« Une monnaie unique pour quinze ou vingt économies différentes,
ça ne peut pas marcher ! Nos salariés, commerçants, entreprises,
consommateurs vont le payer cher. D’abord pour y entrer, un jour pour en
sortir. L’euro est la religion des élites. Pas celle du peuple ».
(12/09/1992)
« C’est vraiment une idée folle et suicidaire de réclamer une
organisation mondiale libre-échangiste. On voudrait détruire l’Europe qu’on ne
s’y prendrait pas autrement ». (1/10/1993)
Il y a vingt ans la date du
moment où il allait falloir payer nos erreurs n’était pas connue, maintenant
nous savons qu’elle est très proche de nous. Le nouveau gouvernement vient de recevoir un
démenti sur la politique qu’il veut mener. A l'inverse les premières mesures qu’il a prises
sont à noter dans la colonne dépenses et laissent à penser que sa priorité n’est
pas l’austérité. Les mesures envisagées pour relancer la croissance sont en
contradiction avec le coup de pouce au SMIC.
En fait la France a un licou à nœud gordien autour du cou. L’austérité à l’allemande est d’une brutalité que le peuple n’est pas en mesure d’accepter sans courir vers la paralysie et la baisse du pouvoir d’achat. Une relance efficace de la croissance entraîne des dépenses supplémentaires dans un pays très endetté, alourdit le poids des intérêts d’emprunt et détruit la confiance sur la solidité du pays . C’est un problème sans solution qui ne peut se résoudre quand ajoutant un paramètre ajustable. Ce paramètre est la monnaie.
En fait la France a un licou à nœud gordien autour du cou. L’austérité à l’allemande est d’une brutalité que le peuple n’est pas en mesure d’accepter sans courir vers la paralysie et la baisse du pouvoir d’achat. Une relance efficace de la croissance entraîne des dépenses supplémentaires dans un pays très endetté, alourdit le poids des intérêts d’emprunt et détruit la confiance sur la solidité du pays . C’est un problème sans solution qui ne peut se résoudre quand ajoutant un paramètre ajustable. Ce paramètre est la monnaie.
La monnaie unique nous l’a fait
disparaître. Nous sommes comme un bateau qui a perdu son gouvernail. Nous
voguons au gré du vent, en pleine tempête, jusqu’à ce que nous nous fracassions
sur les écueils ou qu’une vague plus haute que les autres nous fasse chavirer. Avec
un bateau fragile nous avons accepté d’affronter la tempête de la
mondialisation. Nous avons accepté la circulation des hommes, des marchandises et
des capitaux. Le résultat de tout cela, ce sont des pays dont le niveau
économique et la dette sont de plus en plus disparates.
La Grèce se trouve déjà dans la
faillite et mise sous « contrôle judiciaire ». Les grecs ont faim et
espèrent dans l’euro comme on espère aller aux « restos du cœur ». L’Europe
paye mais lui impose à chaque fois de serrer sa ceinture d’un cran
supplémentaire…. Jusqu’à ce que mort s’en suive. L’Espagne va avoir besoin d’une
aide supplémentaire. Le signe qui ne trompe pas, c’est qu’elle crie haut et
fort qu’elle n’en demande pas. A contrario l’agence Fitch vient de dégrader
trois de ses régions dont l’endettement est l’un des soucis majeurs de l’état
et il reste 19 milliards à trouver pour sauver Bankia, première banque espagnole
qui vient d’être nationalisée.
La France est en sursis mais les
récentes déclarations de Baroso ainsi que les aveux de la Cour de Comptes vont
avoir un retentissement négatif très rapidement. L’ensemble des mesures
avancées par le nouveau gouvernement n’est pas à la hauteur du problème et n’avance
aucune idée crédible sur la résorption du chômage qui est l’un des critères les
plus parlants de la santé d’un pays.
Le dogme de l’euro frappe
toujours mais il va s’épuiser avec la Grèce qu’il faudrait aider encore une
dizaine d’années et le nouveau sauvetage des autres pays en difficulté. La
facture pour l’Allemagne et la France va s’alourdir jusqu’à dépasser les moyens
que l’UE peut mettre en œuvre sans faire appel au FMI d’abord et aux pays
émergents ensuite. A ce stade l’indépendance de l’UE est compromise et la lente
descente aux enfers est enclenchée.
On ne peut imposer à tout le monde
De s’habiller chic dans une taille mannequin unique
Mais on peut bien s’habiller dans le prêt à porter commun
Où il y a plusieurs tailles !
Claude Trouvé
Candidat MPF aux législatives 2012 dans
la 5ème circonscription de l’Hérault