J’ai
présenté l’imposture du discours gouvernemental, purement politique, sur les
EnR. Nous n’avons aucun besoin de production d’énergie supplémentaire, et
surtout pas d’énergies non rentables soutenues à la force des subventions et
avantages divers. Le prétexte du remplacement de 25% des centrales nucléaires
en production par les EnR, n’est qu’un discours de façade, de politique
écologique. Depuis 10 ans, aucune centrale n’a été fermée et, au contraire Ségolène
Royal vient de prendre la décision de prolonger la vie des centrales jusqu’à 50
ans au lieu de 40. Ceci montre la parfaite incohérence des discours et du
cocuage des partis écologiques, ce qui n’empêche pas certains d’entre eux de
se réjouir de faire partie du nouveau gouvernement. Le ridicule ne les tue pas.
Cet argument principal, basé sur la dangerosité du nucléaire, tombe donc de
lui-même.
Grâce
à la maîtrise technologique de cette industrie et l’apport d’un organisme de
sûreté ASN indépendant au niveau national, celle-ci est moins dangereuse que l’industrie
chimique dont les accidents sont nombreux, le pire étant AZF à Toulouse. Seul
cet organisme est autorisé à valider la prolongation de la production d’un
réacteur et à décider de son arrêt pour non-respect des conditions de sécurité.
Ajoutons que nous sommes le pays le plus nucléarisé du monde par habitant, donc
le plus exposé, et que la première pile atomique Zoé en France date du 15
décembre 1948 à Fontenay-aux-Roses. Le nucléaire français a prouvé par lui-même
qu’il était une énergie potentiellement dangereuse mais maîtrisée et sûre pour
l’environnement et la population.
Mais il respecte la
nouvelle phobie de non-production de CO2 mieux que les EnR qui
doivent être obligatoirement couplées aux centrales thermiques dès que le
nucléaire et l’hydraulique ne peuvent répondre instantanément aux
intermittences de ces énergies pour assurer la sécurité du réseau de
distribution électrique. C’est là le deuxième mensonge de l’écologisme, les EnR
vont à l’encontre de la diminution du CO2 dans l’atmosphère. Même si
je reste un climato-sceptique, c’est la position gouvernementale et mondiale.
Tout cela pour un surcoût évalué à 5 milliards en 2014 et une taxe spécifique CSPE
en constante augmentation, et qui est déjà à plus de 24 milliards en Allemagne,
alors que l’éolien et le solaire n’ont produit chez nous que 5,3% de l’énergie
électrique totale pour 12,8% de la puissance totale installée en 2015.
Mais
la folie des éoliennes est en cours de destruction de nos sols et de nos
paysages (comme on le constate sur la vue de la cathédrale de Coutances) avec
des éoliennes qui atteignent déjà 150m de haut en bout de pale, et les
prochaines iront à 200m, les 2/3 de la tour Eiffel. Ce sera de véritables
monstres d’acier ou de béton. Leur enracinement au sol est impressionnant avec
40 tonnes de ferraille et de 800 à 1500 tonnes de béton par éolienne. Beaucoup
d’entre nous voient encore les blockhaus allemands du mur de l’Atlantique et
ils resteront encore beaucoup plus longtemps. Le coût de l’opération est
dissuasif et la durée de vie des éoliennes est donnée à 15 ans. Pour le
démantèlement des seuls pylônes le coût est estimé entre 200 et 900.000 euros. Or
on peut prévoir une population de 19.000 éoliennes sur terre et 5.000 en mer.
Mais
ce sont aussi la mer le long des côtes qui est menacée et inquiète toute la
profession de la pêche en plus de l’impact environnemental. Il s’agit de 1200 éoliennes
offshore et d’hydroliennes dont 6 fermes test sont prévues au large de La
Hague. Des champs complets de ces machines sont prévues en face de
Saint-Nazaire, du Tréport, d’Arromanches, de Saint-Brieuc et même de l’île d’Oléron
et de l’île d’Yeu. Ceci au détriment des zones de pêche et de la circulation
maritime. J’ajoute un mot sur le bruit généré par ces nouveaux monstres pour
les éoliennes terrestres mais j’invite ceux qui ne le croient pas à s’en approcher
quand on sait que certaines sont à quelques centaines de mètres des habitations
qui reçoivent de plus des infrasons. Les plaintes sont fréquentes. Sachez aussi
que la compromission des élus, en particulier dans les campagnes est fréquente
parce qu’ils sont souvent propriétaires de terres.
Les
inconvénients ne s’arrêtent pas là. En haut du mât à 150m pour une éolienne de
3MW, il y a une nacelle de 2,7 tonnes qui contient entre autres un alternateur,
produisant l’électricité et comportant des aimants constitués de 600kg de
terres rares. Or ces terres rares sont extraites à 97% en Chine dans des
conditions d’exploitation qui n’ont plus à voir avec le Moyen-Age qu’avec l’écologie.
Nous créons donc une énergie complètement dépendante de la Chine. Par ailleurs
le mensonge de la création des emplois est aussi une imposture, car les principaux
producteurs d’éoliennes sont danois, allemands et chinois. La création d’emplois
ne peut être que marginale. De plus comme nous sommes partis derrière ces pays,
les brevets ont été pris et rendent difficile l’introduction sur le marché pour
AREVA dont on vient de voir les difficultés financières.
Il
faut aussi noter la mauvaise qualité de l’électricité produite dont la
permanence de fourniture doit aussi garantir la tension, 220 Volt en France, et
la fréquence de 50Hz, ce qui est particulièrement difficile à obtenir avec une
énergie non pas renouvelable mais intermittente. Ce courant est donc de
mauvaise qualité et demande d’être régulé pour ne pas perturber le réseau,
perturbation que l’on a commencé à observer du côté de Fontainebleau et qui ne
peut que s’aggraver avec l’augmentation des éoliennes et des panneaux solaires.
Enfin il faut ajouter que la dispersion des éoliennes sur le territoire demande
de les relier à un transformateur par des lignes électriques dont le maillage
est plus important vu le nombre de points de production. Non seulement ceci
introduit un nombre plus important de pylônes, dont les écolos disent qu’ils
dénaturent le paysage, mais il induit des « pertes en ligne » plus importantes
diminuant encore la compétitivité de ce type d’énergie et l’on peut prévoir
4000 km de lignes supplémentaires.
Je
terminerai en levant l’argument du lobby du nucléaire que l’on entendait en
permanence en particulier des mouvements comme « Sortir du nucléaire ».
Les grands industriels français du nucléaire sont EDF et AREVA qui ne font plus
qu’un et qui sont sous la coupe très majoritaire de l’État français. Ils ont
fait travailler au maximum des usines françaises comme Framatome, pour les
cuves et les générateurs de vapeur des réacteurs, absorbé finalement par AREVA.
S’il y a lobby, c’est l’État qui est mis en cause directement ou indirectement.
Pour les éoliennes on a affaire à des industriels privés, de surcroît étrangers
pour la plus grande part. Or il se trouve que ces industriels se sont fait des
fortunes de plusieurs centaines de millions d’euros en quelques années et pas
chez nous.
L’imposture des EnR génère un véritable
scandale
Par gabegie de l’argent public pour une
perte
Ecologique, environnementale, industrielle,
Au profit de puissances et de lobbies
Qui se servent de notre crédulité.
Claude Trouvé
Coordonnateur PF du Languedoc-Roussillon
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