Derrière
toutes les guerres, tous les attentats, toutes les batailles diplomatiques et
politiques, toutes les lois européennes, toutes les politiques économiques et monétaires,
il n’y a qu’un seul combat, celui de la gouvernance du monde. On ne peut absolument
rien comprendre à tout ce qui se passe sans en évaluer en permanence sa
présence dans toutes les actions des Etats et de l’élite mondiale. Notre
planète a connu de nombreuses guerres des Empires mais elles ne pouvaient
englober la planète entière parce que les moyens de transports ne
fonctionnaient pas à près de la vitesse du son voire nettement au-dessus pour
les avions militaires, et ceux de communication au milliardième de seconde.
Nous allons bientôt nous disputer la Lune et Mars pour les meilleures raisons
du monde comme toujours. C’est pourquoi certains pensent que la solution est
déjà un gouvernement mondial, ce qui évitera de nouvelles guerres de possession
planétaire et spatiale.
Le
raisonnement est séduisant et fortement étayé par l’idée que le pouvoir mondial
aura les moyens de décider de l’arrêt des guerres, de stopper les épidémies, de
lutter contre le réchauffement climatique, de lutter contre les inégalités, la
démographie galopante, le gaspillage des ressources de la planète et la
pollution générée par l’homme, d’unir les efforts de prospérité, etc. Le
tribunal sera international et personne n’y échappera. Pour éviter ces
querelles historiques à base d’ethnies, de civilisations, de religions, de
langues différentes, on peut penser à une seule langue, une seule religion et un
seul corpus de lois mondiales. On peut penser aussi à une régulation de la
démographie et même à une optimisation du nombre d’êtres humains en fonction
des moyens de production et des biens nécessaires. Plus les moyens de
production seront efficaces, moins il faudra d’êtres humains, moins ils
consommeront, moins ils pollueront et plus les ressources de la planète seront
économisées.
C’est l’un des
commandements inscrits sur les Guidestones en Géorgie : « Maintenir l’humanité
sous les 500 millions dans l’équilibre perpétuel avec la nature ». Ce
tableau idyllique a tout-de-même le défaut de générer une décroissance
asymptotique, comme diraient les mathématiciens, vers zéro être humain. En
réalité la décroissance asymptotique n’atteint jamais le zéro, mais certains
ont déjà gravé le chiffre dans la pierre, à savoir 500 millions. Tout dépend
donc de la vitesse de décroissance car cela veut dire diviser par 14 la
population mondiale. Si la réduction de 6,5 milliards d’individus se fait en
mille ans, c’est tout-de-même 6,5 millions d’individus en moins chaque année,
un dixième de la population française. Qui peut prévoir mille ans devant nous ?
il semble donc que ceux qui veulent voir les choses bouger rapidement sont
plutôt sur l’optique du siècle C’est alors 65 millions d’êtres humains en moins
chaque année, la population française.
Vous
croyez peut-être que tout cela est du domaine de l’affabulation ? J’espère
que vous ayez raison mais les chiffres sont écrits et certains parlent délibérément
de la diminution de la population mondiale, comme Bill Gates et d’autres parmi
les puissants. Ce discours est d’ailleurs bien reçu par la population avec les
arguments que j’ai développé ci-dessus. Mais diminuer la population mondiale
demande un consensus des peuples. Or on nous prépare des méthodes beaucoup plus
expéditives. La vaccination de peuplades africaines est en cours pour la stérilisation,
quelquefois sous couvert de lutte contre les maladies endémiques. La guerre se
répand comme une traînée de poudre. On se bat au Moyen-Orient, en Asie, en
Europe, et dans une partie de plus en plus grande de l’Afrique. Des millions d’êtres
humains errent sur les routes ou dans les camps en proie à l’insalubrité, à l’infection
et à la maladie. Le nombre de morts noyés dans leur fuite ne se compte plus
avec en plus les morts de faim, de soif, de froid, d’abandon médical et
psychique. Les politiques d’austérité imposées jettent les Grecs dans la misère
et appauvrissent les peuples, enfin les 90% qui ne sont pas en haut de l’échelle
sociale. Le FMI en rajoute même sur la Grèce qui demande grâce et se tourne
vers la Russie pour plaider sa cause.
La
diminution de la population et l’aspiration des richesses vers le 1% de la
population mondiale sont les deux moteurs des puissances qui dominent encore le
monde. L’Etat qui les représente le mieux, c’est les États-Unis qui mènent une
politique hégémonique depuis bien longtemps mais dont on a vu qu’elle s’est
vraiment affirmée après la première guerre mondiale. Ils ont joué sur les deux
tableaux pendant la seconde en ayant facilité l’arrivée d’Hitler au pouvoir,
puis fait passer des finances à l’Allemagne, fourni des brevets comme pour la
fluidification de l’essence d’avion, brevet et fourniture sans lesquels Hitler
n’aurait pu agir. Depuis, la prise en main de l’Europe est en cours et la
dernière phase se déroule sous nos yeux. Le traité transatlantique de
libre-échange est quasiment à la signature et les forces américaines de l’OTAN
se placent dans tous les pays d’Europe. La France vient de lui ouvrir sa porte.
