptes en banque et les assurances-vie se précise car
la fragilité du secteur bancaire est toujours là avec les possibilités
désormais envisagées dans les nouvelles réglementations :
Bail
out = pertes couvertes par l'Internationale des
contribuables et donc dilution des pertes.
Bail
in = pertes couvertes par vous en tant que déposant + par vous
en tant que contribuable s'il reste encore des pertes à couvrir.
Nous
ne sommes plus dans le cas du Crédit Lyonnais ou de Dexia où les pertes ont été
payées et réparties sur l’ensemble des contribuables. Vous avez compris que vous
pouvez être directement concernés soit par un prélèvement de 8% au-dessus de
100.000 euros soit par le gel de vos dépôts, le temps que tout cela se mette en
place. N’allez surtout pas penser que ceci ne peut arriver et que Chypre n’est
pas la France. Les banquiers prennent des risques partout et sont rarement
punis parce que les Etats en ont besoin.
Les français ne s’intéressent pas à l’économie.
Les banquiers et les lobbies
internationaux
OUI !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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