L’interprétation
faite par Bruxelles des refus hollandais et français, et du marchandage
irlandais pour leur faire voter une deuxième fois la Constitution européenne,
fut un grand tournant dans la construction de l’Europe. Pour la première fois,
des peuples s’opposaient à la politique européenne concoctée en dehors d’eux
par des technocrates et des chefs d’Etat inféodés aux intentions américaines de
création d’un glacis européen sous leur contrôle. Ce fut un instant de stupeur
à Bruxelles, mais très vite on a cherché la parade, il n’était pas question de
s’en laisser compter par les peuples. Le traité de Lisbonne, fac-simile de la
Constitution, passa comme une lettre à la poste, c’est-à-dire dans un Parlement
acquis d’avance car ayant fait la promotion de la Constitution Européenne. Il
en resta la phobie du référendum à Bruxelles et en France malheureusement.
Depuis
la France apparaît comme un pays frileux dans l’utilisation de la démocratie et
ceci explique pourquoi il y a tant de dérives dans la gestion de ce pays. La
collusion des deux partis majoritaires a eu pour effet de retarder au maximum l’arrivée
d’un troisième grâce à une très faible représentation parlementaire et une
campagne politique et médiatique de diabolisation. En effet ces deux partis,
disons socio libéraux parce que la notion de gauche-droite n’a plus guère de
sens, sont pour la mondialisation, l’Europe politique, la perte de
souveraineté, l’écoute et l’aide aux multinationales, le multiculturalisme, l’immigration,
l’OTAN, le clan atlantiste d’une façon générale, le suivisme de l’Allemagne, le
partenariat plus ou moins caché avec Israël, la politique néo-colonialiste,
etc. Voilà suffisamment de points fondamentaux pour que ces deux partis ne
fassent en réalité qu’un seul où l’on se sert de grandes idéologies ou de
petite mesures pour proposer au peuple une fausse opposition.
Les
deux derniers mandats sont l’image de l’entrée au plus profond de la gueule du
loup, le système économique, monétaire, financier et militaire qui est une
véritable toile d’araignée qui ne cesse d’emprisonner l’Europe. La France n’est
plus qu’une mouche sciemment prise au piège. Ratifiant le traité de Lisbonne,
se mettant en première ligne en Libye et entrant dans l’OTAN, Sarkozy a
définitivement enterré la politique gaullienne. Il a livré la France à l’hégémonie
américaine et aux puissances de l’argent qui la soutiennent. La guerre en Libye
participe à la théorie du chaos chère aux USA et sur ce point c’est une
réussite inespérée puisque nous allons de nouveau nous servir de ce pays pour l’étendre
sur toute l’Afrique et le Maghreb en premier. Daech ou Al-Qaïda vont jouer le
rôle qui leur a été dévolu depuis l’Afghanistan, celui de la propagation du
désordre, de la déstabilisation de tout pouvoir réticent. Kadhafi et Bachar
El-Assad en sont deux exemples parmi d’autres, mais on peut aussi regarder du
côté de l’Amérique Centrale et du Sud. La couverture des luttes religieuses
intra-islam et contre les valeurs de la civilisation occidentale, dans
lesquelles on met la démocratie et les Droits de l’homme, sert de paravent.
Nous sommes entrés dans le double jeu de
l’Allemagne et des États-Unis. François Hollande, moins fort politiquement, a
redoublé de vassalité aussi bien à l’Allemagne, dans la politique d’austérité à
base d’austérité salariale et largesse aux multinationales, qu’aux États-Unis
où il a montré le même empressement que son prédécesseur pour être le premier à
en découdre en Syrie, utilisant lui aussi la surenchère. Peu suivi et peu
efficace dans ses décisions de politique économique, il a trouvé dans les
guerres néocoloniales l’habit d’un chef de guerre médiatisant des victoire à la
Pyrrhus car le cas du Mali n’a toujours pas trouvé de solution pérenne et nos
soldats meurent toujours là-bas. Il a même enfourché la stigmatisation de la
Russie, en violant les règles tacites d’un contrat avec celle-ci en ne livrant
pas les Mistral vendus ensuite à vil prix à l’Égypte sans le sou. Ceci a amené
à d’immondes tractations avec l’Arabie Saoudite, qui aurait avancé l’argent, et
tout cela s’est mélangé avec la vente des Rafale où nous nous sommes assis sans
vergogne sur les valeurs qui nous servent de paravent pour toutes nos ingérences
dans les pays désignés par les États-Unis ou avec leur accord.
François
Hollande signe la vente de la France avec l’arrivée des bases de l’OTAN en France
et la probable signature du TAFTA. Ils ne sera alors plus question de
souveraineté de ce pays lié par la monnaie, les traités commerciaux et une
armée intégrée sous drapeau américain et basée sur notre territoire… face à l’ennemi
désigné, la Russie. Il ne sera plus question de politique étrangère autonome.