Le piège se referme et la puissance restante des États-Unis entend bien mener
un combat sans merci à ceux qui veulent lui enlever son rôle de gendarme du
monde et de seule puissance pouvant y régner.
Si l’Europe,
je dis bien l’Europe, en excluant peut-être la Biélorussie, a déjà baissé
pavillon et rejoint les rangs des vassaux, l’Afrique est dans la prochaine
étape qui vient de débuter. Par contre une opposition frontale de niveau
mondial se développe de jour en jour et contrairement au bloc occidental où il
y a les États-Unis, au budget militaire énorme, et les autres aux ordres, le
bloc concurrent rassemble des pays suffisamment puissants pour que toute idée
de leader et de vassaux soit écartée par simple constat pragmatique. Dans ce bloc
on trouve la Russie et la Chine. Mais l’Inde s’y joint. C’est une puissance
montante qui va être le pays le plus peuplé du monde. On trouve aussi l’Afrique
du Sud et surtout le Brésil, qui représente une puissance en difficulté mais au
potentiel énorme. Enfin autour de ces BRICS, on voit arriver un pays comme l’Iran,
grand pays pétrolier qui fait la pige aux pays du golfe. Son lien avec la
Russie et la Chine se concrétise jour après jour. De nouvelles routes de la
soie, terrestres et maritimes sont en cours ou en projet et le premier train
allant de la Chine à l’Iran après un parcours de 10.000km en dit long sur ce
qui est en train de se construire.
Bien
que les États-Unis aient fait le forcing pour faire signer un traité de
libre-échange et d’alliance dans le Pacifique sud avec les pays, dits amis,
comme le Japon, les Philippines, l’Australie, etc. de façon à entourer la
Chine, la menace est présente de voir leur hégémonie contestée par une vision, non plus
unipolaire du monde, mais multipolaire avec des accords de coopération entre
les pays touchant au domaine économique, monétaire, structurel de développement
et militaire. La Chine et la Russie accumulent de l’or et font des échanges en
yuan au lieu du dollar, en particulier pour le pétrole et le gaz. Un banque
asiatique est constituée et se veut le pendant de la Banque mondiale. L’affranchissement
de ces pays de la tutelle du pétrodollar et du FMI aux ordres des USA est
lancé.
Moscou
met au point un nouveau concept pour la politique étrangère russe qui
reflétera la transition actuelle vers un monde multipolaire, a déclaré le
Ministre des Affaires Étrangères russe Sergey Lavrov, en ajoutant que cette
tendance mondiale présente de nouveaux défis pour tous les puissances
mondiales. « Nous essayons de tenir
compte de cette tendance dans nos documents doctrinaux fondamentaux, à savoir
la stratégie de sécurité nationale de la Russie et le concept de sa politique
étrangère, » a-t-il dit. « Une transition vers l’ architecture
polycentrique devrait idéalement être basée sur l’interaction des principaux
centres de pouvoir dans l’intérêt de trouver des solutions communes aux
problèmes mondiaux ». « Cette vision est partagée par beaucoup de
nations, bien que, comme à toutes les étapes précédentes de l’ histoire, il n’y
a rien d’ automatique dans les affaires internationales. Il n’y a aucune
garantie que le vecteur positif prévaudra ». « Mais dans des
conditions où la philosophie du partenariat égal dans le souci d’assurer
une gestion globale efficace doit faire face à la résistance de nos partenaires
occidentaux, les obstacles seront probablement multipliés » a conclu
Lavrov.
Ces propos ne font que traduire la volonté sans
faille de Vladimir Poutine après les discours où il avait donné sa vision du
monde nouveau qui n’a rien à voir avec le Nouvel Ordre Mondial et le monde
unipolaire. C’est un combat titanesque qui est en cours à fleurets mouchetés ou
non, avec la guerre totale comme un signe de ne pas aller trop loin mais quand
on a affaire à une puissance militaire dont le budget dépasse celui de l’ensemble des pays du monde on peut
craindre le pire. Ce n’est pas le passé d’Hillary Clinton qui peut nous
rassurer si elle est élue Présidente des États-Unis. La guerre répond à cette
volonté de faire disparaître des êtres humains et surtout les bouches
considérées comme inutiles car improductives et polluantes. Elle relance l’économie
par l’industrie des armes et elle permet d’effacer les dettes. Voilà bien des
tentations qui peuvent s’avérer déterminantes pour notre avenir. Le monde
multipolaire est sans aucun doute une vision du monde qui s’oppose au
gouvernement mondial. C’est une bonne chose car, qui dit gouvernement mondial
dit un chef et autour un noyau de puissants. Qui peut affirmer qu’ils voudront
le bien des peuples et non le leur ? Seront-ils si différents de ceux qui
gouvernent les États, comme la France, quand ils gouverneront le monde ? L’argent
ne sera-t-il pas concentré dans quelques mains comme nous le voyons
actuellement avec la pompe aspirante en marche ?
Pendant que
les serfs cherchent à s’affranchir du joug
Les seigneurs
préparent un carcan encore plus dur.
Pendant que
des peuples regardent à l’Ouest
Sans voir
venir leur propre servitude
L’espoir se
lève à l’Est pour un
Nouvel Avenir
Mondial !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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