Le destin de la France va se jouer aux législatives de juin.
La gauche nous vante une
Assemblée à gauche, soit le totalitarisme de gauche. On ne peut admettre que la
gauche tue la démocratie en proposant une politique semblable à celle suivie
jusqu’ici mais plus coûteuse.
Il devient probable que la France
ne pourra honorer en 2013 les 3% de déficit budgétaire, règle qui a été
approuvée en 2009. Vendredi Bruxelles va donner vendredi ses prévisions pour
notre pays de3,9% de déficit. Si celui-ci maintient son chiffre de 3%, il devra
le justifier dans des prévisions de croissance en baisse et des perspectives de
dépenses supplémentaires. On ne voit pas comment cela pourrait être réalisé
sans des coupes budgétaires et des impôts supplémentaires.
« La France, partie de très haut avec un déficit de 7,5 % du
PIB en 2009, figure aussi parmi les pays qui ont le moins bien engagé leur
atterrissage: 5,3 % en 2012, c'est-à-dire plus près de l'Espagne, du
Portugal ou de la Grèce que de l'Allemagne (1 %), ou de l'Italie
(2,1 %) d'après les prévisions de l'UE à l'automne. Avec Nicolas Sarkozy,
«Paris a suivi une des trajectoires les plus faciles», reconnaît un haut
responsable européen. La marche paraît d'autant plus haute à l'arrivée de
François Hollande: il lui faudrait économiser l'équivalent de 2 points de PIB,
soit 40 milliards d'euros, malgré les promesses électorales. »(Le
Figaro)
De plus la France voit
s’amonceler les nuages sur l’Europe. La Grèce est à l’agonie et son sortie de
l’euro se prépare à Bruxelles, au FMI, dans les capitales étrangères et dans
les banques. Christine Lagarde évoque la possibilité d’une « sortie
ordonnée », c’est tout dire. François Baroin en quittant son ministère des
Finances a en évalué à 50 milliards le coût pour la France. Le risque de
contamination à l’ensemble des PIIGS n’est pas impossible.
L’Espagne emprunte à plus de 6%, franchissant
ainsi le seuil fatidique au-delà duquel le remboursement de la dette est très difficile.
Les agences de notation ne vont pas manquer d’en tenir compte. De plus la
récession s’aggrave ainsi que les mouvements sociaux… l’Espagne est réellement
en danger. L’Italie subit un plan d’austérité beaucoup plus drastique que la
France et sa croissance en fait les frais alors que le peuple commence à
descendre dans la rue pour manifester. Le Portugal et l’Irlande sont aussi dans
le collimateur et dans la récession. La croissance de l’UE est très ralentie
même si l’Allemagne s’en tire encore bien mais jusqu’à quand ?
La France est dans la situation
du cocher qui ne maîtrise plus son attelage de chevaux, qui galopent à hue et à
dia, et qui croit encore éviter le précipice. Son salut ne tient plus qu’une
seule décision, sauter à terre. C’est la décision difficile à prendre car la
réception sera dure et dangereuse mais plus il attend plus la vitesse augmente
et plus le saut est risqué. C’est l’attitude de la France encore actuellement.
Depuis 1974, date à laquelle
notre dette a commencé à grossir, nos gouvernements de droite et de gauche ont
dépensé l’argent public pour satisfaire les demandes des uns et des autres,
souvent dans des buts électoraux. Le dernier président, qui a dû en plus faire
face à la crise, l’a aggravée plus que les autres pour se ressaisir en fin de
mandat. La France doit maintenant payer ses erreurs, ses trente-cinq heures,
ses « croisades » inutiles, ses largesses à ceux qui se sont invités
en France, légalement ou non, à la recherche d’un emploi improbable ou pour
raison de santé ou par regroupement familial, ses taxations excessives de
l’outil productif, son laxisme dans les dépenses de l’Etat, ses observatoires
inutilement couteux… en bref son manque de gestion rigoureuse des deniers
publics !
Dans une Europe de tous les
dangers, il faut dire la vérité à nos concitoyens. La France a besoin d’un
gouvernement de salut public, avant que le peuple ne descende dans la rue, et
doit choisir une autre route que celle que l’attelage UMPS a suivi depuis 38
ans. Elle n’a pas besoin de révolutionnaires de droite ou de gauche mais elle a
besoin d’assumer fermement son poids dans le monde en choisissant sa propre
route et non celle que l’on a quasiment imposée jusqu’ici, voie sans issue pour
la plupart des pays d’Europe. L’heure de dire quelle Europe veut la France a
sonné, le peuple doit se prononcer et lui seul. Rien de durable ne peut se
construire sans son assentiment.
Il faut écouter les indignés plus que les notables
Leur voix ne sera pas toujours « mezzo voce ».
La France a besoin de se rassembler
Et de briser les chaînes de l’euro
pour une autre
route !
Claude Trouvé