Il est inutile de parler
des socialistes bon chic bon genre qui vont s’étriper dans une primaire qui
laissera des traces indélébiles comme la première fois, et qui ne proposent qu’une
version sociale soft de la politique européenne d’austérité avec le matraquage
fiscal, les mesures sécuritaires, les cadeaux au Medef et les mesures
sociétales qui ne coûtent rien mais permettent de passer au socio-libéralisme.
C’est pourtant exactement le plan d’austérité demandé par Bruxelles et la BCE,
suppôts des grands banquiers à l’œuvre du pompage des richesses du monde du
travail vers le haut. Ils ont fait leurs preuves durant les quatre ans et demi
où le pouvoir leur a été confié. Ils y ont ajouté une touche supplémentaire de
vassalité aux États-Unis pour la politique étrangère avec un déploiement tous
azimuts de notre armée, un ami-ami avec les pays de Golfe avec un grand bandeau sur les yeux pour les Droits de
l’Homme pour raison commerciale et double-jeu avec l’EI. Donc exit les Hamon,
Montebourg, De Rugy, Valls &Co. Ils ont l’UE, l’euro et les banquiers aux
fesses et ne feront que suivre la doxa du Système, y compris l’arnaque des
énergies renouvelables sous couvert de réchauffement climatique qui ne va pas
tarder à refroidir nos corps et nos esprits.
Macron
ne veut pas rentrer dans la guerre des chefs de la primaire de gauche. Il est
au-dessus de cela après l’adoubement des Rothschild, Rockefeller, Goldman Sachs,
JP Morgan, etc. Les sous pour sa campagne ne vont pas manquer. Les grands
lobbies l’ont déjà applaudi à Davos, c’est le jeune que l’ambition rend
manipulable à souhait. C’est un pur produit bancaire, sorti à temps d’un
passage politique éclair, et non marqué par des inimitiés locales qu’engendrent
les élections. La loi El Khomri, sage application d’une directive européenne
par Macron lui-même, a prestement été refilée à une collègue dès que le monde
syndical a bronché. Il a gardé les autocars qui sillonnent les routes de France
pour saluer ce qui est censé révolutionner l’économie française en portant son
nom. L’illusionniste se paye le luxe d’apparaître jeune, beau, porteur d’avenir,
et neuf pour surfer à 17% dans les sondages. Les Français n’ont pas encore
compris qu’à travers lui, ils sont manipulés par le Système des banquiers qui n’apparaissent
jamais à la lumière des médias. Macron est l’un de leurs hommes-lige… et tout
se passera comme avant, l’argent continuera d’aller du bas vers le haut.
Car
le Système qui doit toujours surfer sur les partis du Système gauche-droite
avait cinq hommes en vue, Hollande, Macron, Fillon, Juppé et Sarkozy, afin d’être
sûr que le Président ait le maximum de chances d’être l’un des cinq. Exit
Sarkozy, Juppé et Hollande, il reste les plus libéraux de gauche et de droite,
le choix du roi. Les antisystème de gauche et de droite, sont affublés du terme
d’extrémistes, ce qui est déjà une stigmatisation qui fait fuir de nombreux
électeurs, surtout quand on évoque le communisme et le fascisme. Les vocables
nationalisme, protectionnisme et xénophilie permettent de rejeter aussi ceux
qui rêvent d’un avenir de paix, de fraternité et de libres échanges d’hommes et
de biens. Ce sont les plus faciles à capter par les illusionnistes. La droite a
choisi le sien, Fillon.
Cet
homme, caché dans l’ombre de Sarkozy et comptable de son bilan, a marqué la
derrière année de son quinquennat par une recrudescence du chômage supérieure à
son évolution sous Hollande. Sarkozy étant en campagne, c’est lui qui imprimait
la politique intérieure. Le programme Fillon est caractérisé par une allégeance
stricte au Système sur le plan économique, c’est le plan d’austérité à l’allemande,
et à la grecque quand les résultats se font attendre. Cela signifie réduction
des dépenses publiques, cadeau fiscal et baisse globale du coût horaire du
travail pour les entreprises, augmentation du temps de travail, augmentation de
la pression fiscale sur le consommateur, baisse du nombre de fonctionnaires,
recul de la retraite, baisse du remboursement des prestations sociales.
