Le monde est en plein rééquilibrage
des forces économiques en présence. Certains pays émergent comme le Brésil, l’Inde,
l'Asie du Sud-Est, l'Afrique du Sud, d’autres digèrent une croissance rapide dans le commerce mondial comme la Chine.
La course aux matières premières et énergétiques est ainsi sous-jacente aux conflits actuels et
futurs. Le pétrole a déversé et déverse encore des sommes d’argent énormes sur
les pays en grande majorité musulmans et leur permet une offensive de grande
envergure pour préparer l'avenir et imposer cette culture au monde entier tout en faisant face
eux-mêmes à des guerres de « clan ».
Dans ce monde en transformation rapide,
l’Europe se tasse sur elle-même, perd des marchés dans le commerce mondial et
récuse un objectif de puissance qui la condamne à subir. Peu riche en matières
premières, mis à part le pétrole de la mer du Nord, elle n’assure donc pas son
avenir d’indépendance sur les approvisionnements énergétiques et de matières
premières. Elle reste cependant un grand marché de consommateurs ouvert à tous les
prédateurs. Sa diversité de langues et ses disparités de niveau
socio-économique laissent peu de chance à la construction rapide d’un
fédéralisme sauf dans le cas d’un sauve qui peut, lequel pourrait faire sauter
la barrière des individualismes.
Cette évolution rapide serait celle du
désespoir mais pour l’instant la monnaie unique est le lien fort qui empêche
chaque nation de trouver la meilleure adaptation au changement mondial, crée des disparités grandissantes et réveille les nationalismes. Il n’est
pas de solution commune quand on part d’horizons aussi différents, il faut le
temps que ceux-ci se rapprochent par intérêt réciproque, donc laisser du temps au temps. Les électeurs
français vont devoir donc faire un non-choix puisque les remèdes proposés ne
sont que deux variantes d’une même indication thérapeutique à savoir l’euro, accompagné
de l’austérité à base de prélèvements et d’un zeste de croissance espéré.
On voit que l’euro protecteur ne
nous a pas protégés de la crise issue des États-Unis mais que nous aurions
finalement déclenchée par notre endettement accumulé depuis trente ans. L’austérité qui réduit
la dette par les impôts n’est pas compatible avec la croissance. Seules les
réformes structurelles agissant sur les dépenses de l’état le sont et l’on n’en
perçoit guère. Par ailleurs la croissance réelle que l’on peut espérer est celle
que génère le progrès, l’innovation. Cette croissance est faible mais continue. En prendre
conscience c’est y adapter nos dépenses et, à postériori, l’évolution de notre pouvoir d’achat
contrairement à ce que nous faisons encore.
Au-delà de celle-ci on tombe dans
la croissance artificielle générée par de la création de monnaie, ce que fait
depuis longtemps la Fed pour le Trésor américain et que commence à faire la BCE
en Europe, les 21 décembre et 29 février derniers pour 1000 milliards, en achetant aux banques des obligations pourries et en leur déversant
ainsi des liquidités. Ces dernières ont d'ailleurs plutôt servi à renforcer les fonds propres des banques qu'à prêter aux industries.
L’Allemagne a bénéficié d’une croissance plus élevée que la France en s’appuyant sur des clients principalement européens dont surtout nous-mêmes. Ce déséquilibre nous a affaiblis comme d’autre pays de l’Europe du Sud. Désormais l’Allemagne va rentrer dans une période moins faste puisque ses clients européens abordent une phase d’austérité et de stagnation ou de diminution du pouvoir d’achat des consommateurs et des besoins d’approvisionnement du monde industriel et artisanal.
L’Allemagne a bénéficié d’une croissance plus élevée que la France en s’appuyant sur des clients principalement européens dont surtout nous-mêmes. Ce déséquilibre nous a affaiblis comme d’autre pays de l’Europe du Sud. Désormais l’Allemagne va rentrer dans une période moins faste puisque ses clients européens abordent une phase d’austérité et de stagnation ou de diminution du pouvoir d’achat des consommateurs et des besoins d’approvisionnement du monde industriel et artisanal.
La France va subir le manque de
compétitivité de la zone euro dans le cadre d’une monnaie unique qui ne lui
laisse aucune marge de manœuvre. Les deux candidats ne présentent donc aucune
solution permettant de sortir de la nasse dans laquelle nous sommes. La
croissance ne peut être au rendez-vous sauf en inondant la zone euro de monnaie
de singe dont on sait le danger conduisant soit à l’hyperinflation (déjà l'inflation en 2012 rend négatif l'intérêt sur le livret A) soit à un
crash sous forme de bulle comme nous l'avons connu en 2008.
Tant que le dollar sera accepté comme monnaie de référence, les américains peuvent creuser la dette en injectant de la monnaie dans l’économie, ce que l’euro ne peut faire longtemps. Leur croissance reste néanmoins molle et le dollar est en passe de perdre son hégémonie. La Chine qui achète de l’or à tour de bras et qui se débarrasse des obligations américaines prépare l’arrivée du yuan, d’un paquet de monnaies ou de l’or. En tous cas de grands bouleversements monétaires se préparent.
Tant que le dollar sera accepté comme monnaie de référence, les américains peuvent creuser la dette en injectant de la monnaie dans l’économie, ce que l’euro ne peut faire longtemps. Leur croissance reste néanmoins molle et le dollar est en passe de perdre son hégémonie. La Chine qui achète de l’or à tour de bras et qui se débarrasse des obligations américaines prépare l’arrivée du yuan, d’un paquet de monnaies ou de l’or. En tous cas de grands bouleversements monétaires se préparent.
La France a remis son destin à la
zone euro dont la monnaie ne fera pas le poids et dont la puissance économique
entre en récession. Le "vrai changement" n’existe ni chez Hollande ni chez
Sarkozy. On peut donc prévoir que la parole sera prise par les « indignés » qui verront leur situation s’aggraver rapidement avec des fermetures d'usines et des fonctionnaires difficilement payés. Leur épargne est déjà lorgnée et le
paiement des retraites est un fardeau qu’il est facile d’alléger en en
diminuant le versement comme en Grèce. La formation ou le "une seule charge sociale pour deux" n’ont de sens que lorsqu’il y a de l’emploi
véritablement nécessaire créé. Pour cela il faut avoir une compétitivité sur le marché mondial que la
zone euro n’a pas suffisamment et dont seule l'Europe du Nord profite encore.
La zone euro est de plus rentrée dans le cercle infernal de l'insolvabilité. Les banques prêtent à des états insolvables qui fournissent des organismes qui renflouent des banques insolvables lesquelles prêtent aux états insolvables. Le grossissement de l’Europe par des pays faibles ne
fait qu’alourdir ses charges et l’arrivée de la Croatie n’arrangera rien. Les
agences de notation ont mis dans leur collimateur l’Espagne, l’Irlande, le Portugal,
l’Espagne, l’Italie et leurs banques après la Grèce en perdition. C’est maintenant la France, le
Royaume-Uni et même les Pays-Bas qui deviennent vulnérables. Le couperet ne va
pas tarder à tomber sur nous car les programmes de nos deux candidats, sans réformes structurelles profondes, ne sont pas crédibles
sur la réduction de la dette par la croissance, croissance prévue trop optimiste vu les mesures envisagées.
Mise sous tutelle par un multiculturalisme conquérant
Et une Europe molle et affaiblie,
La France doit choisir "Une Autre Route" plus qu'un "Vrai Changement"
Mais avant son peuple va devoir payer la note
d'une "France Forte" de ses dettes.
d'une "France Forte" de ses dettes.
Claude Trouvé