Une
prise de conscience, diffuse encore mais en progression, s’établit en France et
en Europe, celle de la perte de pouvoir du peuple. Elle est encore minoritaire
et les raisons de cette perte sont encore bien vagues dans beaucoup d’esprits. Un
sentiment de peur diffuse s’installe et il n’est pas dû essentiellement à la
peur des attentats que l’on nous distille à longueur de temps dans les grands
médias et dans les discours politiques. Ce sentiment se nourrit des refus d’écouter
les peuples, d’un sentiment de perte de maîtrise de leur destin et même de leur
identité. L’islamisation, le flot de réfugiés, les guerres qui n’arrêtent pas
et qui donnent le sentiment de ne pas donner de résultat tangible quand ce n’est
pas désastreux, le chômage maîtrisé par des aides « sociales »
distribuées, la médiocrité des gouvernants, créent un climat de rejet de l’avenir
tel qu’il se dessine jour après jour.
Le
citoyen glisse vers une attitude extrémiste soit de rejet des « anciens »
de la politique, comme on l’a vu pour Sarkozy, Duflot, Juppé, probablement pour
Valls, soit d’engouement non raisonné pour des nouveaux qui se font passer pour
tel, Montebourg, Macron, Fillon. Le citoyen veut croire encore que ses rêves de
l’UE, de l’euro, de l’OTAN, protecteurs de l’individu et de la démocratie,
peuvent se réincarner dans des chefs à peau neuve. Les autres abandonnent et se
réfugient dans l’idée de l’abstentionnisme, la pire des attitudes, celle de l’abandon
de la barque au fil de l’eau. C’est le geste le plus désespéré qui soit, le
signe de la vieillesse ou d’une jeunesse sans espoir. Une démocratie, qui se
vante d’avoir comme plus grand parti celui des abstentionnistes, n’est déjà
plus une démocratie. La question à laquelle devrait répondre les citoyens, est
pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Dans toute situation dangereuse, il y
a un responsable ou plusieurs, alors quels sont-ils ?
L’histoire
remonte à Pompidou, issu de la Banque Rothschild, qui a rompu le premier avec
la politique gaulliste du « La
politique de la France ne se fait pas à la corbeille », donc la
Bourse, celle aussi du retour à l’étalon or, celle du « US go home », celle du rapatriement
de notre or stocké à Fort Knox, celle de la sortie de l’OTAN, celle de la
Sécurité Sociale solidaire d’Etat, celle de l’Europe des Nations, celle de l’ouverture
vers la Chine, l’Allemagne et la Russie (URSS à l’époque), celle de la
politique d’équilibre est-ouest et entre juifs et arabes. Pompidou a gardé la
politique d’investissement dans des grands projets mais a introduit la banque
dans le « Système » et celui-ci n’a fait qu’étendre son pouvoir au
fur et à mesure jusqu’à nos jours. Giscard D’Estaing a souscrit à l’idée de l’Europe
fédéraliste et mondialiste. Mitterrand a conclu un accord léonin avec le traité
de Maastricht et avoué à son épouse qu’il avait dû se plier au pouvoir
bancaire. Ensuite l’entrée dans l’euro, voulu par les banques et les grands
lobbies, a été vendue au peuple comme le lien pratique des nations européennes
dans un grand élan de fraternité, de solidarité et de prospérité. Il a
enthousiasmé la jeunesse qui se voyait voyager et étudier aisément dans toute l’Europe.
Le « Système » se frottait les mains, l’argent allait pouvoir être
refoulé du bas vers le haut.
Il
restait cette réticence de la France avec Chirac qui ne suivait pas la guerre
en Irak. Sarkozy s’est chargé de la gommer en rentrant dans l’OTAN, comme un
gaulliste qui avait oublié la Gaule de Vercingétorix. Il s’est empressé de
devancer les Britanniques en Libye pour montrer à Washington toute sa bonne
volonté en dépit de son invitation de Kadhafi à Paris. On voit le résultat. Mieux il a vanté la règle d’or de l’austérité
en préparant la remise du budget de la France dans la main des technocrates de
Bruxelles. Hollande s’est empressé d’aller à la City, et de signer à Bruxelles le
pacte d’austérité préparé par son prédécesseur tout en déclarant pendant sa
campagne que son véritable ennemi était la Finance, celle qui
n’a pas de visage mais qui dirige tout. Comme Sarkozy il a dit que nous allions
vers un Nouvel Ordre Mondial. Aussi rapide que lui pour montrer sa parfaite
vassalité, il s’est empressé de stigmatiser Bachar el-Assad, de monter
immédiatement une opération militaire sur Damas, et son boucher syrien, stoppée
brutalement par Obama. Ce dernier l’a reçu avec tous les honneurs aux États-Unis pour s’excuser d’avoir brisé son élan et encourager son vassal à
poursuivre dans cette voie. C’est ce que nous faisons en menant avec les États-Unis un double jeu envers l’EI en fricotant avec l’Arabie Saoudite et le
Qatar, qui alimentent l’EI plus ou moins en sous-main, et en faisant semblant de
combattre les djihadistes après avoir reconnu le gouvernement rebelle libre
syrien.