L’appât
des électeurs est dans la retouche légère des mesures sociétales et de la
politique familiale, dans une politique plus ferme sur l’immigration et l’Islamisme,
avec la promesse illusoire de rendre les frontières de l’UE plus imperméables,
et enfin dans celle de revenir sur les évolutions socialistes dans la politique
de l’enseignement public et privé pour restaurer une école plus IVème
République. La sphère catholique, les « Sarkophiles », les « islamophobes »,
et les anti mariage pour tous, assurent un socle qui mord vers le FN et qui
surtout est très mobilisable. En réalité Fillon a oublié Séguin et De Gaulle,
auxquels, il se réfère. Séguin et De Gaulle ne voulaient pas de cette Europe-là,
et De Gaulle était un ennemi de la finance : « La politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ».
Pourquoi es-tu allé frayer avec le groupe Bilderberg ? Fillon répond en privé :
« Parce que c’est là qu’est le
pouvoir ». De Gaulle a laissé son nom à la Sécurité Sociale payée par l’État, Fillon va aller vers l’Obama care. Fillon n’est pas comme Juppé pour la
France de la diversité mais il n’a aucun grand plan d’ensemble pour réussir l’assimilation,
seul manière de réussir le « vivre ensemble ».
Fillon veut nous livrer à
une Europe « euro-croupion » à 18 pays aux intérêts divergents pour
sauver l’Europe. Il veut ignorer que, selon les études récentes du FMI, le taux
de change réel de l'économie allemande est aujourd'hui sous-évalué d'environ 15
%, tandis que ceux des autres économies de la zone, dont la France, sont
surévalués de 6 % à 15 %. De la sorte, l'euro constitue désormais l'un des
principaux carcans bridant l'expansion de l'économie française selon les
économistes Jacques Sapir et Gérard Lafay, professeur émérite d'Economie à
l'Université Panthéon-Sorbonne. Pourquoi ? Par conviction inverse ?
Non, parce que sinon il serait lâché par ce qui va le supporter au pouvoir, la
Finance. Alors Fillon veut mener une politique de « dévaluation interne »
avec le travailler plus à taux horaire globalement plus faible, la diminution
des retraites et des prestations sociales, et l’allègement des charges des
entreprises.
Il oublie simplement que la
diminution du pouvoir d’achat des consommateurs rend le marché moins porteur
pour les entreprises et en particulier pour celles qui n’exportent pas ou peu.
Il oublie simplement que la diminution des charges des entreprises permet de remonter
leur marge bénéficiaire mais que le moteur de l’économie est l’investissement.
Or il n’y a pas d’investissement des entreprises si celles-ci n’ont pas des
perspectives de marché. Les mesures précédentes ferment un peu plus le marché
intérieur et n’ouvrent que bien trop peu le marché extérieur, vu notre écart de
compétitivité avec l’Asie du Sud-Est et l’Allemagne. La relance évoquée n’aura
pas lieu car de plus la croissance mondiale ne cesse de s’effondrer. L’augmentation
des heures travaillées a de surcroît un effet négatif sur la croissance et le
taux de chômage sans une relance très sensible de la croissance. Nous allons
vers une décroissance de la croissance et un appauvrissement des citoyens en
particulier des classes moyennes.
La sortie de l’euro, de l’UE
et de l’OTAN est indispensable, même pour pouvoir mener une politique extérieure
indépendante envers la Russie et les monarchies du Golfe. Le Frexit est
possible quand l’Italie et l’Espagne se reposent la question de leur intérêt
national dans la monnaie unique. Le maintien dans la zone euro ne peut pas permettre
de donner à notre économie le coup de pouce nécessaire. Les mesures salutaires
concernant l’enseignement public et l’arrêt de mesures sociétales déstabilisatrices
des valeurs de la famille ne suffisent pas pour redonner à notre pays la fierté
qu’il a perdu et son rang dans le monde.
Les français se prennent encore au charme
De deux illusionnistes, marionnettes
D’un pouvoir mondial de l’argent
Qui broie toutes les nations
Et appauvrit les peuples !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire