Dans
l’article précédent la question de l’augmentation provisoire du déficit public
n’est acceptable que dans une politique agressive de relance de l’économie
nationale à base de dévaluation de la monnaie, d’investissements publics dans
les infrastructures et de soutien aux investissements privés dans la recherche
et l’innovation. Il n’est plus acceptable de mener une politique d’austérité à
base d’augmentation de l’imposition (revenus, sociétés, TVA et CSG) et de
restrictions budgétaires dans le but d’atteindre un objectif de déficit
extérieur de 3% ou moins d’ici 2018. Il est aussi illusoire et même un
contresens de penser relancer l’économie par l’augmentation des heures
travaillées qui augmente le chômage et diminue finalement le PIB. Notre
problème français est la faiblesse de notre PIB/heure travaillée par rapport
aux autres pays européens comparables. L’augmentation de la TVA ne peut qu’aggraver
la situation en plombant la consommation intérieure, principal support de notre
économie. De même la diminution des fonctionnaires, souhaitable à terme, n’est pas la priorité. C’est
plutôt la meilleure répartition de ceux-ci vers les tâches essentielles en
particulier celles touchant à la sécurité et l’enseignement où des
investissements sont le plus nécessaires. Par ailleurs les sociétés, qui ont
survécu après un sévère écrémage, ont réussi à rétablir des marges correctes.
Il faut donc retrouver des marchés par le pouvoir d’achat (politique de la
demande), et rendre nos produits plus compétitifs et mieux ciblés (politique d’offre
à l’extérieur). Les aides par crédit d’impôt ou la baisse des charges ne sont
plus une priorité par rapport aux autres leviers possibles de la relance.
Par
ailleurs la fermeture de nos frontières et le rétablissement de droits de
douane ciblés doit permettre de faire renaître des secteurs d’activité perdus
tournés d’abord vers la consommation intérieure, ce qui a pour effet de
diminuer les importations. L’équilibre du commerce extérieur s’obtient de deux
façons, la diminution des importations et l’augmentation des exportations. La
diminution des importations par une diminution du pouvoir d’achat du
consommateur est une mauvaise situation, c’est ce qui se passe actuellement
quand le pouvoir se réjouit de la baisse du solde négatif du commerce
extérieur. La bonne situation c’est celle qui constate la diminution des
importations par le retour de la fabrication des produits chez nous. La
diminution actuelle de nos exportations, hors quelques à-coups de gros contrats
dans la marine, l’aviation entre autres, ne peut être stoppée que par une
compétitivité retrouvée. Celle-ci ne se contente pas de quelques % d’amélioration,
que l’on peut encore trouver dans la productivité ou l’aide aux entreprises,
mais d’un réel bon de 15% ou plus.
Si
la politique extérieure a désormais une influence primordiale sur notre
économie (monnaie, frontières), on ne peut dissocier la politique économique de
la politique sociale (chômage, santé, famille, retraite, aide aux plus démunis) :
Chômage.
L’aide
aux chômeurs est un pis-aller lorsque celle-ci dure. Le but à viser est de
réduire les chômeurs de longue durée. Il y plusieurs pistes à explorer. D’abord
la diminution du chômage global par la relance de l’économie obtenue grâce aux
mesures précédentes. Ensuite une formation qui accompagne cette relance et une
législation favorisant la mobilité des salariés jusqu’au statut d’autoentrepreneur.
La formation des adultes doit être supervisée et principalement financée par
les demandeurs, donc par les entreprises pour le secteur privé. Une autre
manière de lutter contre le chômage est l’investissement public en priorité sur
les infrastructures et la recherche de pointe sur la génétique, le nucléaire (où
nous avons une antériorité, une connaissance de premier ordre et des possibilités
énormes de progrès dans la production d’énergie), et tout ce qui concerne l’infiniment
petit et l’infiniment grand. Stopper la gabegie en cours avec les énergies
renouvelables (EnR) laisse des possibilités de financement de l’ordre de 25
milliards. L’Allemagne a déjà dépassé les 500 milliards dépensés dans ce
domaine. Il faut bien convaincre l’opinion que les EnR sont des énergies non
gratuites, intermittentes et de ce fait polluantes. 1 kWh produit par les Enr
entraîne automatiquement, par suite de son intermittence, 1 kWh produit pas les
centrales thermiques (gaz, fuel et charbon). Par contre les infrastructures
portuaires, routières, ferroviaires sont à développer ainsi que tous les
réseaux permettant la transmission rapide des informations. Par contre la
création de lignes de cars longue distance par Macron est une concurrence de
plus à la SNCF déjà en déficit chronique, et d’autre par un accroissement
accidentogène du trafic routier ainsi qu’une pollution atmosphérique supplémentaire.
Notons encore le message de désinformation du pouvoir sur les chiffres
du chômage. Le nombre de chômeurs toutes catégories est le même en
novembre que celui d'août soit 6,238 millions !
Famille.
La France
importe des compétences étrangères qualifiées pour compenser des manques par
rapport aux besoins, ou des compétences de bas niveau dont les charges sociales
sont payées au tarif des pays à bas salaire. L’Allemagne pâtit de son absence
de politique familiale. Les mesures de suppression du quotient familial sont
très dissuasives à la création d’enfants. La modulation des allocations
familiales en fonction du revenu des parents est aussi une erreur. Leur apport se
dévalue de lui-même au fur et à mesure du revenu des parents dont les
conditions de vie augmentent les dépenses pour les enfants. Par contre la
limitation de la progressivité en fonction du nombre d’enfants peut être en
même temps incitatrice et modératrice et cette mesure d’économie est contraire
à l’impératif démographique car la fécondité des françaises de souche ou
assimilées est nettement en dessous du chiffre fatidique de 2. La dégressivité
appliquée au-delà de 3 enfants permet de signifier que l’Etat n’aide qu’en
fonction de ses besoins. Le nombre de 3 enfants par femme assure plus que le
renouvellement des générations. Ceci permet de limiter la procréation forte
chez les migrants musulmans, ce qui risque d’avoir des conséquences
irrémédiables sur l’identité française. L’affirmation d’un volontarisme fort
dans la politique familiale est un impératif de survie.
Santé.
Une tendance nette se
profile vers la privatisation de la Sécurité Sociale en particulier pour les
dépenses de santé. Il s’agit là d’un service public, dont le principe est l’égalité
pour tous devant le coût de la santé. Il a été créé à une époque de consensus
populaire où De Gaulle a joué la plus grande part. Si le principe de bonne
gestion des deniers publics est de règle dans les dépenses de l’État, garant en
dernier ressort de la gestion faite par les syndicats, celui du profit est la
règle du secteur privé. Les deux sont difficilement miscibles, c’est comme l’huile
et le vinaigre. Il importe donc de répondre à la question suivante : le
désengagement de l’État qui procure des économies sur le déficit est-il
souhaitable ? La France est un pays où l’on consomme le plus de
médicaments par habitant, c’est donc une raison pour que le coût total soit
lourd. Le cri de victoire du gouvernement sur la branche maladie où le déficit
est ramené à 2,6 milliards est à prendre avec des pincettes. Nous en parlerons
dans le prochain article avec les objectifs à viser.
Réduire les dépenses en diminuant le
service public
Ou en augmentant les impôts et taxes
Est la vieille politique d’austérité
Qui met la Grèce sous tutelle.
Que proposent-ils d’autres ?
La même chose en pire.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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