Les
forces de la coalition n’ont pas encore vraiment pénétré dans Mossoul que les
morts de civils commencent et que le manque d’électricité induit une situation
catastrophique dans la ville irakienne. Pour détourner l’attention sur Mossoul,
où de toutes évidence la ville ne tombera pas sans une opération du type de
celle engagée à Alep, la France demande une réunion du Conseil de Sécurité en
urgence pour arrêter les massacres à Alep. Il est vrai que seul moyen d’être
entendu pour la France, c’est le Conseil de Sécurité dont nous sommes un membre
permanent. La ficelle est tellement grosse et susurrée par les américains que
nous nous avilissons et nous nous ridiculisons une fois de plus. John Kerry
fait le siège de Poutine, alors que les forces rebelles sont désormais
encerclées dans le sud-est de la ville, pour obtenir une sortie honorable et
sans doute récupérer des forces militaires occidentales engagées dans le double
jeu occidental avec ce qui reste de l’armée syrienne libre.
La France
est désormais le fantassin des États-Unis et envoyée plus démêler les
situations préoccupantes comme celle d’Alep où la reddition ou la destruction
des rebelles n’est plus qu’une question de jours. Elle reste sur le schéma de
la destitution ou la mort de Bachar el-Assad. La lutte contre l’EI n’est pas l’objet
des premières préoccupations stratégiques puisqu’il combat le président syrien.
L’ennemi c’est la Russie et Bachar el-Assad y est associé. Mais à part de
servir d’épouvantail pour le compte des USA, nous avons perdu toute crédibilité
dans le Moyen-Orient. La France est devenue un instrument de guerre, et non de
paix. Elle a perdu son aura de pays médiateur et elle a oublié que nous avons
créé la Syrie avec les Britanniques et que ce pays a été sous notre
protectorat. La France y était respectée avant cette désastreuse politique
interventionniste.
Nous
nous sommes couverts de ridicule en affirmant que l’armée syrienne utilisait
des armes chimiques alors que Poutine avait activement participé à leur
élimination dans les arsenaux syriens. Les russes sont en train de monter un
dossier de preuves accusant les forces rebelles à partir des relevés sur le
terrain qui va encore nous confondre. Nous continuons à avoir les meilleures
relations avec le Qatar et l’Arabie Saoudite qui laissent partir des fonds
privés vers l’EI et Al-Qaïda. Nous entretenons donc ouvertement cette guerre
fratricide religieuse pour des intérêts de ressources pétrolières et pour la
volonté d’expansion d’Israël. Entre Israël, les pays du golfe, la Turquie et
les Kurdes, le dépeçage de l’ensemble Irak-Syrie est l’objectif final. Chacun y
trouverait son compte. Il n’y a qu’un seul obstacle l’axe Russie-Syrie-Iran.
Mais nous ne cessons de porter nos
armées un peu partout dans le monde, et nous serons bientôt plus détestés que
les États-Unis. Pour faire face à la menace russe, la France envoie sous
l’égide de l’OTAN, des troupes, des chars et des véhicules de combat en
Estonie. La France doit envoyer cinq chars Leclerc, 12 véhicules de combat
d’infanterie et 300 soldats en Estonie l’année prochaine. L’unité blindée
française doit servir à Tapa sous le commandement du bataillon britannique de
l’OTAN. Le déploiement a été confirmé par le ministre français de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, à son homologue estonien, Hannes Hanso, lors d’une réunion
du forum de sécurité à Halifax, au Canada. Les américains sont de plus en plus
présents dans les Pays Baltes, alors nous aussi. Tout ça pour récupérer un
marché ? Les deux ministres ont signé un accord bilatéral de cyber
coopération en mai 2016. La France se vend désormais et pratique le troc à grande
échelle. Notre Ministre de la Défense devient un marchand de tapis.
