Philippe De Villiers a essayé de
faire comprendre que la route que nous prenions pour l’Europe ne pouvait
conduire qu’à un fiasco… il y a de cela bien longtemps et une génération est
arrivée depuis. Aurait-on toujours tort d’avoir raison trop tôt ? Fort
heureusement Philippe est toujours parmi nous et il peut modestement savourer
la justesse de ses prédictions.
Ce n’est pas un homme à s’attarder
sur le passé, c’est l’homme d’action du Puy du Fou et du Vendée Globe. Le temps
est venu, alors que la France est réellement en grand danger, de rassembler
tous ceux qui, dans des partis différents, font le même constat. Le débat
gauche-droite n’a plus de sens, sinon qu’il est bloqué par des rivalités que
les grands partis entretiennent dans l’esprit de nos concitoyens.
Il n’y a que deux options
politiques qui aient une cohérence, soit une véritable Europe fédérale avec un
président et un gouvernement, doté de tous les pouvoirs régaliens et d’une
monnaie unique, soit une Europe des peuples où ceux-ci gardent une maîtrise de
leur monnaie d’une façon ou d’une autre. Nous sommes actuellement dans une
situation économique et monétaire qui est celle du « cul entre deux
chaises ».
Nous subissons plus ou moins le
dictat de l’Allemagne vu l’impuissance de notre économie à rivaliser avec eux.
Nous nous en tirons mieux, pour l’instant, que les grecs, les portugais, les
irlandais, les espagnols et à peine mieux que les italiens. Avec eux pourtant
nous sombrons à une vitesse qui s’accélère avec la dette. C’est donc avec grand
plaisir que je répercute le communiqué de presse de Jacques Myard qui fait
partie de l’ancienne majorité. Sa vision est très proche de la nôtre et
passablement éloignée des discours du précédent gouvernement.
Le 24 mai 2012. « La zone euro ou le règne du
négationnisme !
La dernière réunion du Conseil européen à Bruxelles laisse pantois d’irréalisme et de naïveté utopique.
La dernière réunion du Conseil européen à Bruxelles laisse pantois d’irréalisme et de naïveté utopique.
On a d’une part Angela
MERKEL qui campe sur sa position de la « trique budgétaire » qui étrangle ses
partenaires européens, alors que l’Allemagne se maintient grâce à sa force
exportatrice et sa faiblesse démographique. Elle risque pourtant de perdre
rapidement ses clients de la zone euro qui seront bientôt incapables de lui
acheter ses produits.
On a d’autre part François
HOLLANDE qui clame haut et fort la nécessité d’émettre des euro obligations,
c’est à dire de mutualiser les dettes des Etats faibles, alors même que la
France est déjà créditrice de plus de 65 milliards d’euros sur la Grèce,
l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, qu’elle a toute les chances de ne jamais
revoir. A l’évidence les emprunts russes n’ont pas servi de leçon au parti
socialiste !
Les euro-obligations ne feront
ainsi qu’augmenter les dettes françaises et allemandes, et « plomber »
davantage la croissance que seul M. HOLLANDE voit repartir. A très court terme,
il n’y a qu’une seule solution : la monétisation
de la dette, par des avances directes du système des banques
centrales aux Etats, comme le font les Anglais et les Américains sur la base du
« quantity easing ».
Mais ces avances directes –
création monétaire – ne peuvent être qu’un répit. La question fondamentale est
bien celle de l’inadaptation d’une monnaie unique à des économies divergentes. Il
est urgent que les dirigeants européens regardent les réalités en face, et
sortent de leur credo utopique, et cessent d’être des cabris de l’euro, qui
conduit à la catastrophe économique, sociale, et politique. L’émergence d’un
parti néonazi à Athènes ne lui ouvre-t-elle pas les yeux ?
La monnaie unique n’est pas
viable, elle est en sursis, et plus on attendra pour l’admettre, plus les
peuples le payeront en récession, chômage et révoltes sociales. Seule
une monnaie commune,
monnaie de référence permettant des ajustements monétaires, a une chance de
sortir l’Europe de la crise.
On assiste aujourd’hui au refus des réalités.
C’est un véritable négationnisme politique et monétaire.
Jacques MYARD - Député UMP
- Président du Cercle Nation et
République »
La France est à l’heure des choix de son avenir,
Le débat gauche-droite actuel est mortifère,
Il faut rebâtir l’Europe avant qu’elle sombre !
Claude Trouvé