Comme
l’article précédent le montre, notre insécurité nous coûte très cher en argent
et en perte de libertés. Ceci signifie qu’il y a beaucoup à gagner à en soigner
les causes, et l’argent dépensé pour en gérer les effets est souvent en pure
perte. Le mal est là et ne nous lâche pas. Il rouvre sans cesse les plaies que
nous cautérisons. En restreignant nos libertés, ce n’est pas les fauteurs de
troubles, d’agressions de toutes sortes, que nous bridons, c’est nous-même qui
nous mettons la corde au cou ou plutôt que nos dirigeants nous mettent pour
nous tenir par la laisse près du piquet comme des chiens serviles et apeurés.
On peut résumer les actions à faire par :
- · fermeture des frontières,
- · politique d’assimilation puissante et coordonnée entre tous les acteurs,
- · augmentation du personnel et des moyens dans le Renseignement et la Justice,
- · augmentation des prisons et des espaces de peine tournés avers la réinsertion,
- · retour au pays des non-assimilés sans travail dans un délai raisonnable,
- · coopération réciproque et aide pour le maintien au pays des ressortissants des pays migrateurs
- · application stricte de la loi de 1905.
Il n’y a pas d’ « accommodements
raisonnables », il n’y a que des reculs déraisonnables, des abdications d’une
civilisation construite sur des millénaires et ayant résisté en sacrifiant ses
enfants pour préserver son identité. A ceci doit s’ajouter une lutte contre la
discrimination des français assimilés. Ceux-ci auront fourni un effort
méritoire qui doit avoir notre respect. C’est cela le vrai « Pas d’amalgame ».
Il restera le problème crucial de l’emploi que seule la croissance peut aider à
résoudre.
C’est donc la politique économique qui est le
nerf de la guerre si la France veut sortir du marasme dans lequel elle commence
à s’enfoncer. L’UE est atteinte au cœur, la prospective économique doit donc
partir sur l’hypothèse que nous allons retrouver une liberté de manœuvre dans
ce domaine, à commencer par une monnaie nationale ou méditerranéenne
déconnectée de l’euromark. Nous avons pu voir, graphique à l’appui, que c’est
le commerce extérieur de l’Allemagne qui pompe l’économie des pays du sud. Il
faut constater que, si l’on peut s’accommoder de la parité dollar-euro actuelle
de l’ordre de 1,05 dollar/euro, la différence de compétitivité avec l’Allemagne
est insupportable pour notre économie. Il faut donc dévaluer par rapport à l’Allemagne
et aux pays du nord d’au moins 25%. Le Royaume-Uni l’a fait avec le Brexit, de
l’ordre de 15%, et son économie en tire profit. Je répète que le problème de la
dette publique est un faux problème, plus de 95% de celle-ci est libellée en
monnaie nationale qui ne sera plus l’euro mais la nouvelle monnaie sera
toujours nationale, simple changement de nom.
Ensuite un choix se pose. Doit-on ou non
augmenter le déficit public même provisoirement ? Doit-on faire une
politique de l’offre ou de la demande ? Ces choix sont cruciaux. Le
déficit public ne peut être un choix à long terme car un pays ne peut vivre
impunément au-dessus de ses moyens. Le choix d’une augmentation provisoire du
déficit public doit être associé à une relance de l’économie. La dévaluation
est une arme efficace pour relancer celle-ci en deux ans ce qui est l’impact le
plus rapide possible même s’il aura un effet sur le pouvoir d’achat des
consommateurs. L’essentiel de nos achats de base peut se faire sur des produits
français. Même s’ils seront sensibles au surcoût des matières premières, l’impact
sur le prix sera faible. L’augmentation des produits importés réorientera le
consommateur vers les produits français comme l’automobile. La frénésie d’achats
à base électronique, smartphones, tablettes, etc. sera ralentie sans que cela
ait des conséquences vraiment nuisibles. Les remplacements seront un peu plus
espacés par exemple. Une dévaluation de 15% creusera le déficit public surtout
la première année mais l’augmentation des recettes produite par la croissance
fera plus que compenser celle des dépenses publiques. L’augmentation de
quelques % du prix du pétrole sera nettement inférieure aux fluctuations
habituelles du prix du pétrole, comme on vient de le voir, l’essentiel du prix
du litre de carburant étant les taxes de l’État.
Ceci, étant acté, donne le coup de pouce à la
compétitivité des entreprises dans une politique de l’offre. On doit donc se
poser la question de savoir s’il faut en faire plus sous prétexte que les
charges des entreprises sont parmi les plus lourdes de l’UE. Un secteur
particulier est susceptible d’entraîner des facilités de l’État, celui de l’investissement
dans la recherche et l’innovation. Ce secteur est un investissement à risque
devant lequel l’entreprise peut être tentée d’hésiter. Ce ne peut être le cas
de l’automatisation, de la robotisation. Sa rentabilité peut être évaluée
facilement, le risque est calculé. De plus elle génère globalement de la perte
d’emploi. Les premières mesures doivent donc être limitées à tout ce qui peut
favoriser l’investissement de recherche et d’innovation par dégrèvement sur les
impôts des sociétés et banque d’investissement fournissant des prêts à taux nul
ou presque. Il faut écarter délibérément toute augmentation des heures
travaillées dont j’ai pu montrer l’impact négatif quand elle n’est pas poussée
par la demande, ce qui n’est pas le cas en période de faible croissance. Cette
mesure produit une baisse de la croissance et une hausse du chômage dans le cas
de la France qui marque un déficit de PIB par heure travaillée par rapport aux
autres pays européens comparables.
La politique de la demande ne peut s’appuyer
que sur une incitation à la consommation par un pouvoir d’achat augmenté ou une
baisse des produits proposés. L’augmentation de la TVA pour augmenter les
ressources de l’Etat est certainement la mesure la plus inadéquate. C’est au
contraire vers une baisse de celle-ci qu’il faut tendre pour favoriser la
consommation intérieure, principal moteur de la croissance. L’augmenter nous
ferait dépasser les pays à la plus forte taxation, ce qui est défavorable au
prix d’achat de nos produits. De plus la TVA est très injuste et ce sont les
plus pauvres les plus touchés. Par contre une réforme fiscale sur l’impôt sur
le revenu s’impose. Sauf cas d’aide sociale aux plus démunis, le principe de l’impôt
pour tous doit être la règle. L’assiette de l’impôt doit être élargie au
maximum avec une progressivité à reconsidérer sur le pourcentage plafond qui ne
doit pas encourager le départ des capitaux vers l’étranger. Le montant minimum à
acquitter doit être basé sur le prix du timbre-poste de façon à ne pas dépenser
plus pour la collecte que le montant versé. Les ordinateurs sont tout-à-fait
capables de fournir à la demande le montant redevable à partir d’un calcul
mathématique évitant les effets de seuil des tranches d’impôts et de faire en
sorte que la progressivité soit plus forte pour les faibles revenus que pour
les hauts revenus. On verra pourquoi dans le prochain article.
Les « mesurettes »
entourloupes de Macron sur la CSG
Les
mesures contresens et antisociales de Fillon
Ne
sont que la répétition de vieilles recettes
Qui enrichissent
les puissances de l’argent
Et
appauvrissent l’État et nous autres.
Il
faut en finir avec eux !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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