Nous ferons ce qui convient aux Etats-Unis sous peine de… sanctions, que ceci
soit ou non pour le bien du peuple français. Il ne restera plus qu’à effacer
les frontières de la France sur la carte européenne et donner des parts de
pouvoir aux super-régions. Ce patchwork de petits territoires, sans poids et
sans défense, ne pourra que se blottir et obéir aux puissants qui mènent l’hégémonie
américaine. Nous ne pourrons même pas nous opposer aux guerres qu’Hillary
Clinton a fait faire à son Président, prix Nobel de la paix, pas plus qu’à un
guerre plus globale que la présence de forces face à face, de plus en plus
nombreuses et plus fortement équipées, laisse vraiment craindre.
De
tout évidence la France régresse par rapport à la moyenne de ses voisins
européens sur le plan du chômage et de la croissance, sur l’assimilation qui
tourne à la radicalisation, et même au niveau éducatif. Même la couverture
sociale voit les médicaments de moins en moins remboursés et nombre de gens
commencent à moins consulter ou encombrent les urgences des hôpitaux. La
pauvreté progresse comme le signale les associations caritatives. L’importance
du flot migratoire, les conditions de parcage infligé aux migrants ou leurs
conditions de vie dans les zones urbanisées, le manque de travail engendrent la
délinquance, la radicalisation et l’arrivée de maladies importées ou générées.
Cette paupérisation n’est pas le fruit du hasard et est conforme à ce qui se
passe aux Etats-Unis où 90 millions d’habitants sont sous le seuil de pauvreté.
Il s’agit d’une politique délibérée.
L’arrivée
brutale et formidablement orchestrée d’Emmanuel Macron dans ce contexte avec un
sourire de communiant risque fort d’éblouir les français impatients de donner
leur avenir à de nouvelles têtes tant leur déception est grande. Nous risquons
de vivre l’histoire du loup et du petit chaperon rouge. Cet homme a toutes les
apparences de l’homme intelligent, beau parleur et porteur d’espoir. Pourtant
sous la coiffe il y a l’homme du Système, celui que les Rothschild et Rockefeller,
Morgan, Goldmann Sachs, et autres banquiers ou lobbies, dirigent. C’est l’homme
du Nouvel Ordre Mondial dont Attali, l’homme-lige, est le chantre et le faiseur
de roi. Il pousse un prince pour charmer la France. Croyant ouvrir une nouvelle
ère, les Français plébiscitent une étoile montante. L’homme est bourré d’ambition
et solidement poussé par le NOM, d’ailleurs chaleureusement applaudi à Davos.
"Quelques-uns croient même que nous (la
famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les
meilleurs intérêts des É-U, caractérisant ma famille et moi en tant
qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour
construire une politique globale plus intégrée ainsi qu’une structure
économique – un seul monde si vous voulez. Si cela est
l'accusation, je suis coupable et fier de l’être." --David
Rockefeller, MEMOIRES, page 405
Ce sont des signes qui ne trompent pas.
Mais pourtant, en dehors de beaux discours, de belles promesses, d’un nom mis
sur une loi, puis sur une autre loi pour finalement le retirer prudemment
devant les obstacles en laissant s’engluer une débutante El-Khomri, le bilan
est maigre et se promène en gros sur les autocars reliant les villes. Ces
derniers relient d’ailleurs les villes importantes depuis Paris, c’est-à-dire
les trajets à fort trafic concurrençant ainsi la SNCF et l’aviation civile. Le
bilan total risque fort d’être nul mais le nombre de morts sur les routes doit
statistiquement augmenter en proportion de cette augmentation du trafic. Pour
le citoyen, Lionel Macron est le miroir aux alouettes, mais il saura se placer
au centre de la toile d’araignée que le NOM, le Medef et les médias aux ordres, sont
en train de lui tisser. Au centre de sa toile l’araignée est une dévoreuse…
pour son propre appétit. Ouvrons l’œil et le bon, les mirages font mourir de
soif dans le désert d’un pays en décadence.
La France s’englue de plus en plus
depuis quarante ans,
Ces mouvements deviennent de plus en
plus difficiles,
Et elle se meurt doucement dans un faux
sentiment
Que les États-Unis nous protègent et nous
aident,
Que dans le multiculturalisme et l’immigration,
Éclosent deux grandes chances pour le
pays,
Que l’Allemagne ne veut que notre bien.
Réveillons-nous l’argent des puissants
Est en train de nous asphyxier !
Claude
Trouvé
Coordonnateur
MPF du Languedoc-Roussillon