Vous vous posez
encore la question de savoir pourquoi nous en sommes arrivés là et qui est
derrière tout ça ? Ne voyez-vous pas qu’il s’agit des puissances de l’argent,
entre les mains des banquiers et des grands lobbies qui se réunissent dans un
quasi secret comme les francs-maçons et l’Opus dei. On les appelle les « Bilderbergiens »,
les « Trilatéraliens », et les « CFRiens », tous ces
groupes qui fleurent bon la Finance, les multinationales, la CIA, les
militaires de haut-rang, les chefs d’État, les promus aux hautes fonctions dans
l’Administration des États et de l’UE, les nouveaux jeunes dont on pense du
bien, etc., en fait tout individu devant avoir une influence sur le
comportement des États. Grattez un peu vous trouverez les tireurs de ficelle, les
Rothschild, Rockefeller, Goldman Sachs, Soros, JP Morgan… Officiellement le
groupe Bilderberg ne décide rien, n’impose rien, ne communique rien, mais il
fait la pluie et le bon temps sur le monde occidental. C’est un faiseur de
rois, ceux que l’on va exposer à la vue des peuples. Les vrais Maîtres sont
comme ces riches bordelais ou lyonnais cachés dans des demeures qui ne payent
pas de mine sauf quand vous y entrez. Alors ce monde qui imprègne nos
gouvernants et la plus grande part de la classe politique, de la Haute
Administration, du monde des affaires et de la finance, c’est ce qui a le nom
de « Système ».
Leur
but est l’Argent, avec un grand, très grand A, et le pouvoir qui va avec. Mais
le pouvoir ne se partage pas et il convient de le soustraire aux peuples. Il
faut les appauvrir pour récupérer leurs sous, il faut sucer leur travail jusqu’à
la moelle le plus longtemps possible, il faut les abêtir, les effrayer et détourner
leur attention pour les empêcher de se révolter. Il est bon qu’ils ne s’aperçoivent
pas que leur pouvoir, celui de la démocratie (le pouvoir des peuples pour le
peuple selon son étymologie), a changé de main. Tout homme ou femme politique
qui fait campagne à une élection est tributaire du monde bancaire occidental.
La plupart du temps, il y perd son indépendance et devient une marionnette,
habillée d’apparat plus ou moins brillant, richement dotée et à qui l’on confie
la tâche d’illusionniste. Les meilleures seront celles qui accèderont aux plus
hautes distinctions. Ceci est valable aussi bien en France qu’aux États-Unis ou
dans d’autres pays d’Europe. L’exception confirme toujours la règle, c’est
celle de Trump, banquier de sa campagne, dont on peut se demander s’il pourra
éviter la récupération.
Tous
ces politiques, mouillés dans un ou plusieurs gouvernements depuis 40 ans ou
les nouveaux promus par les banquiers comme Macron, font partie d’un seul et
même Système. D’Arnaud Montebourg à Fillon, l’arc républicain est l’arc putain du
NOM, d’un Système dont le but est de soustraire le pouvoir au peuple, de rogner
ses libertés de penser, de guider ses votes vers lui par la peur et en prenant
la maîtrise des grands médias, pour finir par lui faire prendre des vessies
pour des lanternes. Le programme Fillon n’est que la copie des directives
économiques de la Commission Européenne dont une première version a été publiée
en mai 2016. Si vous voulez ne pas voir votre travail et votre argent fuir vers
le haut, votre système de santé s’évaporer, le chômage augmenter et votre
identité ancestrale se déliter, ne les écoutez plus ! Ce chant des sirènes
est mortifère. Écoutez tous les autres et choisissez car, dans leurs
divergences, ils ont un point commun : ils veulent redonner du pouvoir au
peuple.
Le Système est celui qui marque du fer rouge de l’UE, de l’euro, de l’OTAN,
les esclaves soumis à son austérité faite de captation par l’impôt et les
taxes, et de diminution des aides qui les fait vivre. Il détricote la politique
familiale, réduit sa participation à la Sécurité Sociale, pousse le peuple dans
les bras des assureurs privés qui jouent avec la spéculation, et vous laisse choisir
entre le burn-out, le chômage ou la mendicité. Sachez le reconnaître et
soutenez ceux qui veulent redonner le pouvoir au peuple. Lesquels ? Ceux
que l’on nomme les extrémistes, parce qu’ils sont extrêmement dangereux… pour
le Système !
La France est dans les bras du Système.
Mais tous ne le voient pas encore
A cause des marionnettes,
Qui jouent pour vous
La danse du scalp !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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