Au moment où Bernard Cazeneuve va prendre le
poste de Premier Ministre, ce qui veut bien dire que la menace terroriste n’est
pas si prégnante que l’on ne cesse de nous le dire, nous entrons dans une
période de retrait de la France du scénario mondial. Obama est déjà quasiment
paralysé, et réduit à attendre le recomptage des voix dont Hillary Clinton
espère qu’il ne sera pas fini pour le 19 décembre date de validation de la
Présidence de son adversaire. Pas très beau tout cela. Nous avons donc pour la
première fois dans l’histoire de la Vème République un Président qui renonce à
se représenter sans raison de santé mais poussé par son entourage le plus
proche familial et politique devant le désamour du peuple français. Valls sort
de la dépouille de son Président encore couvert du sang de son mentor et se
fend d’un discours fleuve de banalités. La longue litanie sur ses capacités d’exercer
la fonction, celle d’être le diviseur le plus capable de rassembler, et celle
de porter le mieux la gauche au second tour face à la Droite et à l’épouvantail
de l’Extrême-Droite, est vide de tout contenu d’un semblant de renouveau dans
la politique du clan du Système. Il n’est qu’un illusionniste de plus de ce
clan rattaché aux banquiers par Bruxelles et la BCE interposés en économie et à
l’OTAN pour la politique extérieure et la Défense (ou plutôt à l’Attaque de l’ennemi
russe désigné).
Mais ce retrait de
Hollande, n’a rien de courageux, car le courage aurait été de démissionner
quand on ne représente plus qu’entre 7 et 9% des français. Il a fait encore
plus de mal à la France que son prédécesseur à qui une partie droitière du
corps électoral a de nouveau montré la porte de sortie. Valls a loué son
homologue Mateo Renzi et la comparaison le flattait. Le jeune bel italien passe
à la trappe pour son référendum qui devait lui donner les coudées franches pour
continuer la politique d’austérité bruxelloise. Patatras, après un coup de
massue électorale, Mateo Renzi démissionne. L’Italie rentre dans une période d’instabilité
avec une croissance faible, une dette publique de 136%, un chômage à 11,6% et
un cartel de banques aux abois. Mais en Espagne Mariano Rajoy n’est pas en
capacité de prendre des décisions importantes et le chômage reste l’un des plus
élevé de l’UE à 19,3%. Ses jours sont comptés. Le Portugal travaille beaucoup
mais produit peu de richesses et le peuple s’appauvrit. La situation devient de
plus en plus préoccupante en Grèce où des manifestations se succèdent avec des
exactions contre l’ambassade de France, plus encore sur celle d’Allemagne, et
même lors de la visite d’adieu du Président Obama.
Si l’on
ajoute à cela le plongeon de la Pologne dans un nationalisme religieux et la
sortie de l’UE par les britanniques assortie du départ de Cameron, Angela
Merkel voit disparaître un à un ses principaux partenaires. Elle n’y est d’ailleurs
pas étrangère en tenant ferme sa politique d’austérité quasiment imposée aux
autres pays, en particulier ceux du Club Med, et en continuant à engranger des
centaines de milliards d’excédent du commerce extérieur sur le dos des mêmes.
Il est raisonnablement probable qu’elle soit réélue au poste de chancelière au
jour d’aujourd’hui. Pourtant sa politique migratoire peut s’avérer rapidement catastrophique en
soulevant le peuple allemand en particulier à l’est et en Bavière. La
progression plus rapide de l’islamisme peut s’avérer plus destructrice que le
grand nombre de migrants. Elle commence à fermer les portes et à songer à des
renvois massifs des refusés à l’asile politique.
Mais
l’UE est ébranlée et ce n’est pas le demi-échec du candidat de droite
autrichien qui va changer les choses. La montée du désir de souveraineté des
peuples et de la nécessité d’un certain protectionnisme ne cesse de croître un
peu partout et particulièrement en Italie. Le Brexit a montré que la sortie de
l’UE était juridiquement possible et que les peuples peuvent en décider à
condition qu’on leur donne la parole. Le tsunami migratoire a montré que les
frontières de l’UE étaient une passoire et qu’il n’y avait aucune volonté
réelle de celle-ci de les fermer. Le retour, vers une politique orientée vers
le pays lui-même avant tout partage avec les autres, est également dans le
droit fil du programme de campagne de Donald Trump. Il s’agit plus que d’un
coup de pouce à une politique plus protectionniste. Quand il s’agit des États-Unis, c’est un renversement politique aux énormes conséquences
géostratégiques.
Mais
l’Establishment veille et l’Europe reste une chasse gardée où le complexe
bancaire et militaro-industriel sévit en toute liberté. La technocratie bruxelloise
prend néanmoins peur et se dévoile. Jean-Claude Juncker, président de la
Commission européenne, déplore le «manque d’amour» des Européens pour l’UE… et
demande l’arrêt des référendums. Selon lui, les Etats ne devraient pas
consulter leurs peuples sur la question de l’UE, car il craignait le résultat
de la consultation autrichienne. Ces déclarations montrent le vrai visage
anti-démocratique de l’UE. Elles expliquent pourquoi il n’y a plus de
référendum en France et ce n’est pas le référendum britannique qui va faire
changer d’avis l’UE, bien au contraire. Mais une autre prise de position
éclaire la collusion entre Bruxelles et le milieu bancaire. Le président de
Goldman Sachs annonce qu’il faudra annuler le Brexit d’une manière ou d’une
autre ! Sidérant non ? Sauf pour ceux qui savent que le Nouvel Ordre
Mondial se construit dans l’esprit des banquiers.
Angela Merkel, la Prussienne, est allée à
Ankara ouvrir à prix d’or les portes de l’immigration de peuplement sous
couvert d’une démographie en berne en Allemagne. Cette démographie n’est d’ailleurs
que le résultat de la stigmatisation des femmes quittant trop longtemps le
travail pour cause de maternité et des difficultés de gardiennage des enfants
en bas-âge, soit en résumé aucune politique familiale incitant à faire des enfants.
Mme Merkel fait porter à toute l’UE, les erreurs d’une politique allemande.
Mais elle se fait aussi le suppôt de la stratégie américaine de la submersion déstabilisatrice
de l’UE. Le calcul d’un affaiblissement économique et identitaire des nations
en pensant que l’Allemagne pourra ainsi réaliser son rêve pangermanique n’y est
pas étranger. La Grèce, sous la botte allemande, en sait déjà quelque chose.
Mme Angela Merkel mène clairement une
politique pangermanique
Qui s’appuie sur la géostratégie du
Nouvel Ordre Mondial.
Elle est une fossoyeuse d’une Europe des
nations
Aux côtés d’un fort complexe
militaro-industriel
Et des banquiers de Wall Street et de la
City.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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