Nous
sommes dans une vassalisation sans but à part celle d’exister encore un peu sur
la scène internationale. Nous servons l’OTAN devenue le cheval de Troie de
Washington. Ce dernier a toujours considéré l’URSS comme une menace pour la
sécurité des Etats-Unis. Un accord a été trouvé après la chute du mur de
Berlin, accord par lequel l’URSS perdait son emprise sur l’Europe de l’Est avec
un compensation une interdiction de ramener ces pays dans le giron occidental. Cet
accord s’est vite révélé comme un marché de dupes du côté russe. L’UE n’a
cessé, sous la pression américaine, de faire venir en son sein, progressivement
et en douceur, tous les pays qui étaient sous l’influence soviétique économique
et militaire. La phase économique étant arrivée presqu’à son terme, sauf la
Moldavie et la Géorgie, la phase militaire de l’OTAN se déroule sous nos yeux.
Sa présence dans les Pays Baltes, en Pologne et en Roumanie entre autres en est
la preuve.
Les
occidentaux n’ont pas honte de stigmatiser la Russie pour l’annexion, après
référendum, de la Crimée, le berceau historique de la Russie. La France a
choisi le camp de l’atlantisme et celui de la vassalisation économique et
militaire. Elle perd son leadership en Europe au profit de l’Allemagne, pays
dont Obama veut faire le chef de file. La dispersion de nos forces sous toutes
les latitudes, sans qu’une politique étrangère claire et indépendante soit
énoncée, nous condamne aux rôles inférieurs de faire-valoir pour deux
puissances, les États-Unis et l’Allemagne. Nous participons ainsi à des
déploiements de forces militaires au plus près des frontières russes. Mais nous
approuvons l'OTAN d'accuser la Russie de «posture militaire agressive» après
l'installation de systèmes de défense supplémentaires dans la région de
Kaliningrad, enclave russe entre la Pologne et la Lituanie. D’organisation de défense,
l’OTAN est devenue et se donne une autre mission de conquête et d’intervention dans
les pays de son choix avec ou sans un mandat clair de l’ONU.
L’Europe
est devenu un glacis confortable où la puissance américaine peut s’installer
librement avec des bases militaires dans des pays de plus en plus nombreux. L’Allemagne
en est le pivot avec la plus importante base de l’OTAN, autant dire américaine.
Mais l’Italie, l’Espagne, la Pologne font partie des grands pays d’accueil,
sans parler du Royaume-Uni et de l’Irlande. Les faucons américains du complexe
militaro-industriel et banquier ne cessent de chercher des raisons de conflit
pour passer de la guerre froide à la guerre chaude. Les sanctions en font
partie et, pour faire chorus, nous nous sommes ridiculisés en n’honorant pas
notre contrat pour les Mistral. Le résultat est finalement sans effet sur l’ours
russe mais détruit la filière porcine en France.
Mais
on ne joue pas avec le feu sans risquer l’incendie et nous sommes les pompiers
pyromanes. La Russie ne peut rester les bras croisés devant cette accumulation
de forces à sa frontière. Lancés le 20 novembre, les exercices Iron Sword de
l'OTAN se poursuivent en Lituanie. L'édition 2016 des entraînements annuels de
l'alliance dans les pays baltes concerne un nombre record de soldats
s’entraînant près des frontières russes. 4 000 soldats de l'OTAN participent à
des exercices militaires d'une ampleur inégalée. Où est la voix de la France quand
le pire peut arriver ?
De
nombreux français ont pensé que le pire était l’élection de Donald Trump. Non c’est
peut-être grâce à lui que nous entrerons dans une phase de relations normales
entre deux puissances nucléaires qui pèsent fortement sur la paix du monde.
Espérons que les magouilles de recomptage des voix des élections américaines n’aboutissent
pas à une nouvelle élection repoussée dans le temps nécessaire à essayer de
déboulonner, par la pression médiatique, les affaires vraies ou fausses et les
rumeurs, celui qui s’oppose au Nouvel Ordre Mondial pour lequel la guerre n’est
qu’un instrument vers leurs objectifs.
La France a l’histoire, la possession
des mers, la langue
Qui en ont fait un grand pays de l’histoire
mondiale.
En deux quinquennats elle a tout gâché
bêtement,
Son indépendance et sa politique d’équilibre
Qui en avaient fait son rayonnement !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire