La
politique française est au plus haut niveau d’incohérence, de candidats à la
présidentielle cachés, officieux, officiels, de jeunes et de syndicats dans la
rue un peu partout en France, de déçus de Hollande sur la place de la République
à Paris, de casseurs qui profitent des manifestations pour détruire et
effrayer. On nage dans un moment de déliquescence de l’autorité publique qui ne
cesse de vanter ses muscles en même temps qu’elle affole la population par l’état
de guerre et se dote de tous les moyens de la contrôler individuellement et
collectivement. On prépare une forteresse policière pour l’Euro de football
mais on laisse toutes les nuits des citoyens palabrer sur une place, à la merci
de casseurs et pire de terroristes. Le citoyen de « Nuit debout »
est-il moins vulnérable ou moins précieux que le supporter de football ?
Doit-on en déduire que l’on nous cache beaucoup de choses au sujet des
attentats ? Si les « Nuit de debout » comprenaient une majorité
de jeunes de droite et d’extrême droite, seraient-ils encore là ? Le
pouvoir sait qu’ils ne risquent rien ou il fait preuve d’incohérence, et d’incompétence
en exposant à la mort des français d’ailleurs plus vulnérables de nuit que de
jour.
La politique
menée actuellement par Hollande n’a plus aucune importance, seules des « mesurettes »
peuvent encore voir le jour avant les présidentielles. La loi El Khomri qui se
voulait d’insuffler un peu de flexibilité dans l’économie, se transforme en une
réglementation de plus qui taxera les CDD. Avec l’extension du RSA aux jeunes
qui s’ajouterait à la « Généralisation de la Garantie Jeune » et aux
annonces en faveur de l’emploi des jeunes on fait un pas de plus vers
l’assistanat mais pas vers l’emploi. Pour faire du « sociétal », on
lance « la salle de shoot » à côté de la gare du Nord et on relance
le débat sur la dépénalisation du cannabis, deux mesures urgentes et
indispensables comme la réforme de l’orthographe qui va passer à la trappe. Le
trio Hollande-Valls-Macron se marque à la culotte et est en phase de destruction.
Seules les législatives peuvent encore avoir un effet en 2017, car c’est le
seul moment où le peuple peut s’exprimer dans un choix suffisamment large et
donner ou non une assise démocratique au prochain Président(e).
La France
ne va pas mieux, elle se meurt lentement. Les gens fortunés et les jeunes quittent
de plus en plus le pays, pour se retrouver employeurs et employés ailleurs. Le
petit patronat croule sous les charges et se retient d’embaucher. La
social-démocratie ne comprend rien ni au libéralisme ni à la liberté tout
court. C’est à croire que le but est de détruire la France et de la laisser aux
nouveaux duchés dans la main d’un pouvoir technocratique et de l’argent dans
une UE américanisée. Si au contraire ils avaient vraiment l’intention de
relever la France, les politiciens et les syndicalistes feraient bien de
regarder du côté de la Suisse. Il leur faudrait comprendre qu’avec un
Code du Travail minimaliste, pas de 35 heures, pas de smic, pas d’indemnité de
licenciement, en Suisse, la paix sociale règne et le chômage est au plus bas
(4,5% dont 3,9% chez les séniors en 2015), malgré une devise qui est une
des plus fortes du monde. En 2015 le PIB/habitant, assez représentatif du
pouvoir de consommer de l’Etat et des citoyens, était plus de 2 fois plus élevé
qu’en France. Grâce à une gestion extrêmement rigoureuse des finances par l’État,
le système d'assurance chômage suisse est en excédent ! Les allocataires
peuvent percevoir jusqu'à 80% de leur ancien salaire et ce pendant une durée de
deux ans.
La politique
extérieure n’est pas plus brillante à part la vente d’armes à des nations « sympas »
comme l’Arabie Saoudite, démocratique et respectueuse des Droits de l’Homme,
avec lesquels on a un discours amicalement viril, et tranché… de la main ou de
la tête au choix. Il est vrai que la lapidation se pratique en France avec les
finances publiques. La gestion de l’EDF est une réussite d’un trou de 37
milliards, un contrat avec le Royaume-Uni que l’on ne sait pas financer, des
subventions d’État et tarifaires en veux-tu en voilà pour les énergies
renouvelables. Elle n’est que le résultat d’une rivalité absurde excitée par les
gouvernements entre EDF et AREVA d’une part, et d’une politique énergétique
incompréhensible par les acheteurs de réacteurs qui voient l’annonce de
fermeture de nos centrales et nos commerciaux vanter les mérites du nucléaire.
Ajoutons à cela une folie sécuritaire dans le nucléaire qui tourne au désastre
financier. Il faut tout-de-même savoir que l’EPR français, vendu à la Chine et
commencé bien après Flamanville, sera mis en service avant celui de Flamanville.
Nos
interventions en pays musulmans nous ont créé un guerre terroriste en retour et
nous débattons entre des attentats et des revendications communautaires. Notre
faux-semblant de guerre contre Daech et notre prétention de nous attribuer son
recul actuel tournerait au ridicule si cela ne se soldait pas par des morts
civils chez nous et ailleurs. Nous allons proposer aux députés la levée des
sanctions contre la Russie qui nous a entraîné le suicide d’agriculteurs et
leur montée sur Paris pour la viande porcine entre autres. Perte de la
confiance en la signature de la France avec les Mistral, perte financière, le
bilan est calamiteux. La situation au Mali se détériore et la présence
française est contestée à Kidal alors que le problème du peuple bédouin n’est
pas réglé. La mort de 3 de nos soldats n’y est pas étrangère. Notre position
sur l’Ukraine va devenir intenable alors que l’association de l’Ukraine à l’UE
est de plus en plus contestée par certains pays européens comme l’a montré le
référendum néerlandais. C’est l’Allemagne qui règne désormais sur la politique
étrangère vis-à-vis de l’Ukraine, de la Russie, de la Grèce. Notre crédit est
épuisé. Depuis quarante ans la France est mal gouvernée et cela empire.
Le vieux bateau France a perdu son cap
et son timonier
Il ne va pas mieux du tout, il va à vau-l’eau
au gré
D’une hégémonie américaine qui ne veut
Que le faire échouer pour le piller.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
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