En cette
période où l’on discute de compétitivité, que la loi El-Khomri est sensée
aider, à en croire le sourire du Medef, au prix de conditions de travail plus
difficiles et globalement moins payées, on aimerait que l’État mène une
politique de rigueur budgétaire en limitant les subventions à ce qui est strictement
nécessaire ou prometteur. Nous assistons pourtant à une gabegie inutile et coûteuse
dans le domaine des EnR. On n’implante pas des éoliennes là où il y a du vent
mais où il y a des subventions que l’on prend dans notre poche grâce à la ligne
CSPE (Contribution du Service Public d’électricité) de notre facture d'électricité qui nous ponctionne plus de
5 milliards d’euros. Il en est de même pour l’énergie photovoltaïque, qui n’est
pas à la recherche de soleil mais aussi de subventions.
Première
question à se poser : a-t-on besoin d’une puissance électrique installée
plus importante ? La réponse est non car nous sommes exportateurs d’électricité
en moyenne annuelle export. En 2015 le solde export-import était de +61,7 TWh, et
l’export de 91,3 TWh ce qui correspond à une puissance de 10422Mw soit 8% de la
puissance électrique installée française et 11,3% des 546TWh d’électricité
produite. Notons que les réseaux de lignes Haute-Tension qui permettent ces
échanges ne permettent pas d’exporter plus. Exportant 11,3% de notre production
électrique, nous avons donc plus de courant qu’il nous en faut. Je me souviens
de l’époque où les écologistes militaient pour l’arrêt des centrales nucléaires
en dénonçant le fait que nous étions exportateurs de 5% ! Les EnR nous
sont donc vendues pour deux raisons, l’énergie propre et la fermeture des centrales
nucléaires. On n’a pas, depuis 10 ans, vu la fermeture d’une seule centrale
nucléaire et Mme Royal vient même de prolonger leur durée de vie de 10 ans
soit jusqu’à 50 ans. Il nous reste de la marge puisqu’aux États-Unis, c’est 60
ans et nos centrales sont sur le modèle américain.
Les
éoliennes se répandent néanmoins dans nos paysages sans que notre consommation
électrique ait augmenté. En 2006 nous consommions 478,4 TWh et 475,4 TWh en
2015. Pourtant on continue à dépenser des milliards en subventions pour les EnR
dans un programme ambitieux avec 6000 éoliennes fin 2015 et une puissance
installée de 10312MW soit 8% des 129310 MW de la puissance totale installée.
Pourtant avec 21,1TWh produits, l’éolien ne représente lui que 3,9% de l’électricité
totale produite, ce qui veut dire que l’éolien n’utilise sa puissance installée
que la moitié du temps ou ne fonctionne qu’à la moitié de celle-ci. Pour le
solaire c’est pire. Pour 4,8% de puissance installée, le solaire produit 1,4%
de la consommation totale. Il ne fonctionne qu’à 28% de la puissance installée.
Les chiffres des puissances installées qui font les articles de presse ou les discours
sont à diviser par 2 pour l’éolien et par plus de 3 pour le solaire. C’est bien
d’ailleurs pour cela que l’EDF rachète
le courant produit par les éoliennes à deux fois le prix. Alors que nous n’avons
nul besoin des éoliennes pour le réchauffement climatique, le nucléaire ne
produisant pas de CO2, nous sommes partis pour un programme de 25000 éoliennes
au moins.
Le
résultat sera celui de l’Allemagne où l’arrêt des centrales nucléaires et le
développement des EnR de remplacement a coûté 24 milliards de plus en 2014 pour
la production électrique et le prix du kWh était deux fois plus élevé qu’en France.
De plus la mise en route de nouvelles centrales à lignite, polluantes en CO2 et
en soufre, a augmenté le taux de CO2 et l’Allemagne devient le pays tueur du climat
pour les tenants du réchauffement. Chez nous la CSPE de 12 à 15% est en voie d’atteindre
les 30% pour les subventions aux EnR et nous prenons le chemin de l’Allemagne car
en même temps que l’éolien et le solaire produisaient respectivement 23,3% et
25,1% de plus, la production thermique à base de charbon, de gaz et de fuel,
augmentait de 31,9% par rapport à 2014. C’est le lot des EnR, elles ne sont pas
« renouvelables », ce qui introduit une idée de continuité, elles
sont intermittentes. On ne peut les développer sans utiliser l’énergie thermique
de compensation pour réguler le réseau électrique. C’est d’ailleurs là un point
de sémantique, utilisé par l’écologisme, pour tromper le citoyen. Dans le même
ordre d’idée, les fermes d’éoliennes n’ont rien d’agricole, ce sont des usines
de production d’électricité et elle déparent le paysage, ce qui n’est pas très
écologique.
Les
éoliennes sont des moyens de production d’électricité de mauvaise qualité,
intermittente et imprévisible. Elles ne peuvent se développer que grâce à des
subventions et des taxes imposées au consommateur. Le courant est 2 à 3 fois
plus cher que le coût moyen du mixte de la production où les deux énergies les
moins chères, l’hydraulique et le nucléaire, représentent 87% de l’énergie
électrique produite. Pour éviter le « black-out », coupure totale d’électricité
comme à New-York et en Californie, l’implantation des éoliennes et du solaire
nécessite une compensation équivalente en puissance disponible. Une éolienne de
2MW, au pylône de 100m et 150m avec les pales, demande de disposer d'une
compensation thermique de 2Mw. Une ferme de 200 éoliennes nécessite une centrale
thermique de 200MW à disposition, le doigt sur la couture du pantalon diraient
les militaires, comme je l’ai vu en Allemagne. La réponse d’une centrale
nucléaire est de plusieurs heures et ne peut répondre aux besoins instantanés.
En 2015 la France a commencé à voir recroître le taux de CO2 avec l’augmentation
engendrée du thermique et cela ne va que s’amplifier. Le message écologiste est
mensonger et la réalité se retourne contre le but fixé. Plus l’on développe les
éoliennes, plus le taux de CO2 produit augmente. Le couple éolienne-thermique n’est
pas écologique. Mais il y a bien d’autres raisons de crier à l’imposture et au
scandale et nous en reparlerons dans le prochain article.
Les EnR sont l’arnaque du siècle, une
tromperie.
Mais les imposteurs ne sont pas les
payeurs
C’est notre porte-monnaie à tous.
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire