Fin juin, nous risquons donc
d’avoir le parti socialiste qui contrôlera la Présidence, le Sénat, l’Assemblée
nationale, tous les conseils généraux, toutes les régions sauf une, tous les
médias, tous les syndicats etc., et tout cela sur fond de crise financière
s’aggravant de jour en jour.
La France serait donc contrôlée
par un seul parti, violemment anticapitaliste et encore plus violemment anti
financier. Mais il est de plus en plus probable que nous allons vivre une
situation qui, sur le plan financier, fait référence à ce qui s’est passé en
1939/40, pendant la drôle de guerre, rien ne bougeait et tout semblait normal. Et
puis, en juin 1940, tout s’écroulait en quelques jours.
François Hollande effraie le
monde financier et son élection éventuelle serait le chiffon rouge qui déclencherait
sa perte de confiance. Or nous ne pouvons payer les fonctionnaires pendant l’été
sans emprunter. Donc le mois de juin est le test que nous risquons de rater si
l’on ne trouve plus d’acheteurs de nos obligations d’état ou si les taux
atteignent 4% ou plus. Le gouvernement à peine en place va devoir affronter une
situation à risque crucial.
Par ailleurs la victoire de
Hollande ferait, dans ce cas, exploser la droite UMP quelques semaines avant
les législatives. Les députés UMP sans chef,
devraient passer des accords avec le FN dans de nombreux cas. Le nombre
de députés FN risquerait alors de dépasser le propre poids de ce parti. L’Assemblée
nationale prendrait une couleur rose-rouge majoritaire par l’effet d’entraînement
de la victoire présidentielle. Mais d’une part les électeurs de Mélenchon
feraient élire un nombre important de députés qui constitueraient un groupe et
d’autre part le FN peut en faire de même.
Ce serait donc une situation
paradoxale où le gouvernement serait obligé de composer à l’intérieur même de
la gauche, sur des visions différentes de l’Europe, pour faire face à des
dangers imminents demandant de faire entendre la voix d’un gouvernement fort.
Mais dans le même temps fin juin, nous risquons donc d’entrer en dictature de
gauche.
Il n’est pas exagéré de dire que
cette élection peut être historique et, qu’en cas de victoire de Hollande, les
français vont devoir revoir, dans les mois qui viennent, leur clivage
gauche-droite devant une situation de pré-faillite qui s’annonce. Il serait alors
encore plus difficile à un gouvernement de gauche de contrôler les masses
populaires qui seraient directement atteintes par l’austérité, encore beaucoup
plus drastique qu’annoncée, qui va leur être imposée. D’autant plus que la
population de la « diversité », qui a donné ses voix, ne va pas
manquer de se faire entendre pour réclamer un juste retour, relayée par le Front
de gauche et les cadres du parti socialiste proches de Martine Aubry.
La dictature de la gauche
risquerait cependant d’être un point de blocage à toute évolution pacifique du bipartisme
vers la discussion entre les fédéralistes et les patriotes, entre les
multiculturalistes et les défenseurs de la culture française et laïque. Le
risque d’affrontements violents ne serait donc pas exclu lorsque le voile, mis
sur les dangers devant lesquels la France se trouve, va brusquement se déchirer
et que les évènements vont se dérouler à une incroyable vitesse.
De toute façon la France de juin
2012 sera vraiment très différente et des temps difficiles nous attendent pour
que la France retrouve son chemin. Y parvenir sera encore plus difficile avec
la dictature de gauche, le prix à payer plus lourd mais il ne nous sera pas
épargné de payer notre « dette » quelle que soit la tournure des
évènements. Les français ont toujours retrouvé une raison de se battre quand
les temps étaient difficiles et c’est cette capacité qui seule peut lui
redonner le lustre auquel elle a droit en tant que cinquième puissance du
monde.
Cessons le débat stérile gauche-droite
Combattons la dictature
Accrochons-nous au patriotisme
De la République Une et Indivisible.
Claude Trouvé