Pendant
que Ségolène Royal nous prépare un nouveau tonneau des Danaïdes, après Heuliez,
avec 1.000km d’autoroutes pour le tout électrique et le véhicule sans
chauffeur, pendant que nos députés votent l’arrêt des sanctions contre la Russie
et que le pouvoir fait semblant de ne pas entendre, pendant que François Hollande se félicite d’une
hausse du PIB par la consommation intérieure grâce à la fonte de l’épargne des
citoyens, pendant qu’il se gausse d’un contrat de sous-marin de 12 au lieu de 37
milliards qui n’est même pas encore signé, la France ne va pas mieux et
progressivement le peuple envahit la rue. Le climat social et politique est
désastreux et les représentants de la République, cloîtrés dans des luttes
intestines et des ambitions démesurées, oublient la France dans un magma
mondialiste qui pressure le peuple pour le bénéfice des multinationales et le
pouvoir technocratique, lequel pratique une vague d’autoritarisme qui augmente au fur
et à mesure que son autorité s’affaiblit. Le chiffon rouge, la muleta du
terrorisme, s’agite pour que le peuple rencontre l’épée qui l’agenouillera. Le
climat économique est très précaire quand le FMI diminue ses prévisions
mondiales et que la Chine et les pays émergents marquent le pas.
Mais derrière notre petite salade
intérieure se joue une autre grande partie entre deux nouveaux blocs, celui de
l’hégémonie américaine, derrière laquelle nous nous sommes rangés sans volonté
d’en sortir, et celui de pays qui veulent d’un monde multipolaire s’éloignant
du pétrodollar et redonnant aux nations leur autonomie de décision. Ce n’est
évidemment plus notre cas. Nous faisons ce que les américains nous demandent.
Pire nous subissons en plus ce que l’Allemagne décide, comme l’appel à l’émigration
en Allemagne et l’accord avec la Turquie, que nous n’avons pu discuter qu’à la
marge et qui a été initié sans nous. Notre dépendance est évidente et effective
sur le plan militaire et elle va être totale avec la signature du TAFTA ou
TIPP, qui va non seulement nous forcer à accepter l’essentiel des normes
américaines mais qui en plus va rendre, en cas de conflit avec des lobbies
privés, l’Etat dépendant du jugement d’un
tribunal privé. Si ce n’est pas l’exemple-type de perte de souveraineté, il faudra
que l’on m’explique.
Si nous n’étions pas
convaincus de l’hégémonie américaine, basée sur le dollar et la puissance
militaire, il suffirait de regarder la carte ci-contre et d’écouter Donald
Trump dans sa campagne électorale. Il a souligné que l’Amérique a d’abord joué
un rôle positif dans le monde, en contribuant à la victoire contre l’Allemagne
nazie dans les années 40 et en défaisant le totalitarisme et le communisme dans
les années 90. C’est par la suite, a-t-il précisé, que la politique étrangère
américaine s’est détériorée à cause d’une politique d’interventionnisme
injustifiée qui a mené à un désastre après l’autre. Selon
l’estimé final de CNN du Super mardi, le milliardaire a presque atteint la
barre des mille délégués dans la course à l’investiture. Que l’on soit attiré
ou repoussé par lui, le choix de l’autre prétendante est celui du choix certain
de la continuation de la politique hégémonique, guerre totale comprise.
L'Europe
n'admettra plus la condescendance des États-Unis, elle souhaite avoir des
relations équilibrées entre l'Occident et l'Orient, a déclaré l'ancien
secrétaire général adjoint de l'Onu Hans-Christof von Sponeck. "Ces dernières années, Washington nous dit:
nous avons protégé les Européens, à présent, ils doivent faire un effort et se
protéger eux-mêmes. Excusez-moi, nous n'avons pas besoin d'une telle
protection. Nous avons besoin de relations équilibrées entre l'Orient et
l'Occident. Quand je dis « nous », je parle au nom de la plus grande
partie de la société. Nous ne voulons plus soutenir le droit d'un pays à
l'exclusivité et l'approche unilatérale dont Washington fait preuve. Nous ne le
tolérerons plus", a indiqué le diplomate allemand commentant les
propos du président américain Barack Obama sur "l'agression russe" en
Ukraine et sur "la menace russe" qui pèse sur l'Europe unie et libre.
