Nous sommes entraînés malgré nous dans une spirale
destructrice de notre nation comme nous le montrent les évènements actuels tant
sur le plan économique, que sociétal. La vision de l’avenir qui est portée à
notre réflexion est très pessimiste si l’on continue sur la voie choisie non
par les peuples, et en particulier le nôtre, mais par ceux à qui nous avons
confié notre destin. Il est clair qu’en dehors de la soif de pouvoir et
d’argent, ceux-ci ne passent leur temps qu’à nous faire gober que ce qui y
contribue. On constate bien d’ailleurs que l’arrivée des élections régionales
mobilise toutes les énergie politiques et que l’on n’hésite pas à renier ses
engagements pour se donner une chance de vaincre. C’est le cas de Jean-Yves le
Drian, sommé par Hollande de se présenter aux régionales en Bretagne tout en
gardant son poste de Ministre de la Défense. Cet évènement, de portée relativement
modeste, n’en est pas moins révélateur.
Mais portons notre regard
sur la France et le monde que verront les enfants nés aujourd’hui, ce regard visionnaire
qu’aucun de nos gouvernants ne porte plus depuis longtemps. J’ai, dans l’édito
précédent, montré que nous traversons une période dangereuse où nous rentrons
dans une phase d’affrontement mondial entre deux idéologies, celle du monde
unipolaire, sous hégémonie américaine, et celle du monde multipolaire sur un
axe Russie-Chine, matérialisé par le groupe BRICS des pays émergents. Dans
l’optique américaine, on ne peut émerger que sous tutelle américaine, dans
l’esprit des BRICS on doit s’affirmer en dehors de toute contrainte. L’Europe a
choisi la première solution sous la couverture de l’OTAN, donc dans
l’impuissance de l’UE à se heurter de front aux volontés américaines.
Les guerres en Ukraine et en
Syrie révèlent que d’autres pays que les alliés occidentaux montrent leur force
et leur détermination face aux Etats-Unis même au risque d’un conflit mondial.
La politique américaine du chaos, leur double, voire triple jeu, dans la guerre
irako-syrienne comme libyenne précédemment, sur la rivalité religieuse
sunnite-chiite, a développé des métastases dans la plupart des pays entourant
la Russie et la Chine. Il s’agit de bases militaires, de conflits aidés aussi
bien que de traités contraignants comme celui que l’on demande à l’UE de signer, le TAFTA transatlantique ou le TPP transpacifique. Ces derniers sont l’ultime étape de la vassalisation de
l’UE et de son éloignement de tout rapprochement avec la Russie.
Le chaos qui projette vers
nous des réfugiés, apeurés ou incités mais jeunes pour la plupart, venant de
l’Afrique et du Moyen-Orient fait partie des plans américains de mixité de
population qui assure une identité uniforme et inqualifiable de l’Europe. Elle
devient ainsi facilement manipulable après la disparition des nations et de la
notion corrélée d’appartenance à une culture et à un territoire à défendre et à
préserver. Ceci aboutit au déclin et à la disparition d’une civilisation. A
contrario la population musulmane a gardé en elle, ce qui n’est plus notre cas
en Occident, la notion de l’absolue nécessité de créer la génération suivante
donc d’enfanter. Nous avons perdu cette notion sous l’effet du matérialisme, de
la perte de spiritualité et de la peur que les enfants de demain soient plus
malheureux que nous. Ce dernier point traduit une perte de confiance dans notre
civilisation qui engendre un repli sur les valeurs de consommation et un
abandon de la défense des valeurs qui constituent les piliers de notre
civilisation. En résumé nous acceptons notre disparition comme un fatalisme qui
se nourrit de l’idée qu’une civilisation est destinée à disparaître. Ce
sentiment est mortifère et est absent d’une civilisation chinoise par exemple
qui a ainsi traversé des millénaires.
C’est ainsi que nous voyons
des enfants naître en Ouganda sans nous préoccuper de l’avenir alors qu’il en
naît par an autant que dans les 28 pays de l’UE. C’est ainsi que nous regardons
le Nigéria sous l’angle des attentats de Boko Haram sans réaliser que ce pays,
déjà le plus peuplé d’Afrique, va se trouver devant des difficultés
démographiques qui vont en faire un pays d’émigration massive comme dans la
plupart des pays africains dont l’accroissement de population est vertigineux.
C’est ainsi que nous regardons sans réagir Angela Merkel prendre des mesures
insensées, égocentriques à court terme et dramatiques à long terme. En 2014 il y a
eu 700.000 naissances en Allemagne et 1.500.000 décès. Ne cherchez pas plus loin
le chiffre de 800.000 réfugiés à accueillir, premier chiffre annoncé par Angela
Merkel mais qui passe déjà à 1.000.000 voire beaucoup plus car les portes
ouvertes sont difficiles à refermer.
Voilà la réponse de
l’Allemagne au manque de prévision démographique qui a généré une politique antifamiliale
poussant les femmes au travail pour augmenter la productivité du pays. C’est
toute l’Europe qui va devoir faire face du fait de la facilité à passer d’un
pays à l’autre. La recherche de la puissance allemande et de son rêve d’une
Allemagne dirigeant l’Europe en son centre ne s’arrête pas là. Le choix de
l’euromark, avec un euro pour un mark, et la politique d’austérité imposée aux
autres pays ne fait qu’agrandir l’écart entre les pays du nord et ceux du
« Club Med » au profit d’une balance du commerce extérieur
excédentaire nourrie principalement de celles déficitaires des pays du sud.
L’austérité pour l’austérité à coups d’impôts et de taxes et le carcan de la
monnaie unique, alliés à l’argent facile de la dette, sont les facteurs
principaux de notre déclin.
Aux pollutions de l’arrivée
d’un flot d’immigrés, appelé par l’Allemagne et poussé par la stratégie
américaine, et à la politique économique plus ou moins imposée aux autres pays,
l’Allemagne ajoute celle de la réflexion des politiques européens. En effet elle
montre l’exemple d’une politique énergétique absurde misant sur les énergies
renouvelables au risque de poser un déséquilibre gravissime de l’équilibre du
réseau électrique européen à cause de l’intermittence de ces énergies. Des voix
au sein même du gouvernement allemand mettent en lumière le tonneau financier
des Danaïdes d’un tel choix qui fait déjà le kWh allemand le plus cher d’Europe
avec celui des danois, le constat de gabegie est le même au Royaume-Uni. La
France suit et se veut même en être le chantre à l’occasion de COP21. Peu
importe que la pollution des centrales thermiques qui jouxtent les fermes
éoliennes se dirige parfois par vent d’est vers Paris, ce que l’on oublie de
dire par souci diplomatique, et que l’Allemagne soit le plus grand contributeur
de la pollution de l’UE.
Depuis la Révolution le peuple français pensait avoir
repris la main sur son destin. Cette époque est révolue, la démocratie
occidentale n’est plus qu’une « crass(i)e », le « démos » n’en
fait plus partie. Américains, allemands, français et la plupart des autres occidentaux ne
sont plus représentés par leurs élites mais sont asservis par les puissances de
l’argent qui dirigent le monde en sous-main. Il est temps que les peuples européens
se lèvent pour réinventer leur destin et fassent comme les islandais, la
Révolution des casseroles.
Hégémonie américaine et hégémonie allemande,
Alliés à l’incurie, la couardise, l’imprévoyance,
L’appât du gain et du pouvoir de nos élites
Au service du Nouvel Ordre Mondial,
Mènent notre pays à sa perte
Et son peuple à l’esclavage !
Claude Trouvé
Coordonnateur MPF du
Languedoc-Roussillon
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