Pendant
que Michel Sapin nous distille des paroles doucereuses sur la réalisation du
budget 2015, des évènements précurseurs majeurs et inquiétants se déroulent en
Europe et aux Etats-Unis. D’abord il faut noter que la France, comme les autres
pays de la zone euro, a bénéficié d’une conjoncture très favorable avec l’euro
faible, les taux d’emprunt tendant vers les taux négatifs et la baisse du
pétrole. Il est venu s’ajouter la ressource supplémentaire de retour des
capitaux camouflés à l’étranger pour bénéficier de la clémence de Bercy. Ceci a
permis des dépenses supplémentaires non prévues et des cadeaux tous azimuts
pour préparer la campagne électorale, comme le font d’ailleurs tous les gouvernements,
et tous les pouvoirs territoriaux jusqu’aux communes. On peut signaler aussi
que le gouvernement français a obtenu de Bruxelles que les dépenses militaires
supplémentaires ne soient pas comptées dans le respect du déficit budgétaire, ce
qui permet de dépenser tranquillement un argent qu’il va pourtant bien falloir
sortir de quelque part.
Mais
que se passe-t-il donc dans le monde occidental, voire mondial ? Suite à une décision des autorités
financières autrichiennes, l’Autriche est devenue le premier pays de l’UE à
recourir à la réglementation de la directive européenne BRRD sur le
redressement des banques et la résolution de leurs défaillances, entrée en
vigueur au début de cette année. Cette réglementation est entrée aussi
en vigueur en France par validation du Parlement. Dans les règles fondamentales
de fonctionnement de l’UE et de la BCE, il a été acté que les Etats ne
pouvaient plus se servir de l’argent des contribuables pour renflouer les
banques en faillite, la pratique du « bail-out »
est proscrite. Les échanges monétaires des banques se font par l’intermédiaire
de la BCE exclusivement, laquelle ne doit pas échanger avec les Etats. Le renflouement
des banques doit passer par la BCE et celui des Etats par des prêts des banques
privées. Pour garantir que la BCE soit en mesure de faire face à une faillite
de nombreuses banques, un fonds de résolution des faillites bancaires a été officiellement lancé en janvier. Il
sera progressivement abondé par les banques pour atteindre 55 milliards d'euros
en 2025, afin de renflouer les établissements en difficulté ou leur permettre
de faire faillite de manière ordonnée.
Or, si un grand établissement bancaire fait
faillite entre 2016 et 2025, il se peut que le fonds ne
soit pas encore suffisamment fourni : les pays doivent par conséquent trouver
un accord sur le financement avant cette date. Selon le consensus obtenu le 10/11/15, ce sont les Etats qui vont
fournir des lignes de crédit, en cas de faillite d'une de leurs banques.
Il apparaît que le risque n’est pas négligeable puisque trois banques
italiennes ont déjà fait faillite, et dans le cadre de cet accord l’Etat
italien est intervenu. Il vient d’ailleurs de décider de créer le fonds
d’investissement Atlante. Celui-ci aidera à recapitaliser les banques en
difficulté et à les libérer de leurs 200 millions d’euros brut de créances
douteuses. On voit que le danger est réel et les Etats ont peur de devoir
piocher dans les fonds privés. D’ailleurs l’Autriche vient de prendre cette
décision d’y faire appel comme l’autorise l’UE, c’est à dire de mettre à
contribution les actionnaires, puis les détenteurs d’obligations, et enfin, les
déposants qui détiennent au moins 100.000 euros (le montant du dépôt garanti)
sur des comptes ouverts auprès de l’institution en faillite. Ce “bail-in”
autrichien pour la Heta Asset Résolution AG, une « bad bank » récupérant
les créances douteuses, est une première. Dans un contexte de secteur bancaire
européen sous-capitalisé et vulnérable en raison de son exposition à des
produits dérivés et des problèmes de liquidité, il ne devrait pas rester un cas
isolé.
Mais d’autres évènements plus importants sont en
train de se passer. Le lancement de la fuite des Panama Papers se présente
comme un lessivage prémédité dont seront victimes plus de particuliers que de
lobbies, en particulier américains. Jusqu’à présent, les « Panama Papers » ne
concernent pas de gros fraudeurs occidentaux. Il s’agirait plutôt de renforcer
le contrôle sur les contribuables lambda. On pourrait donc être en face d’une
fuite organisée, destinée à renforcer la répression financière. Celle-ci, ainsi
que l’élimination de l’argent liquide, poursuivent le même but : fermer toutes
les portes de sortie pour permettre aux gouvernements de siphonner votre
épargne via les taux négatifs. D’une façon générale on voit se mettre en place
une préparation d’un « reset », remise à zéro de la dette mondiale,
car l’amplification des déversements de monnaie de singe par les Banques
centrales sont en train de déstabiliser le système économique et monétaire
mondial. Ce « reset » ne peut trouver une solution que dans la
monnaie scripturale (les écritures bancaires) privée disponible, c’est-à-dire
la nôtre, particuliers et entreprises. Cette monnaie n’est pas dans notre poche
comme la monnaie fiduciaire (billets et pièces), et elle ne demande qu’un clic
de souris pour disparaître des fichiers d’ordinateur.
Il
semble de plus se passer des évènements graves au niveau de la Fed qui ont
engendré 3 réunions successives urgentes. Plusieurs signes nous
montrent que quelque chose d’énorme se trame en ce moment même –
les révélations récentes de certains membre des élites, des prédictions
d’économistes, comme hier encore JP Chevalier qui prédit la fin de l’Euro
« à court terme , en mai »
, les politiques de taux négatifs. Ceci montre que
les planificateurs sont désespérés, les mouvements sur les marchés signalent
une perte de confiance , etc. etc. Les choses se corsent cette semaine tandis
que les dictateurs et chefs de la finance internationale se rassemblent dans
des réunions secrètes d’urgence partout en Amérique, pour discuter de la fin
inéluctable de l’économie mondiale. Des dirigeants de la Réserve Fédérale, en
passant par Obama, Joe Biden (Vice-Président des USA), Janet Vellen (Présidente
du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des USA) et plein d’autres. Le
15 avril, Washington DC tiendra une deuxième conférence du G 20 en rapport aux
rouages de la finance. Beaucoup d’économistes font pâle figure.
Les
échelles ne montent jamais jusqu’au ciel…
La dette
mondiale croît de plus en plus vite
Le
système économique et monétaire
Survit
sous perfusion permanente
L’heure
de vérité ne va pas…
Tarder
à arriver !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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