Selon un article du 23 avril publié par Deutsche
Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), le président
américain Barack Obama exige le déploiement actif de la Bundeswehr [forces
armées de l’Allemagne, y compris leur Armée, la Marine et la Force aérienne]
sur les frontières orientales de l’OTAN» en Pologne et dans les républiques
baltes, rejoignant ainsi là-bas le quadruplement des forces américaines à
proximité des frontières de la Russie. Mais il y a plus significatif encore. Le
journal DWN précise l’objet de la réunion au sommet qui s’est tenue à Hanovre le
25 avril en Allemagne, avec les dirigeants de l’Allemagne (Angela Merkel), de
l’Italie (Matteo Renzi), de la France (François Hollande) et de la
Grande-Bretagne (David Cameron). L’objectif de cette réunion aurait été
l’obtention d’un accord pour établir, dans les pays de l’OTAN limitrophes de la
Russie, une force militaire de ces cinq pays, une force menaçant la Russie
d’une invasion, si ou quand l’OTAN déciderait par la suite qu’il faudrait
répondre militairement à la menace de la Russie.
Mais qui est l’agresseur ? Quand un pays est ceinturé par des
missiles de tous côtés avec des troupes adverses à ses frontières, est-il l’agresseur
présumé ou l’agressé ? Quand des avions adverses frôlent votre espace
aérien, quand des bâtiments de guerre adverses côtoient vos eaux territoriales
en permanence en Mer Noire, dans la Baltique et en Mer de Chine pour le Chine,
quand on fait un coup d’État en Ukraine pour y installer des forces
américaines, quand on met des têtes nucléaires en Italie, en Belgique, en Allemagne, en Hollande et en Turquie, pays ne devant pas
posséder ce type d’armes, qui est l’agresseur ? Quand on recherche l’incident
comme les avions israéliens allant sur le Liban, sans aucune autorisation,
quand nous allons bombarder la Syrie, avec un gouvernement reconnu par l’ONU,
sans mandat international, et que nous reconnaissons un gouvernement dit « libre »
rebelle, qui est l’agresseur ?
Pendant que l’UE se délite, que l’euro se meurt et
que les peuples européens manifestent un peu partout de différentes façons,
pendant que les frontières se ferment les unes après les autres, la guerre s’étend
partout dans le super continent Europe-Asie-Afrique. L’OTAN va envoyer 4.000
militaires dans les Pays Baltes. La France elle-même renforce ses troupes en Côte
d’Ivoire alors que le problème du Mali reste entier. Selon l’OSCE (Organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe), les violations du cessez-le-feu
ont atteint leur plus haut niveau depuis des mois en Ukraine mais elle
couvre les crimes de guerre ukrainiens contre l’hôpital d’Yelenovka.
Pourquoi la situation se tend de plus en plus ?
C’est que l’hégémonie américaine ne tient pas qu’à la puissance militaire. On
peut même dire qu’elle est essentiellement liée au dollar, car sans la
possibilité d’avoir le dollar maître du jeu, on ne peut pas en créer sans
limite et il n’y a plus d’argent pour la domination militaire. Or le couple
Russie-Chine, mais d’autres pays s’y adjoignent, non seulement développent des
échanges en yuan ou en rouble, mais la Russie et l’Iran ne veulent plus être
payés en dollar. Autrement dit le règne du pétrodollar est en train de s’écrouler.
Les USA ont compris qu’il fallait faire vite et mettre rapidement le plus grand
nombre de pays encore plus dépendants de l’Amérique et liés par des accords
stratégiques. Le traité Pacifique est signé avec de nombreux pays dont le Japon
et l’Australie évidemment. Le traité Atlantique est poussé en avant avec la
visite d’Obama à Londres et à Berlin.
Mais tout cela sent la poudre entre les blocs et la
révolution populaire dans de nombreux pays. La faiblesse du pouvoir en France sert
les vues de deux pays, les États-Unis et l’Allemagne. Dans celle-ci on commence
à parler d’un euro centré sur l’Allemagne et de pays proches en excluant la France.
Le Brexit est possible. Sous la pression populaire, la Finlande examine la
possibilité de sortir de l’euro. La Grèce est exsangue et privatise à tour de
bras, tout y passe. Mais plus inquiétant encore, la guerre se prépare depuis la
Libye où l’on recommence l’utilisation de Daech, qu’on laisse s’implanter voire
que l’on favorise, pour pouvoir y amener l’OTAN. Les regards sont tournés vers
l’Algérie, qui a résisté jusque-là au « printemps arabe ». Mais BHL,
comme dans les Balkans, en Libye, en Ukraine, en Syrie, vient soulever le
mouvement kabyle. Cet oiseau précurseur est un oiseau de malheur. Derrière lui
la guerre s’installe. Le Maroc lui-même prend peur. Des techniciens israéliens
sont à l’œuvre à sa frontière avec l’Algérie pour sécuriser cette frontière et
le roi s’est rapproché de Poutine. Cela en dit long sur la menace qui pèse de
nouveau sur le Maghreb.
Notre
arrivée dans l’OTAN et dans l’UE
Alliée
à la faiblesse de nos dirigeants
Condamnent
bientôt notre pays...
A subir la
loi du talion !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du Languedoc-Roussillon
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