Billet dominical d’humour… noir ( pardon excusez-moi... divers)
Le décor est planté. Le Président
s’est doté d’un premier ministre et d’un gouvernement… du changement. Si, si,
la preuve on a baissé le salaire des ministres, clac, d’un seul coup de
baguette magique… et passé dans le même temps de vingt ministres à
trente-quatre. Bravo, on a en même temps fait un beau coup de pub et doté la
France d’une puissance de frappe presque doublée. Ils ne sont pas géniaux nos
socialistes ? Cela valait vraiment le coup de changer de ce groupe de
bêtes de somme mala...droites et chèrement payées. Cela coûte combien tout ça en fin de compte,
dites-vous ? Plus ? Oui, mais pour un ravalement pareillement médiatisé, on ne
va tout-de-même pas chipoter pour de la broutille.
Car enfin regardez cette « égalité
de la femme », splendidement réalisée par la parité homme-femme dans ce
gouvernement, après ce mépris indécent pour la gente féminine de nos
prédécesseurs. Une réussite d’autant plus remarquable que, nous les hommes, on
s’est octroyé presque tous les ministères importants. D'autant plus que les femmes nous sont gré de leur avoir rendu Justice. Pas génial ce coup double !
Mais ce n’est pas fini, après l’égalité de la femme, on a « l’égalité des
territoires ». Certains esprits fragiles ont déjà pensé que nous allions
redessiner la carte de France qui date de Napoléon. Pas du tout, nous avons eu
l’idée génialement nouvelle, que les départements pauvres doivent être
relativement plus aidés que les riches. Certains l’ont déjà fait dites-vous,
mais attention, nous, on l’écrit en lettres d’or au fronton du gouvernement de
l’égalité.
Je vois que vous êtes déjà
scotchés, remettez-vous, ce n’est pas fini. La droite moribonde avait un
ministère des finances dont le financier se riait du savetier. Nous on va faire
de « l’économie sociale et solidaire ». D’abord la formule a une
emphase proprement wagnérienne mais elle stipule bien que les impôts et taxes,
que nous concocterons comme les autres et mieux encore, auront ce parfum de
solidarité qui rendra leur paiement socialement imparable et non plus
égoïstement exigible. Chapeau bas devant ce respect du contribuable ! Non ?
Nous le social, c’est notre logo,
notre dichotomie entre la richesse antisociale et la pauvreté sociale. Alors
désormais tout dialogue devra être social puisque c’est ainsi que nous
débaptisons ce ministère du travail. Avouez que ce nom de ministère ça sentait
l’abrutissement des masses laborieuses, métro, boulot, dodo quoi. C’est comme
l’ancien ministère de l’industrie, ça rimait à quoi ? On ne savait même
pas à quoi il servait, puisque l’industrie existait sans lui. Nous, on a donné
un sens à ce ministère, il est devenu l’emblème du « redressement
productif ».
Oui je ne sais pas si vous l’avez
remarqué, mais le mot « économie », qui s’accoquine avec l’horrible « austérité », fait
s’effondrer tous les pays autour de nous. C’est donc une raison de plus de le
supprimer du vocabulaire gouvernemental. Seul le mot « croissance »
est désormais permis. On va passer de l’adolescent boutonneux à un bel adulte
puisque, comme vous le savez, la « croissance » entraîne le
« redressement productif »… de ce que vous savez. La croissance c’est
ce que Pasteur a bêtement démoli, la génération spontanée. A partir de rien,
car les caisses sont vides, on génère de la croissance en fabricant seulement
des billets… doux pour les banquiers et les lobbies. Après quoi on peut
« buller » tranquillement.
D’ailleurs pour buller il y a de
plus en plus de monde d’accord. Martine se frotte les mains, elle qui a été
précurseur en la matière avec les 35 heures qu’on a réussi à payer 39. Et puis
vous avez vu la crise n’est qu’un mauvais moment à passer, il n’y a pas de quoi
en faire une crise de nerfs. Rassurez-vous on a mis au gouvernail du
redressement, le meilleur spécialiste possible, un avocat… pour plaider
coupable auprès d’Angela le cas échéant.
D’ailleurs si vous voulez le
changement, il faut du sang neuf, des ministres dont les connaissances
n’encombrent pas leur compétence… vous me suivez j’espère. Tenez, Christiane
Taubira a le verbe juste assez haut pour celui de la justice immanente. Elle a
de plus l’avantage d’avoir tout à apprendre sans aucune idée préconçue. C’est
comme Nicole Bricq qui va rentrer dans un environnement dans lequel elle va refroidir
les velléités de réchauffement global… de vieilles idées éculées et insuffler
un oxygène dynamisant par perfusion cérébrale candide.
Par contre nous devons insister
sur les deux notions bien distinctes de « développement » et de
« développement durable ». Ce n’est pas la même chose ? Pas du
tout, la preuve c’est que nous avons deux responsables différents, Pascal Canfin
et Nicole Bricq respectivement. Il s’agit là encore de deux spécialistes qui
ont le cerveau vide de toute connaissance dans ce domaine mais entièrement disponible
pour des idées nouvelles. C’est le changement… il y en aura un qui sera plus
durablement que l’autre aux commandes.
Mais le coup qu’il fallait
réussir c’est de mettre la Cécile Duflot de paroles au logement après des jours
d’effort pour la déloger des Verts. Si, si, elle ne voulait pas être ministre alors
que nous avons un besoin impérieux de construire des logements en pagaille,
enfin je voulais dire dans l’ordre logique écologiquement parlant. Ouf, elle a enfin
accepté et nous tenons là la perle rare dans ce domaine de compétence. C’est le
François Baroin de notre équipe quoi.
Plus fort encore, c’est
l’aptitude à la prévision de notre président. Il sait bien que tous ces « Ayrault »
en herbe, qu’il a promus, font s’acharner à réglementer, à taxer, à dépenser,
ne serait-ce que pour justifier leur utilité, et que ceci est incompatible avec
ses promesses. C’est là que le génie de notre chef atteint son apogée… il l’a
prévu ! Il a deux trucs imparables qu’il va imposer à Angela Merkel.
Comment non ? Vous ne le connaissez pas, il a toute l’Europe derrière lui.
Elle va plier… son porte-documents.
Depuis qu’il a dit qu’il faut de
la croissance par la relance de la consommation, tout le monde en redemande.
Alors lui il va imposer les « eurobunds » et la planche à billets à
la BCE avec droit de tirage illimité en cas d’urgence et ce, directement aux
états. Comme c’est inédit, tout le monde va applaudir. Les « eurobunds »
c’est super. Tu mises 10 au pot, les autres 90 pour faire 100. Après tu peux
tirer 20, c’est les autres qui payent.
Avec ces deux trucs là on se paye
des « superdépenses » structurelles européennes aux frais de la princesse.
Il n’y a même plus besoin de pomper l’argent des français sur le livret A, comme
prévu. Ils peuvent continuer à y perdre de l’argent. L’ENA tout de même ça vous
forge un cerveau génial ! Quand je pense que sans le vote de la « diversité »
vous auriez pu nous oublier. Heureusement que, nous, on y a pensé !
Ce coup-ci on va frapper fort,
Pareil qu’avant mais avec un meilleur art de l’enc…
Si vous ne sentez rien ou pas davantage
C’est que vous êtes morts !
Claude Trouvé